En bref
Ehud Barak accuse le gouvernement
Netanyahu d’installer l’apartheid
Réseau Voltaire
Vendredi 17 juin 2016
La Conférence
annuelle sur la sécurité d’Israël s’est
ouverte le 14 juin à Herzliya. Alors que
les travaux s’étaient englués dans des
discours convenus (comme ceux des
Français Jean-François Copé et
Bernard-Henri Lévy), les murs ont
tremblé au moment de la clôture.
L’ancien Premier ministre israélien
Ehud Barak, retiré de la vie politique,
a accusé le gouvernement Netanyahu de
« fascisme » (mais pas au sens des
années 30 et 40 a-t-il précisé).
Mettant en garde contre une politique
qui conduit Israël à sa perte, il a
détaillé le plan secret de son
successeur :
1.
Israël prévoit de contrôler pour
toujours les territoires conquis en
1967.
2.
Israël n’est pas intéressé par la
solution à deux États, et s’oppose à la
création d’un État palestinien à sa
frontière.
3.
Israël attend que le reste du monde
s’adapte et accepte cette réalité. Il
espère que des moments difficiles —
comme les attaques terroristes en
Europe, la situation en Syrie, et ainsi
de suite — détourneront son attention.
4.
Israël accepte l’autonomie pour les
Palestiniens, mais pas le droit à un
État.
5.
Israël construit patiemment des colonies
pour créer progressivement des faits
irréversibles sur le terrain.
Ce programme, s’il est appliqué,
a-t-il poursuivi sous des
applaudissements nourris, conduira
inévitablement Israël à devenir « un
État d’apartheid ». « Dans les capitales
du monde entier — à Londres et à
Washington, à Berlin et à Paris, à
Moscou et à Pékin — plus aucun dirigeant
ne croit un mot qui sort de la bouche de
Netanyahu ou de son gouvernement ».
Notre situation, a-t-il conclut en
appelant à la révolte, est comparable à
celle du vieux Johannesbourg.
Article sous licence creative commons
Vous pouvez reproduire librement les
articles du Réseau Voltaire à condition
de citer la source et de ne pas les
modifier ni les utiliser à des fins
commerciales (licence
CC BY-NC-ND).
Le sommaire du Réseau Voltaire
Les dernières mises à jour
|