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Le ministre de l'Intérieur saisit l'IGPN
après de nouvelles accusations dans
l'affaire Théo
RT
© Patrick
Kovarik Source: AFP
Mardi 14 février 2017
L'Inspection générale de la police
nationale a été saisie après la parution
d'un témoignage mettant en cause un
policier déjà mis en examen dans
l'affaire Théo. Un ami du jeune homme a
accusé ce policier de l'avoir passé à
tabac le 26 janvier.
De nouvelles accusations de violences
policières «méritent que l'on fasse
évidemment toute la lumière.
Immédiatement informé, le ministre a
saisi l'IGPN», a déclaré le porte-parole
du ministère de l'Intérieur,
Pierre-Henry Brandet, à l'agence de
presse AFP le 14 février.
La saisie de l'Inspection générale de
la police nationale survient après la
parution dans la presse du témoignage de
Mohamed K, un jeune livreur de 26 ans.
Ami du jeune Théo, cet individu a révélé
au
Nouvel Observateur avoir été
passé à tabac le 26 janvier par des
policiers dont l'un a participé au viol présumé
de son ami, le 2 février lors d'une
interpellation.
«C'est le même que celui qui a
pénétré Théo avec sa matraque, tout le
monde l'appelle "Barbe Rousse"», a
affirmé le jeune homme, pointant du
doigt ce policier en particulier.
Mohamed K., a affirmé avoir été
violemment frappé et insulté de «sale
noir» et de «salope» par les forces de
l'ordre au cours d'une fouille qui
aurait dégénéré. Il a notamment expliqué
avoir été «cogné» à coups de matraque
pendant plus d'une demie-heure par ce
policier, connu sous le surnom de «Barbe-Rousse».
Menotté et emmené en garde à vue
après cette violente altercation,
Mohamed K. a également affirmé au Nouvel
Observateur qu'après 24 heures en
garde à vue, il s'était réveillé les
yeux «si gonflés par les coups reçus»
qu'il ne pouvait plus rien voir.
Pour prouver ses dires et soutenir
ses accusations, le jeune homme a
notamment indiqué s'être fait délivrer
cinq jours d'ITT (Interruption
temporaire de travail) au service médico-judiciaire
de l'hôpital Jean-Verdier à Bondy.
Depuis l'éclatement de l'«affaire
Théo», ce jeune homme victime d'un viol
présumé lors d'une interpellation
brutale le 2 février, des
émeutes et des manifestations contre les
violences policières se succèdent en
banlieue parisienne, provoquant de
nombreuses dégradations.
Lire aussi :
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s'agit d'un accident et non d'un viol
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