Nombreux sont, parmi les rancuniers
vis-à-vis des conditions ayant déterminé
leur naissance en tant qu’Arabes ou
Musulmans, au lieu de naître Européens
ou Américains, qui ont tourné en
dérision des écrits parus sur des sites
électroniques et considérant que
l’ouragan Sandy a été provoqué par l’axe
de la Résistance dans la région en
réponse aux politiques d’agression
américaines.
Il n’est certes pas possible
d’affirmer si l’axe de la Résistance
possède ou ne possède pas les techniques
nécessaires pour provoquer des
phénomènes comme les séismes, les
ouragans et autres phénomènes que des
pays comme les Etats-Unis qui
travaillent sur des programmes visant à
les utiliser comme armes de destruction
massives qui s’ajoutent aux armes qu’ils
utilisent déjà dans l’oppression des
peuples épris de liberté. A noter à ce
propos que de nombreux observateurs
affirment que le séisme qui a frappé
Haïti en 2010 faisant des millions de
victimes entre tués, blessés et sans
abris n’était qu’une expérience menée
par les Etats-Unis dans le cadre de leur
programme connu sous le nom de « HAARP
».
Quoi qu’il en soit, l’interception
par les Iraniens en décembre 2011 du
drone américain « RQ-170 Sentinel » et
le lancement par le Hezbollah à
plusieurs reprises de drones dont le
dernier est baptisé « Ayyoub » et qui a
survolé la Méditerranée et une
soixantaine de kilomètres dans les
profondeurs des territoires occupés en
dépit des systèmes de surveillance oh
combien sophistiqués israélo-américains,
ainsi que tant d’autres exploits sur le
plan scientifique et notamment en
informatique et en électronique, ne
permettent pas d’approcher cette
question avec tant de légèreté.
Pourtant, ceux qui se lamentent pour
la défaite de Mit Romney ou qui jubilent
pour la victoire de Barak Obama peuvent
se rassurer quant à cette question : Le
haut niveau moral et religieux dont
jouit l’axe de la Résistance et la
légitimité de la cause qu’il défend ne
lui permettent point de penser à
utiliser des moyens illégaux et
inhumains dans les conflits en cours
dans la région et sur le plan mondial.
Mais qu’ils soient rassurés quant à
cette question ne veut pas dire qu’ils
peuvent dormir tranquillement sur un
oreiller en soie. Car, abstraction faite
des ouragans et des catastrophes
naturelles qui frappent les Etats-Unis
comme les autres pays du monde, les
Ouragans et les catastrophes qui
frappent les Etats-Unis et leurs alliés
sur les plans économique, social, moral
et politique sont d’un genre qu’il n’est
plus possible de contrer par la victoire
de celui-ci ou de celui-là dans telle ou
telle confrontation électorale.
Il en est ainsi, et c’est connu par
tous, car celui-ci et celui-là sont les
deux faces d’une seule et
même monnaie. Si des différences
marginales et de détail existent entre
eux, ils sont obligés, tous les deux, de
s’incliner devant les dictats des
institutions qui détiennent
véritablement les rênes de la politique
américaine : L’industrie guerrière, les
grandes banques, les firmes
multinationales…
Et comme ils sont les deux faces d’une
seule et même monnaie, chacun d’eux a en
commun avec l’autre l’incapacité de
respecter ses promesses électorales sans
l’aval du Congrès qui est le lieu où
s’exerce l’influence des institutions
prénommées.
Même si la direction du président élu
en arrive à neutraliser l’opposition du
parlement américain contrôlé
actuellement par les Républicains, et à
remplir certains des engagements d’Obama
sur les plans des emplois à créer, de la
réforme de la santé, des taxes à imposer
aux plus riches, de l’avortement ou du
mariage des homosexuels à légaliser,
tout cela ne pourra pas faire reculer la
crise généralisée qui frappe la société
américaine. 50 million d’Américains
souffrent de la pauvreté, les chiffres
du chômage atteignent 9 pour cent de la
population active dans un pays dont
l’Etat fédéral « lutte » pour relever le
plafond de son pouvoir de toujours
s’endetter à un moment où la dette
fédérale américaine a dépassé les 16
trillions de dollars en octobre dernier.
Si les ouragans de la nature se
calment au bout d’un jour ou deux, les
problèmes économiques et autres sont des
ouragans beaucoup plus meurtriers et
destructeurs qui frappent les Etats-Unis
sans arrêt dans la mesure où ils sont
devenus des éléments inhérents à la
structure et aux fonctions de la société
américaine. Ce n’est pas pour rien que
de nombreux observateurs pensent que le
processus de l’effondrement des
Etats-Unis a effectivement commencé et
que rien ne permet de le stopper ou d’en
atténuer la rapidité.
Ces
ouragans « intérieurs » sont étroitement
liés aux ouragans que représentent la
crise de la politique extérieure des
Etats-Unis, crise que concrétise le
recul de l’influence de Washington, de
ses alliés et de leurs outils dans la
région et le monde.
Si les Arabes de l’Amérique qui ne
font que rouspéter parce que les
Etats-Unis tardent d’intervenir
directement en Syrie ou d’attaquer
l’Iran ont nourri l’espoir en une
politique américaine plus ferme et
déterminée après les présidentielles, eh
bien ils peuvent aussi se rassurer quant
à cette question :
Les Etats-Unis, leurs alliés occidentaux
et leurs outils régionaux qui n’ont
récolté que des défaites dans toutes les
guerres qu’ils ont lancées dans la
région depuis 2001, en Afghanistan, en
Irak, au Liban, à Gaza et au niveau du
dossier iranien, sont maintenant, en
vertu du temps qui coule, plus faibles
et désemparés après les élections qu’ils
ne l’étaient avant. Ils n’ont plus qu’à
choisir entre davantage de défaites ou
davantage de concessions ouvertes à
davantage de défaites. C’est là que
l’axe de la Résistance dépose sa
signature et non pas sur des ouragans et
des séismes.