Al-Ahram Hebdo
Une question impérative aux Israéliens
Morsi Attalla
Photo Al-Ahram
Mercredi 10 juin 2009 Il est clair que la
nouvelle Administration américaine ne veut pas perdre de temps.
Elle a entamé immédiatement après la visite d’Obama en Egypte
une action politique pour reprendre les consultations relatives
au processus de paix au Moyen-Orient.
Le point de départ de cette action américaine
doit être une question adressée aux Israéliens pour savoir ce
qu’ils veulent exactement à la lumière de la conception
américaine de la paix, que les Arabes ont déclaré avoir accepté
et qui est basée sur la solution de deux Etats et sur la formule
de la terre contre la paix.
La réponse israélienne à cette question
déterminera en grande partie l’avenir des efforts américains. En
effet, s’il s’avère que les Israéliens insistent toujours sur la
célèbre parole du fondateur de l’Etat hébreu, David ben Gourion,
concernant la capacité d’Israël d’imposer la paix aux Arabes par
la force, tout discours sur les références et les accords
préalablement signés deviendra une perte de temps. Ceci
signifiera aussi que les ambitions d’Israël, qui n’a pas accepté
les frontières de la division, qui n’a pas respecté les lignes
de la trêve de 1948 et qui a refusé de revenir aux frontières du
4 juin 1967, sont illimitées. Par conséquent, personne ne peut
savoir jusqu’où Israël veut prolonger ses frontières dans les
profondeurs des territoires arabes.
Si la réponse des Israéliens est telle, ceci
signifie que tout effort international soutenu par des
initiatives arabes et par une flexibilité palestinienne ne
pourra réussir ni aboutir à des résultats positifs. Ce, à cause
de l’incapacité du gouvernement israélien actuel de réagir avec
tous ces efforts et l’incapacité des extrémistes aux pouvoirs en
Israël de réaliser les nouvelles donnes. En effet, ils sont
incapables de réaliser que la paix est un objectif précieux,
face auquel toutes les ambitions d’expansion et d’hégémonie
doivent être mises de côté. Il est peut-être facile aujourd’hui
pour Israël de protéger ces ambitions. Cependant, elles
constitueront plus tard le plus grand danger menaçant son
existence même. Personne ne doit œuvrer plus qu’Israël à
exploiter l’occasion offerte maintenant pour réaliser la paix.
En effet, il a vécu de longues années à rêver au jour où la
partie arabe et palestinienne abolira tous les appels de conflit
et d’hostilité.
Lorsque le rêve s’est réalisé, à la grande
surprise de tous, Israël fut incapable d’assimiler cette
évolution positive dans la position arabe et palestinienne !
En guise de conclusion, si les Israéliens,
les Arabes et les Palestiniens laissent passer cette occasion
historique de réaliser une paix durable, le conflit au
Moyen-Orient restera sans fin.
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Publié
le 11 juin 2009 avec l'aimable autorisation de AL-AHRAM Hebdo
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