En direct de Gaza
17 avril : la journée du prisonnier
palestinien
Un grand hommage à nos héros !
Ziad Medoukh
Mardi 17 avril 2018
A l’occasion de la journée du prisonnier
palestinien, célébrée le 17 avril de
chaque année, le peuple palestinien, et
avec lui, les solidaires de bonne
volonté, rend un grand hommage à tous
les prisonniers palestiniens en
souffrance permanente derrière les
barreaux israéliens.
Par milliers, les Palestiniens,
résistants, activistes, députés, hommes
politiques, militants, engagés,
combattants ou simples civils, hommes,
femmes ou enfants croupissent dans les
prisons israéliennes, en toute
illégalité au regard du droit
international.
Nos prisonniers
avec leur résistance remarquable
continuent de donner une leçon de
courage et de détermination, pas
seulement aux forces de l’occupation
israélienne, mais au monde entier. Ils
sont un exemple de patience et de
persévérance, de volonté et
d’attachement à la justice.
Ils sont nos héros,
ils sont notre dignité, ils sont notre
espoir ! Ils sont libres malgré
l'isolement. Eux, les militants d'un
idéal. Ils sont les prisonniers de la
liberté !
Malgré la cruauté
de l'occupant, le silence complice de
cette communauté internationale
officielle, et le silence des médias qui
occultent leur souffrance, le combat de
nos prisonniers continue jusqu’à la
liberté, et pour la justice.
Nos prisonniers
défient l’occupation ! Ils résistent,
existent et persistent !
L’arrestation, la
détention et le jugement de nos 6500
prisonniers retenus dans 20 prisons
israéliennes sont illégitimes, car ils
sont les prisonniers de la liberté, ce
sont les prisonniers de la dignité.
Parmi ces
prisonniers, des dizaines souffrent de
maladies graves, leur vie est en danger,
à cause de la négligence médicale des
autorités israéliennes qui veulent faire
pression sur eux pour qu'ils cessent
leur combat.
Parmi ces
prisonniers, des dizaines sont enfermés
dans les prisons israéliennes depuis des
décennies. Leur seul crime a été d’avoir
résisté face à l’occupation illégale.
Parmi ces
prisonniers, plus de 340 enfants dont la
courageuse Ahd Tamimi, et 60 femmes, et
plus de 700 personnes sous détention
administrative illégale sans jugement ni
procès.
En 2018, nos
prisonniers, vont poursuivre leur
mobilisation et leur lutte comme chaque
année afin de faire entendre leur voix,
et pour améliorer les conditions de leur
détention et de mettre la pression sur
les autorités israéliennes. Une action
soutenue par toute une population qui
considère la cause des prisonniers comme
la première cause.
Le vendredi
prochain 20 avril 2018, et pour la
quatrième semaine de la « Grande marche
du retour » dans la bande de Gaza, les
organisateurs vont l’appeler « le
vendredi des prisonniers palestiniens ».
Le combat de nos
prisonniers pour la liberté est suivi en
Cisjordanie, dans la bande de Gaza, et
dans le territoires de 1948 par des
milliers de Palestiniens qui organisent
partout des manifestations de soutien à
ces prisonniers dans leur résistance
quotidienne.
Malgré quelques
initiatives courageuses et appréciées
prises dans certains pays par des
solidaires de bonne volonté et des
associations de la société civile, en
solidarité avec les prisonniers
palestiniens, via des manifestations et
des rassemblements, on peut observer le
profond silence des médias, des
intellectuels, des partis politiques,
des organisations des droits de l’homme,
et celui des gouvernements d'un monde
qui se dit libre et démocrate, mais qui
n’arrive pas à bouger et à réagir devant
une telle injustice.
Malgré la cruauté
de l’occupant et le silence du « monde
libre », le combat de nos prisonniers
continue jusqu’à la liberté, et pour la
justice.
Honte à
l’occupation et à toutes ses mesures
atroces dirigées contre eux.
Honte au monde dit
libre qui ne bouge pas pour arrêter leur
souffrance.
Ce monde regarde
mourir lentement nos prisonniers qui ne
cessent de souffrir.
Souffriront-ils
encore longtemps ?
Où sont donc les
organisations des droits de l’homme ?
Où est donc le
monde libre ?
Ne voit-il pas ?
N'entend-il pas ?
Quand y aura-t-il
une réelle pression sur les autorités
israéliennes d’occupation ?
Le cri des ventres
vides de nos prisonniers
sera-t-il entendu ?
Jusqu’à quand cette
injustice ?
Vive le combat
légitime de nos prisonniers pour
la liberté et pour la vie.
Vive la solidarité
internationale avec notre cause de
justice, et avec nos prisonniers
palestiniens.
En attendant,
derrière les prisonniers palestiniens,
tout notre peuple poursuivra le combat
et la lutte, jusqu’à la conquête de ses
droits légitimes et jusqu’à la sortie du
dernier détenu des prisons et des
cachots israéliens.
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