Accueil Actualité Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour Journaux de Cathy et Marc Plateforme tourquennoise Les vidéos Centre d'infos francophone Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité

 

Centre Palestinien
d'Information :




Invitation à lire :



BDS :



Solidarité :



Produits palestiniens :



En direct d'Iran :



Palestine Solidarité
sur Facebook :






Opinion

Egypte : «C'est la suite de la révolution»
Ahmed Halfaoui


© Ahmed Halfaoui

Mercredi 23 novembre 2011

Tant la situation sociale et économique a atteint un seuil de radicalité insoutenable, il était évident que la révolution égyptienne ne devait pas s'arrêter à la procédure cosmétique du limogeage de Hosni Moubarak. Elle donne de nouveau des vies face à un système meurtrier. Les jeunes révolutionnaires disent ne plus se satisfaire d'un relooking du système. Ils ont donc réoccupé la place Tahrir au Caire, et différents lieux à travers le pays. Ils sont contre une «charte constitutionnelle» qui maintiendrait la tutelle des militaires, sur le pays, et exigent la destitution du régime militaire, représenté par le Conseil supérieur des forces armées (CSFA) et la mise en place d'un gouvernement de transition constitué de civils. Ces revendications veulent une rupture concrète avec l'appareil d'Etat en place et non une recomposition de façade, qui n'aboutira qu'à sa reconduction sous une forme trompeuse. Ce retour en force de la contestation a de ce fait bouleversé le cours voulu par le CSFA, ses alliés politiques et ses soutiens étrangers. Les Frères musulmans, désignés comme la principale force, devaient rafler la mise électorale et rétablir la stabilité perdue, sans trop déranger l'ordre établi. Leur compromission avec les militaires et leur adhésion à la transition qu'ils ont proposée va certainement leur infliger des coupes sombres dans leur popularité supposée. Mais, a contrario, aucune direction visible ne se dégage encore en tant qu'expression de la révolution en cours. Constitué des victimes de la libéralisation économique, des courants d'extrême gauche et de nombreux militants démocrates, le mouvement se contente d'une plate-forme minimum, celle de pas laisser le régime perdurer. Les objectifs des uns et des autres restants assez confus, il n'en demeure pas moins qu'une dynamique effrénée s'est bien déclenchée en janvier dernier et que rien ne fera plus que les Egyptiens reviendront à l'ancienne forme de gouvernance. Sauf, possiblement, un bain de sang. L'onde de choc, en dehors des frontières, est aussi importante que l'issue n'est pas celle qui avait été espérée. Surtout que le CSFA avait semblé avoir repris en main la situation. Et la population, hormis les violences interconfessionnelles, donnait l'impression de s'être contentée de l'éviction du raïs. La première à réagir aux événements, la France officielle se dit «vivement préoccupée». Coincée entre son discours vis-à-vis du «printemps» et ses intérêts, elle appelle les deux parties, «forces de l'ordre» et «manifestants», à faire «preuve de responsabilité». Elle est suivie par les USA, qui sont «profondément inquiets», qui appellent «toutes les parties à la retenue» et qui demandent que soient maintenues les prochaines élections législatives (comme quoi certaines révolutions ne sont pas les bienvenues). Sur le terrain, ce sont les islamistes qui voient se tourner vers eux tous les regards, dans l'espoir qu'ils interviennent pour calmer la rue. Très vite, ils avaient déclaré que «les Egyptiens et les Frères musulmans avec eux n'accepteront jamais toute tentative de repousser les élections». Se situant d'emblée à contre-courant des contestataires, ils avaient sûrement sous-estimé la détermination des insurgés, qui comptent, malheureusement, des dizaines de morts et des centaines de blessés graves. Fort du soutien des «Frères» et de celui de la «communauté internationale» le CSFA fait la sourde oreille, durcit la répression et comptera peut-être rester jusqu'à la fin du processus «démocratique», malgré un premier et grave revers, celui de la démission du gouvernement.

Article publié sur Les Débats
Copyright © 2001-2011- MAHMOUDI INFO Sarl - Tous droits réservés.
Reçu de l'auteur pour publication

 

 

   

Les analyses d'Ahmed Halfaoui
Le dossier Egypte
Les dernières mises à jour



Source : Auteur

Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org

Ziad Medoukh :



Analyses et poèmes...


Silvia Cattori :


Analyses...


René Naba :


Analyses...


Manuel de Diéguez :


Analyses...


Fadwa Nassar :


Analyses et traductions...


Alexandre Latsa :


Un autre regard sur
la Russie ...


Ahmed Halfaoui :


Analyses ...