Opinion
A l’occasion des célébrations du
33e anniversaire de la révolution
islamique : La bonne nouvelle des temps
nouveaux
Akil
Cheikh Hussein
Mercredi 15 février
2012
On ne sait pas ce
que le célébrissime journaliste
égyptien, Muhammad Hassanayn Haykal,
entendait exactement lorsqu'il a dit que
l'Imâm Khomeyni (s) était une balle
tirée du VIIe siècle (l'avènement de
l'islam) pour s'installer au cœur du XXe
siècle.
Mais il est
possible de dire plus clairement que la
révolution islamique en Iran (On célèbre
actuellement son 33e anniversaire), est
plutôt un bond qui, partant du VIIe
siècle, enjambant un monde transformé en
décombres sous un ciel devenu vide, a
emporté avec elle les véritables
enseignements et valeurs de l'Islam pour
les implanter en Iran devenue ainsi un
soleil qui submerge de ses lumières le
XXe siècle et les siècles à venir.
En fait, les idées
selon lesquelles le XXe siècle serait le
siècle de la science, du progrès, de la
liberté, des droits
de l'homme et de la prospérité, ainsi
que celles qui réduisent l'Islam à un
mode vestimentaire, ont besoin d'être
radicalement révisées.
Le XXe siècle, et
c'est un constat, occupe une place qui
se situe aux antipodes des rêves
optimistes du XIXe : Le kantisme, le
positivisme et l'évolutionnisme n'ont
pas pu, grâce à l'alliance entre l'homme
et la science et son bras technologique,
faire du monde un paradis terrestre.
En lieu et place de
ce paradis, le monde du XXe siècle
ressemble plutôt en un enfer terrestre :
Guerres coloniales et injustes soldées
par des centaines de millions de morts;
pauvreté programmée qui écrase la
majorité écrasante des hommes; modes de
vie qui ont détruit l'environnement et
la nature. Bref, un genre humain menacé
d'extinction.
Quant à l'Islam, il
a été très tôt évincé par des monarchies
féroces qui l'ont dépouillé de sa chance
de gérer la Terre conformément aux
enseignements du Ciel. L'histoire des
Etats qui ont régné au nom de l'Islam
est une histoire régressive. Son étape
actuelle témoigne de la gravité du
problème.
La révolution
islamique en Iran est intervenue comme
une riposte au problème sous ses
dimensions historique, économique,
sociale, religieuse et politique, et ce
à l'échelle de l'Iran, du monde musulman
et du reste du monde.
D'où, la révolution
a, dès le début, insisté sur l'unité du
combat mené par les opprimés contre le
régime du Chah et l'arrogance
israélo-américaine. Avec une priorité
donnée à la cause de la libération de la
Palestine et de la Mosquée al-Aqsa, à un
moment où la plupart des chefs arabes
concurrençaient pour conclure des
traités de soumission directe ou
indirecte avec l'entité sioniste.
A ce niveau, nul
doute que la révolution islamique en
Iran a joué un rôle décisif qui a permis
à la Syrie et aux mouvements de
résistance en Palestine et au Liban de
tracer les nuances de l'effondrement
définitif de l'Etat juif.
Il est évident que,
résolue à s'engager dans ce combat de
libération en puisant de l'héritage
révolutionnaire islamique authentique,
la révolution iranienne a suscité
l'inquiétude de forces de l'arrogance
mondiale. Celles-ci ont mis en œuvre
tous les moyens dans le but d'avorter
cette révolution.
Dès le début, la
guerre soft a été déclarée contre l'Iran
et cette guerre se poursuit jusqu'à
maintenant : Des assassinats ont visé
des milliers de militants et des
dizaines de dirigeants de la révolution.
Des sabotages ont détruit beaucoup
d'entreprises. Des sanctions, des
tentatives d'isolement et une propagande
enragée.
Parallèlement à
tout cela, une guerre mondiale fut
lancée contre l'Iran par l'intermédiaire
du régime de Saddam Hussein. Une guerre
de huit longues et difficiles années
lourdement coûteuses en vies humaines et
financièrement.
Après l'échec de
cette guerre, l'invasion de
l'Afghanistan et de l'Irak visait en
premier lieu à assiéger l'Iran de l'est
et de l'ouest après l'avoir assiégée de
tous les côtés par des flottes et des
bases militaires dans les pays du Golfe,
en Asie centrale, au Caucase et dans
l'océan indien. Le tout dans le cadre
d'une mobilisation générale contre
l'Iran accusée de vouloir fabriquer une
arme nucléaire.
La défaite de
l'occupation américaine en Irak a
renforcé les positions de l'Iran dans la
région à un moment où la plupart des
régimes arabes liés aux Etats-Unis
chancelaient sous les coups des
révolutions qui ont envahi les pays
arabes. Cela a poussé le camp américain,
sioniste et arabe modéré à jouer toutes
ses cartes d'un seul coup : Menaces
israéliennes et américaines d'attaquer
l'Iran, tentatives de renverser le
régime syrien et de détourner les
révolutions arabes.
Jusqu'à maintenant,
il est possible de dire que les
tentatives visant à la subversion de
l'Iran et de la Syrie ne pourront point
aboutir. Les deux pays possèdent assez
de cartes qui leur permettent non
seulement de résister mais, en plus, de
déclencher des séismes à même de
modifier profondément toutes les donnes
dans la région et de pousser vers
l'inconnu les crises déjà étouffantes du
monde occidental.
Et tout cela sans
prendre en compte le rôle de l'Iran et
de la Syrie dans le bouleversement des
rapports de
forces à l'échelle mondiale d'une
manière qui a permis cette entrée en
force sur la scène internationale de
pays comme la Russie, la Chine, l'Inde,
le Brésil, le Venezuela et l'Afrique du
Sud.
Quant aux Islamistes
des révolutions arabes, le pari
américain sur leur islamité supposée
opposée à l'islamité de la révolution
iranienne est un pari malheureux. Il est
jonché de contradictions et de
paradoxes. Toute alliance entre ces
islamistes et les forces de l'arrogance
mondiale permettra, dans les conditions
de l'impossibilité de trouver des
solutions aux problèmes du monde
musulman par voie autre que le FMI, de
mettre en exergue les réussites du
modèle iranien sur tous les plans
politique, social, militaire et de
développement. Un modèle/refuge et un
soleil qui baigne ce monde par les
valeurs et les enseignements du VIIe
siècle, celle de l'Islam authentique.
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