Moyen-Orient
Ces Arabes
sionisants qui veulent liquider l'Iran,
la Syrie et le Hezbollah
Akil
Cheikh Hussein
Vendredi 8 juin 2012
On connaît l’opinion des régimes au
pouvoir dans des pays arabes comme
l’Arabie Saoudite et le Qatar : Ils
n’ont de problèmes avec personne à
l’exception de l’Iran, de la Syrie et du
Hezbollah au Liban. De hauts
responsables dans ces deux pays
l’expriment d’une manière ou d’une
autre.
Ceux avec qui ils n’ont pas de problèmes
sont à l’évidence l’Occident
impérialiste et son protégé l’entité
sioniste. Nul besoin de le prouver.
Ils partagent cette opinion avec des
mouvances en présence à l’intérieur des
révolutions arabes et surtout au niveau
de certaines parties des oppositions
syriennes. A savoir celles qui portent
les armes, qui mènent des opérations
terroristes contre le peuple et l’Etat
syriens, qui envoient leurs
représentants poser devant les caméras
aux côtés et derrière Bernard Henry
Lévy, qui nouent toute sorte de
relations avec les Israéliens, qui sont
dorlotés et manipulés par les
superpuissances occidentales et qui,
entre autres déloyautés, appellent à des
interventions militaires étrangères à la
libyenne contre la Syrie…
Ils la partagent aussi avec beaucoup
d’autres Arabes qui, favorables à l’idée
d’en finir avec l’Iran, la Syrie et le
Hezbollah, se sentent embarrassés par
l’idée de s’engager dans ce nouveau
combat et d’oublier ce qui a été durant
des décennies l’ennemi déclaré de la
Nation arabe et islamique.
Il s’agit de cette entité sioniste
qui a spolié la Palestine, qui continue
de martyriser le peuple palestinien, qui
a gagné la quasi-totalité de ses guerres
contre les Arabes et qui a fait ternir
ainsi leur image en tant qu’héritiers
d’une histoire resplendissante de
conquêtes, de victoires et de gloires.
Il est vrai que Qadissiyya et Yarmuk,
ces deux premières grandes batailles
gagnées, il y a quinze siècles, par les
Arabes devenus musulmans contre
respectivement les deux empires perse et
byzantin, illustraient bel et bien ce
passé glorieux des Arabes.
Mais depuis, et en dépit de quelques
triomphes réalisés à Hittin contre les
Croisés et à Ayn Jalut contre les
Mongols, triomphes qui rappelaient les
anciennes victoires, l’histoire des
califats et des sultanats
arabo-musulmans était jalonnée de
défaites, de drames et de honte.
La raison est bien connue et le
Prophète de l’Islam l’avait bien prédit
: La khilafat a très tôt cédé la place à
la « royauté féroce » (mulk ‘adhûd). Des
Omeyyades jusqu’aux Ottomans, au moins
treize siècles de l’histoire des Etats
musulmans se résumaient en un seul mot :
Une khilafat qui -par la force et au
prix de rivières de sang écoulé- détrône
une autre malgré l’appartenance commune
à la même religion et la même
confession.
Et depuis la chute, consécutive à sa
corruption, de la khilafat d’Istanbul,
sous les coups des prétendants
hachémites et arabes au khilafat, et au
seul profit des colonisateurs
britanniques et français, les défaites
et les hontes ne font que se multiplier
au long et au large du monde arabe.
Sykes-Picot et le démantèlement du
monde arabe, la création de l’Etat
sioniste, les défaites arabes et les
accords de paix, les invasions du Nato
applaudies et épaulées par beaucoup
d’Arabes, les guerres civiles qui se
déroulent dans plusieurs pays arabes et
qui menacent tous les autres, et les
cartes du Grand Moyen-Orient qu’on trace
à Washington, Tel-Aviv, Ankara et
certaines capitales arabes.
A tout cela s’ajoute le délabrement
social, économique, culturel et moral
qui frappe les pays arabes et qui pousse
des « citoyens » arabes qui ne trouvent
rien à mettre sous la dent à se faire
brûler vifs dans les rues ou à vendre
leur honneur contre une poignée de
dollars.
Toute cette situation n’est pas perçue
par cette partie des Arabes qui veulent
reconstruire le présent sur le modèle du
passé glorieux en liquidant l’Iran, la
Syrie et le Hezbollah. Mais heureusement
ils disent qu’ils n’ont pas oublié «
Israël » : Ils comptent le liquider
juste après et, certains d’entre eux le
disent, poursuivre le jihâd contre les
Croisés occidentaux et leurs
prolongements en Orient.
Pour justifier leur entreprise, ils
investissent dans l’ignorance de
l’histoire et de la religion en
ressassant des histoires sur un présumé
rôle iranien et chiite responsable de la
décadence historique des khilafats et
sultanas arabo-musulmanes et en accusant
l’Iran, la Syrie et le Hezbollah de
mystérieuses complicités avec les
Etats-Unis et « Israël ».
Ils oublient que l’Iran fut le plus
grands bastion du sunnisme jusqu’au
dix-septième siècle et que son passage
au chiisme eut lieu à un moment où les
Iraniens se soulevaient, au profit de
l’Islam, contre les ottomans, deux
siècle avant que les Arabes ne
réussissent la même tâche mais au profit
de l’Occident et des sionistes.
Ils oublient aussi qu’entre 5 juin
1967 et la victoire de la révolution
islamique en Iran en 1979, les Arabes ne
faisaient que préparer les conditions de
leurs paix et alliances avec « Israël »
et ses protecteurs alors que la
résistance libanaise dirigée par le
Hezbollah et soutenue par la Syrie
préparait le terrain à la suite des
défaites israéliennes couronnées par la
guerre de 2006, défaites qui annoncent
la fin imminente de cet Etat usurpateur.
Mais il parait que c’est la chose qui
inquiète le plus cette catégorie
d’Arabes dans la mesure où ils savent
que la fin d’ « Israël » entrainera
inéluctablement la leur. Et c’est la
raison pour laquelle ils vendent leur
âme au diable et cherchent inutilement à
se débarrasser de l’Iran, de la Syrie et
du Hezbollah.
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