L’administration du président américain
Barack Obama est en train d’examiner un plan de paix entre
Israël et la Syrie fondé sur la démilitarisation du plateau du
Golan et sa transformation, avec une bande de terre dans la
Vallée du Jourdain, en une réserve naturelle, un « parc de la
paix », qui serait ouvert aux visiteurs pendant la journée. (Ce
plan rappelle le plan secret de deux négociateurs, syrien et
israélien, cf.
http://www.lapaixmaintenant.org/art... ).
La décision d’envoyer un ambassadeur
américain à Damas après une absence de 4 ans, en même temps que
la récente visite dans la capitale syrienne de l’émissaire
américain George Mitchell, sont destinées à préparer le terrain
à une reprise des pourparlers israélo-syriens sous les auspices
américains.
Un diplomate de haut rang a affirmé hier à
Ha’aretz que Washington était parvenue à la conclusion que
l’inclusion de la Syrie dans le processus de paix était une clé
aux efforts consentis afin de pousser à une réconciliation
intra-palestinienne, sans laquelle les chances de progrès sur la
piste israélo-palestinienne sont très minces.
Les Américains pensent que la crise en Iran a
créé les conditions pour que les Etats-Unis se rapprochent de la
Syrie et reprennent les négociations, a ajouté la source.
Le président égyptien Hosni Moubarak a
encouragé Obama à recruter le soutien du président syrien Bachar
Assad aux efforts égyptiens de parvenir à une réconciliation
entre le Fatah et le Hamas pour le 7 juillet. Selon la
proposition égyptienne, toutes les factions palestiniennes
mettraient en place une commission commune, qui aurait à
répondre à l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, et qui
gouvernerait la bande de Gaza. L’obstacle principal à cette
proposition est Khaled Mesh’al, chef du bureau politique du
Hamas, basé à Damas.
Uri Saguy, qui a dirigé l’équipe des
négociateurs israéliens avec la Syrie quand Ehud Barak était
premier ministre, a dit lors d’une conférence à Jérusalem, il y
a quelques semaines, qu’Assad n’exagère pas quand il dit qu’il
est possible de considérer que 80% des différences entre la
Syrie et Israël sont déjà résolues.
Saguy a fait remarquer que l’obstacle
principal n’était ni le problème de l’eau ni les arrangements de
sécurité, mais où passerait la frontière. Selon lui, les Syriens
ont changé d’attitude quand ils se sont rendu compte qu’à
certains égards, la ligne du 4 juin 1967 était moins avantageuse
pour eux que la frontière internationale. C’est à ce moment,
a-t-il dit, qu’ils ont accepté de parler de propositions censées
réduire les fossés sur la question des frontières, dont l’idée
de « parc de la paix ».
Fred Hoff, adjoint de Mitchell et chargé des
dossiers syriens et libanais, a présenté une proposition selon
laquelle la plus grande partie du plateau du Golan deviendrait
une réserve naturelle ouverte le jour aux visiteurs venant de
Syrie comme d’Israël. La zone démilitarisée serait sous
supervision internationale, dirigée par des officiers
américains, alors que le retrait et de démantèlement de colonies
israéliennes sur le Golan s’effectuerait sur plusieurs années,
en parallèle avec une normalisation des relations entre la Syrie
et Israël.