Actualité
Le site satirique Nordpresse dénonce
une «censure de masse» sur Facebook dans
l'affaire Benalla
RT
Image
diffusée sur le compte Facebook de
Nordpresse
© Capture d'écran facebook.com/nordpressed/
Lundi 23 juillet 2018
Source :
RT
Des internautes ont remarqué que
Facebook bloquait ou supprimait les
partages de contenus du site satirique
Nordpresse sur l'affaire Benalla. Le
site a accusé le réseau social d'avoir
bloqué son nom de domaine, mais Facebook
dément toute censure.
Le réseau social
Facebook a démenti ce 22 juillet en fin
d'après-midi avoir cherché à bloquer la
diffusion de contenus du site parodique
belge Nordpresse sur
l'affaire Benalla, invoquant des
«problèmes techniques qui ne sont pas
liés au contenu», pour expliquer les
difficultés des internautes à partager
ces contenus. «Les contenus [de
Nordpresse] sont autorisés sur Facebook»,
a précisé le réseau social dans un
communiqué, cité par l'AFP. En revanche,
Facebook dit avoir «identifié un
problème technique empêchant l'affichage
d'un aperçu» lorsque les internautes
cherchaient à partager un lien sur la
page de Nordpresse.
Le site satirique
avait expliqué dans
un communiqué, plus tôt le 22
juillet, avoir reçu des centaines de
messages de la part d'internautes,
signalant que Facebook avait supprimé le
partage des contenus de Nordpresse
concernant Alexandre Benalla et Emmanuel
Macron. Le site avait en effet été
particulièrement inspiré par
l'affaire Benalla, qui défraye la
chronique depuis des jours, produisant
plusieurs articles à caractère parodique
sur le sujet.
«On tombe
littéralement de notre chaise. Est-ce ça
aujourd’hui la démocratie française ?
Mettre un site satirique sur liste noire
parce qu’il en rajoute sur ce qui est
déjà une affaire d’Etat ?», s'interroge Nordpresse
dans son communiqué au ton résolument
offensif.
Une «censure de
masse», selon les termes employés par la
publication belge, qui se serait ensuite
étendue aux autres articles du site,
même ceux ne traitant pas d'Alexandre
Benalla. Contacté par RT France,
le patron de Nordpresse Vincent
Flibustier a en effet affirmé que le nom
de domaine du site avait été
bloqué par le réseau social. Une
information également rapportée par des
internautes tentant en vain de relayer
le contenu de Nordpresse, capture
d'écran à l'appui.
Prenant le temps de
répondre à RT France en plein milieu de
cette tempête, Vincent Flibustier ne
s'est pas départi de son sens habituel
de l'ironie, prenant soin de préciser :
«Vous pouvez écrire qu'au moins si
j'étais en Russie on m'aurait fait un
paquet de frites au polonium ou retrouvé
mort tombé de mon balcon. La France
manque décidément de classe.»
Malgré tout,
Nordpresse ne pense
pas qu'une politique de «censure de
masse» porterait ses fruits à long
terme, et demeure convaincu que la
satire a un avenir sur la
plateforme. «Il y aura toujours moyen de
contourner», soutient Vincent
Flibustier. Et pour cause, le site a
annoncé qu'un changement du nom de
domaine allait «rapidement arriver».
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