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«Une injure à tous les Corses» :
rassemblement pour
la démolition de
villas d'un proche de Macron
RT
Des
manifestants marchent sur une piste en
direction des deux villas, le 13 août
2017.
© PASCAL
POCHARD-CASABIANCA Source: AFP
Lundi 14 août 2017
150 personnes ont
manifesté afin de réclamer la démolition
des villas construites par Pierre
Ferracci sur un site protégé, près de
Bonifacio. Le PDG du groupe Alpha avait
été condamné à un million d'euros pour
travaux hors permis de construire.
Environ 150
personnes se sont rassemblées le 13 août
devant deux villas construites sur le
site protégé de la plage de la Rondinara,
près de Bonifacio en Corse, par Pierre
Ferracci.
«Le préfet, le
procureur, le tribunal, l'opinion ont
déclaré illégales ces constructions,
pourtant elles sont encore là [...],
comme une injure à tous les Corses», a
déclaré Maxime Susini, membre de
l'association de défense de
l'environnement U Levante.
© PASCAL
POCHARD-CASABIANCA Source: AFP
«Ces constructions
doivent disparaître afin que le site
soit remis dans son état originel. Pour
cela, nous demandons que Pierre Ferracci
soit exempté du paiement de l'amende
d'un million d'euros. Nous n'en faisons
pas une question d'argent», a-t-il
ajouté, précisant que le rassemblement
s'effectuait à «l'appel du seul
Collectif pour le respect de la loi et
la démolition des villas de A Rundinara».
Les
manifestants protestent contre la
décision du tribunal de Bastia
d'épargner les constructions
et demandent leur démolition, le 13 août
2017
© PASCAL POCHARD-CASABIANCA Source: AFP
Le 5 juillet
dernier, la cour d’appel de Bastia avait
confirmé le jugement rendu en février
par le tribunal correctionnel d'Ajaccio
: la société civile immobilière (SCI) de
Pierre Ferracci – témoin de mariage
d'Emmanuel Macron qu'il avait rencontré
à la commission Attali – avait été
condamnée à une amende d'un million
d'euros pour travaux non-autorisés et
infractions au code de l'urbanisme. Mais
la justice n'a pas ordonné la démolition
des deux bâtisses, au grand dam
d'associations dont «U Levante», qui ont
saisi la cour de Cassation.
A la suite d'un
autre rassemblement qui s'était tenu fin
juillet, Pierre Ferracci avait dénoncé
«l'acharnement» des associations. «J'ai
reconnu avoir modifié un permis, qui
était totalement légal, et j'ai été
condamné à une lourde peine d'amende,
d'un million d'euros, que je n'ai pas
contestée», avait-il précisé.
Lire aussi : Soupçon de favoritisme :
les villas corses du témoin de mariage
de Macron épargnées par la justice
Le
dossier Corse
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