En direct de Gaza
A cause du blocus israélien sur Gaza,
Ziad Medoukh ne pourra pas se rendre à
l’université du Havre
Ziad Medoukh
Mercredi 21 janvier 2015
Ziad Medoukh, directeur du département
de français de l’université Al-Aqsa de
Gaza en Palestine, Coordinateur du
Centre de la paix, chercheur, poète et
écrivain d’expression française, qui
devait se rendre en France du 20 janvier
au 10 février 2015 pour participer à des
colloques, séminaires, projets de
recherche, et conférences, organisés par
l’université du Havre , ne pourra hélas
sortir de Gaza, en raison du blocus
israélien et de la fermeture des
passages qui relient la bande de Gaza à
l’extérieur.
Il est
professeur-chercheur invité par le
Groupe de Recherche "Identités et
Cultures" de l’université du Havre. En
plus de sa participation à des projets
de recherche avec les collègues
français, il devait donner plusieurs
interventions et conférences
universitaires sur l’enseignement du
français en Palestine et dans la bande
de Gaza, la Francophonie en Palestine,
l’éducation comme forme de résistance,
les universités de Gaza face au blocus
et l’éducation pour la paix.
Il devait aussi
donner dans plusieurs villes en France,
d'autres conférences sur la situation
actuelle dans la bande de Gaza,
conférences organisées par le mouvement
de solidarité avec le peuple
palestinien.
Malgré les efforts
considérables du Consulat de France à
Jérusalem qui a servi de coordinateur
afin d’aider l’universitaire palestinien
à sortir, et malgré l’obtention de
toutes les autorisations de sortie, Ziad
Medoukh restera bloqué dans sa prison à
ciel ouvert, comme toute la population
de cette région sous blocus israélien
depuis plus de huit ans.
C’est la quatrième
fois en six mois qu'il ne peut voyager
en dehors de Gaza pour participer à des
colloques et conférences
internationales.
Les difficultés de
sortie de cet universitaire montrent la
dure réalité vécue par toute une
population enfermée, qui subit un blocus
inhumain, et qui vit dans des conditions
insupportables. La bande de Gaza est
toujours occupée par l’armée israélienne
qui contrôle le ciel, les frontières et
la mer
Presque cinq mois
après l’arrêt de la nouvelle offensive
israélienne de l'été 2014, et malgré les
promesses internationales de faire
pression sur le gouvernement israélien
afin qu’il ouvre les frontières et
permette la reconstruction de cette
région détruite, rien ne change : le
blocus est toujours en place, les
frontières sont toujours fermées, et
l’armée de l’occupation israélienne
maintient toujours sa présence sur tous
les passages. La dure réalité qu'il faut
que le monde sache est que NOUS SOMMES
TOUJOURS OCCUPES A GAZA
Pour voyager à
l’étranger, les Palestiniens de Gaza
sont obligés de passer, soit par le
passage de Rafah au sud , à la frontière
avec l’Egypte, soit par des passages
israéliens souvent fermés et interdits
pour eux.
Des centaines
d’étudiants ont perdu leurs bourses et
inscriptions aux universités étrangères
et des dizaines d’universitaires ne
peuvent participer à des conférences et
rencontres scientifiques à l’étranger à
cause de ce blocus qui viole le droit
international, devant le silence
complice d’une communauté internationale
officielle qui ferme les yeux.
Il est très
difficile d’imaginer qu’en 2015, il y
ait toujours un peuple, tout un peuple,
enfermé, encerclé, occupé et interdit de
sortir de son pays. Quelle injustice !
Ziad Medoukh
remercie l’université du Havre pour son
invitation, et en particulier, pour ses
efforts, son organisation et son
soutien, Anouk Guiné, de la Faculté des
relations internationales. Il remercie
aussi tous les amis solidaires, de leur
mobilisation pour la cause
palestinienne, la cause de justice.
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