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Nouveau massacre à Kramatorsk :
Les soudards de Kiev tuent 10 civils
désarmés
et en blessent 30 !
Luc Michel
Photo: D.R.
Samedi 3 mai 2014
LM avec RA Novosti – PCN-SPO / 2014 05
03 /
ALERTE INFO ROUGE /
Dix habitants de la ville de Kramatorsk,
dans la région de Donetsk, ont trouvé la
mort dans la nuit de vendredi à samedi,
a annoncé à RIA Novosti un des leaders
des partisans de la fédéralisation de
l'Ukraine. "La nuit dernière, 10
personnes ont été tuées de notre côté.
Ce sont tous des civils sans armes", a
indiqué la source.
Et d'ajouter que le pilonnage mené par
l'armée ukrainienne avait en outre fait
30 blessés, dont 10 hospitalisés à
Slaviansk.
Un combat a éclaté vendredi soir près de
Kramatorsk, après qu'une colonne de
véhicules blindés a tenté de rompre le
bouclier humain la bloquant. Les soldats
ont d'abord tiré en l'air, puis sur les
habitants de la ville.
Les autorités de Kiev ne sont pas
disposées à arrêter la phase active de
l'opération spéciale à Kramatorsk qui
sera poursuivie, a communiqué le
« ministre ukrainien de l'Intérieur »
fantoche de la junte, le criminel Avakov
sur sa page Facebook.
MOSCOU CONDAMNE ODESSA, SLAVIANSK ET
KRAMATORSK, JUGE « CRIMINELLE » ET
« ILLEGITIME » LA JUNTE DE KIEV :
« TOUTE JUSTIFICATION OCCIDENTALE DE LA
REPRESSION EST CYNIQUE »
Toutes les tentatives occidentales de
justifier les actes de Kiev qui a lancé
vendredi une vaste opération spéciale
dans l'est de l'Ukraine sont l'apogée du
cynisme, a déclaré samedi aux
journalistes le porte-parole du
président russe, Dmitri Peskov.
« La justification de l'opération
répressive est une preuve du plus
profond cynisme dans la politique
internationale. Ces justifications sont
prononcées par les mêmes personnes qui
ne reconnaissaient pas il y a quelques
mois le droit du président ukrainien
légitime [Viktor Ianoukovitch] à
entreprendre des mesures en vue de
rétablir l'ordre dans le pays », a
indiqué M.Peskov.
En commentant le drame qui s'est déroulé
vendredi soir à Odessa, le porte-parole
a souligné que les nouvelles autorités
ukrainiennes avaient du sang sur les
mains, ajoutant que ceux qui les
reconnaissaient légitimes étaient leurs
complices.
« Les autorités de Kiev non seulement
responsables de ce crime, mais ils sont
des complices directs de ces actes
criminels. (…) Ceux qui qualifient cette
junte de légitime deviennent ses
complices. Nous déplorons l'approbation
de cette opération punitive,
l'approbation de ce que Kiev fait dans
les région du sud et de l'est du pays »,
a souligné le porte-parole.
Vendredi matin, les forces ukrainiennes
ont lancé une vaste opération spéciale
contre les partisans de la
fédéralisation du pays dans la ville de
Slaviansk (est). L'opération implique
des hélicoptères et des blindés de
l'armée régulière. Des victimes ont été
signalées dans les deux camps.
Le président américain Barack Obama
- ce prix Nobel en toc dont les drônes
tuent des civils chaque jour - a
évidemment soutenu l'opération à
Slaviansk, dont il est le vrai donneur
d’ordres, soulignant « le droit de Kiev
à maintenir l'ordre dans le pays »
(sic).
Vendredi soir, des violences ont eu lieu
dans la ville d'Odessa, où plusieurs
dizaines de militants opposés aux
nouvelles autorités ukrainiennes ont été
brûlés vifs à l'intérieur de la Maison
des syndicats.
LE DILEMME DE POUTINE
Moscou a déclaré ne pas savoir comment
réagir à cet "élément absolument
nouveau" et a jugé "absurde" la
perspective d'une élection
présidentielle (prévue le 25 mai) dans
un tel contexte. Mais selon Peskov,
porte-parole du kremlin, "la Russie a de
facto perdu son influence sur (les
rebelles russophones armés de l'Est de
l'Ukraine)(...) Il est impossible de les
convaincre de désarmer, d'arrêter la
résistance dans un contexte de menace
directe sur leur vie", a-t-il dit.
La Russie n'a pas encore décidé comment
réagir à la nouvelle escalade de
violences en Ukraine, a-t-il dit: "Je ne
peux pas répondre à cette question,
c'est un élément absolument nouveau pour
nous".
Décryptage. Poutine est lui même pris en
étau entre les conséquences d’une
intervention humanitaire militaire russe
pour arrêter le massacre, qui de Odessa
à Donetsk ne pourrait être que de vaste
ampleur et la pression de l’opinion
publique russe qui à une immense
majorité (preuve que l’opposition pro
occidentale est une minorité isolée aux
mains de l’étranger) exige une
intervention rapide.
Car, comme nous l’expliquons depuis
plusieurs semaines (notamment sur les
ondes de La Voix de la Russie), le
« parti de la nouvelle guerre froide »
aux USA entend aussi pousser Poutine à
une intervention qui signifierait une
nouvelle division durable de l’Europe.
Le cynisme des américains est sans
limite et on peut même imaginer que le
bain de sang en Ukraine de ces dernières
heures ait été calculé pour pousser la
Russie à ce que les docteurs Follamour
de Washington pensent être une « faute
russe » …
Luc MICHEL
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