BDS
Lettre ouverte aux députés de l’Hérault
BDS 34
Dimanche 27 octobre 2019
Campagne Internationale Non-violente en
soutien au peuple palestinien
Montpellier, le 23
octobre 2019
» Boycott,
Désinvestissements, Sanctions »
(BDS)
Monsieur, Madame
le-la Député.e,
Vous allez devoir
vous prononcer sur une proposition de
résolution du Député Sylvain Maillard.
Cette proposition
cherche à promouvoir une définition de
l’antisémitisme qui trouve son origine
à travers les efforts d’un lobby de la
droite colonialiste israélienne
souhaitant faire taire les critiques
portées contre la politique du
gouvernement israélien.
Pour cela les
promoteurs de cette définition se sont
tournés vers l’International Holocaust
Remembrance Alliance ( IHRA), organisme
chargé de promouvoir la mémoire de
l’Holocauste, dont ce n’est pas la
mission.
Un communiqué de
presse de l’IHRA a publié à la fois la
« définition » associée à des exemples
d’actions dites antisémites mais le plus
souvent liées à la critique de la
politique de l’Etat d’Israël. (1)
L’introduction à
ces exemples affirme d’ailleurs d’emblée
que « Les manifestations de
l’antisémitisme peuvent inclure le
ciblage de l’Etat d’Israël ».
L’Etat d’Israël est cité à 9 reprises
dans ces exemples…..
Ne nous laissons
pas prendre par ces amalgames.
Ici c’est une
tactique de répression que l’État
d’Israël et ses soutiens inconditionnels
cherchent à mettre en place : une
politique d’intimidation extrêmement
dangereuse pour le débat public et la
liberté d’expression
La France doit
s’opposer fermement à ces manipulations
et à toute tentative de faire adopter
une définition sans valeur juridique et
qui ne peut qu’introduire la confusion.
La lutte contre le
racisme, l’antisémitisme et les
discriminations ne se divise pas, elle
ne peut pas devenir l’otage de
groupes de pression qui veulent faire
taire toute critique contre la politique
de l’État d’Israël, qui viole tous les
jours le droit international et les
Droits de l’Homme, qui poursuit et
accélère sa politique de colonisation et
qui a fait adopter en juillet 2018, dans
sa loi fondamentale, des
conceptions ouvertement racistes,
suprémacistes et discriminatoires.
Au delà de notre
liberté d’expression, c’est l’efficacité
du combat anti-raciste qui est en jeu.
De toutes façons, il est dangereux de
prétendre définir un racisme
particulier, alors que la loi française
réprime de la même manière toute forme
de racisme.
Nous vous demandons
de ne pas voter cette résolution et vous
prions de croire en nos salutations
citoyennes.
Pour le Comité BDS
France Montpellier ….
(1) voir site de
l’IHRA
Le
dossier BDS
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