Site d'information sur la Palestine et le Moyen-Orient

 

Palestine - Solidarité

 

Retour :  Accueil  - Sommaire Al-Ahram  -  Originaux  -  Analyses  Ressources  -  Mises à jour




Un face-à-face de bon augure
Rania Adel

Palestine . Après des mois de conflit, le Fatah et le Hamas renouent le dialogue. Un premier pas qui devra être suivi par beaucoup d’autres pour consolider la paix et la sécurité.

Enfin, elle a eu lieu. La rencontre tant attendue entre le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbass, et le chef du bureau politique du Hamas en exil, Khaled Mechaal. Les deux responsables palestiniens ont engagé dimanche soir des discussions à Damas pour tenter de surmonter la crise politique palestinienne et les combats entre factions. Ce face-à-face devrait faire avancer la question gouvernementale et mettre fin, à terme, à des mois de violences interpalestiniennes qui ont fait au moins 62 morts. Les deux hommes ne s’étaient pas rencontrés depuis juillet 2005. Les relations entre Abbass et Mechaal se sont encore aggravées depuis avril, lorsque le chef politique du Hamas a qualifié le président de traître. Abbass a alors refusé tout contact avec Mechaal et ce n’est que très récemment qu’il a accepté de le prendre à nouveau.

Pour preuve des relations tendues entre les deux responsables, la rencontre entre les deux dirigeants palestiniens, prévue à l’origine samedi soir, avait été reportée en raison de désaccords sur la composition d’un futur gouvernement palestinien. Le président membre du Fatah était accusé d’être à l’origine de cet échec et de subir la pression de Jérusalem et Washington. Du coup, le fait que les deux hommes acceptent de se voir semble être en soi un bon indice. Au cours de leur rencontre, Abbass et Mechaal se sont entretenus des moyens de régler la crise opposant le Fatah nationaliste du chef de l’Autorité palestinienne et les islamistes radicaux du Hamas, qui dirigent le gouvernement palestinien après leur triomphe électoral de janvier 2006.

Visiblement détendus, les deux responsables ont dit refuser tout plan de règlement proposant « un Etat palestinien aux frontières provisoires », comme l’avait évoqué récemment la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni.

Dans un communiqué conjoint publié à Damas, MM. Abbass et Mechaal sont convenus « de poursuivre, dans les deux prochaines semaines, le dialogue et les efforts pour former un gouvernement d’union ». Ils ont appelé « à l’arrêt des campagnes d’incitation » réciproques. Ils s’engagent aussi à prendre des mesures dans un délai d’un mois pour réactiver et réorganiser l’Organisation de Libération de Palestine (OLP), qui regroupe les principaux mouvements palestiniens et dont le Hamas ne fait pas partie.

Le négociateur palestinien Saëb Eraqat, allié de Abbass, qui a participé à la réunion, a déclaré : « L’objectif est de parvenir à un gouvernement en mesure d’obtenir la levée du blocus et doté d’un programme politique acceptable pour les Palestiniens, les Arabes et la communauté internationale ».

Depuis l’arrivée du Hamas à la tête du gouvernement palestinien, la communauté internationale a gelé ses aides, plongeant les territoires dans une crise économique profonde.

Portefeuilles en question

Affichant son optimisme, le premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh, membre du Hamas, a assuré qu’il n’y aurait pas de nouvelle crise. « Avec un dialogue mieux centré et plus global, nous parviendrons à des arrangements qui prépareront le terrain à la formation d’un gouvernement d’union nationale ». Néanmoins, pouvons-nous nous attendre à un règlement définitif des luttes fratricides ?  Certes, c’est une question qui nécessite beaucoup de temps. Les points de litige les plus épineux, l’attribution des portefeuilles de Finances et des Affaires intérieures, le contrôle des forces de sécurité fortes de 85 000 hommes, ainsi que le refus par le Hamas de reconnaître le droit à l’existence d’Israël, demeurent. Ceci dit, Izzat Al-Richk, responsable du Hamas, a déclaré à Reuters que le mouvement islamiste ne s’attendait pas à ce que les entretiens produisent un accord immédiat.

Raison pour laquelle les analystes voient cette rencontre avec méfiance. « Nous voulons tous voir les Palestiniens resserrer leurs rangs. Mais le problème c’est qu’il y a des factions sur le terrain qui sèment la dissidence. Les Palestiniens peinent à parvenir à un accord, cependant ils peuvent y arriver, mais ce sera un accord provisoire. En tout cas, ce qui est même plus important c’est l’arrêt des affrontements internes et l’instauration de la sécurité », assure Moustapha Magdi Al-Gammal, du Centre des études arabes et africaines.

 

Droits de reproduction et de diffusion réservés. © AL-AHRAM Hebdo 

Publié avec l'aimable autorisation de AL-AHRAM Hebdo

 


Source : Al-Ahram hebdo 
http://hebdo.ahram.org.eg/...


Avertissement
Palestine - Solidarité a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Moyen-Orient.
L' auteur du site travaille à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui lui seraient signalées.
Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas Palestine - Solidarité ne saurait être tenue responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.
D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont elle n'a pas la gestion, Palestine - Solidarité n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.  
Pour contacter le webmaster, cliquez < ici >

Retour  -  Accueil Ressources  -  Analyses  -  Communiques  -  Originaux