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Palestine - Israël
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Les divergences à
l'ordre du jour
Maha Salem
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Palestine-Israël.
Sous forte pression
américaine, les deux parties ont annoncé la reprise de leurs
négociations de paix après deux semaines de suspension. Les
tensions restent toutefois extrêmes.
Ahmad Qoreï - Photo CPI
Mercredi 19 mars 2008
C'est sans espoir d'un quelconque
progrès que les pourparlers entre les délégations dirigées par
le chef de l'équipe des négociateurs palestiniens, Ahmad Qoreï,
et la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni,
devraient reprendre cette semaine. L'annonce a été faite par les
deux parties, aucune date précise n'a toutefois été fixée. En
fait, Palestiniens et Israéliens ont déjà repris officiellement
vendredi 14 mars les négociations de paix après deux semaines de
rupture marquées par des combats intenses. En présence de
l'émissaire américain, William Fraser, le premier ministre
palestinien Salam Fayyad et Amos Gilad, un conseiller du
ministre israélien de la Défense Ehud Barak ont été réuni
pendant trois heures à Jérusalem. La rencontre tripartite a eu
lieu alors qu'une trêve tacite des violences a été remise en
cause jeudi dernier au lendemain de l'élimination par l'armée
israélienne de cinq activistes palestiniens en Cisjordanie.
Selon le communiqué publié après
la rencontre, les discussions ont été « cordiales mais franches
», une formule diplomatique souvent employée pour faire état de
divergences. Les questions concernant la colonisation et la
violence demeurent toujours l’obstacle qui entrave l’avancée des
pourparlers. Les autorités américaines ont reproché à Israël de
« poursuivre la colonisation et de ne pas lever suffisamment de
barrages routiers », a indiqué à l’AFP un haut responsable
israélien sous couvert d’anonymat. Aussi, il a reproché à Israël
de ne pas respecter tous les engagements pris en vue de
faciliter la vie quotidienne des Palestiniens en Cisjordanie. «
Le président George W. Bush a fait explicitement référence à la
question des barrages routiers et des avant-postes », a déclaré
en référence aux colonies sauvages qu’Israël a promis de
démanteler, mais qui sont toujours en place. Partageant le même
avis, Tzipi Livni a, elle-même, critiqué la poursuite de la
colonisation déclarant que « fondamentalement, — elle — ne pense
pas que cela aide à faire avancer le processus de paix ».
Défendant la politique de son pays, le haut responsable
israélien a affirmé : « Nous avons répondu qu’il n’y a pas de
nouveaux projets d’implantations israéliennes en Cisjordanie et
qu’il s’agit de chantiers situés dans des blocs d’implantations
qu’Israël veut garder dans le cadre d’un règlement permanent
avec les Palestiniens ».
Mais cet avis a été critiqué du
côté palestinien. Fayyad a indiqué dans un communiqué que le gel
de la colonisation doit signifier qu’aucune pierre ne doit être
ajoutée dans les colonies. Il a rappelé qu’Israël a lancé des
appels d’offres pour la construction de 747 nouveaux logements
dans les colonies rien que lors des cinq semaines ayant suivi la
conférence d’Annapolis aux Etats-Unis en novembre dernier,
marquant la reprise des négociations israélo-palestiniennes
après sept ans d’impasse. « 138 logements ont été approuvés lors
des onze mois précédant Annapolis », a-t-il ajouté. Plus
récemment, Israël a annoncé la prochaine construction de 750
logements dans la colonie de Givat Zéev, près de Jérusalem, un
projet déploré par Washington. « Nous avons examiné pourquoi des
engagements pris par les parties n’ont pas été respectés et dans
quels domaines », a annoncé un communiqué officiel américain
publié au terme de la rencontre.
De l’autre côté, la délégation
israélienne a reproché à l’Autorité palestinienne de ne pas
lutter contre le terrorisme. « Elle ne procède pas à des
arrestations et ne fournit pas de renseignements sur les
activistes », a affirmé le haut responsable israélien. Toujours
selon ce dernier, les Américains ont exprimé des réserves sur «
l’opportunité » de la liquidation de quatre activistes
palestiniens par une unité spéciale israélienne mercredi en
Cisjordanie, « tout en reconnaissant le droit d’Israël à se
défendre ». En effet, les Etats-Unis espèrent que les
négociations pourront déboucher sur un accord avant le départ du
président George Bush de la Maison Blanche en janvier prochain.
A cet égard, Fraser est chargé de superviser l’application de la
Feuille de route, un plan de paix international lancé en 2003
mais resté lettre morte. Selon ce plan, Israël s’est engagé à «
normaliser la vie des Palestiniens » en levant ses restrictions
en Cisjordanie occupée et à geler la colonisation, tandis que
les Palestiniens doivent « mettre fin à la violence et au
terrorisme ». Les négociations avaient été suspendues le 2 mars
par le président palestinien Mahmoud Abbass pour protester
contre les offensives israéliennes dans la bande de Gaza. Ces
attaques menées durant quatre jours à partir du 27 février
avaient coûté la vie à plus de 130 Palestiniens tandis que
quatre Israéliens, trois soldats et un civil, étaient tués dans
ces violences.
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reproduction et de diffusion réservés. ©
AL-AHRAM
Hebdo
Publié le 19 mars 2008 avec
l'aimable autorisation de AL-AHRAM Hebdo
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