«
Des médias de plus en plus
concentrés, des journalistes de plus
en plus dociles, une information de
plus en plus médiocre. Longtemps, le
désir de transformation sociale
continuera de buter sur cet
obstacle. »
« Serge Halimi – Les nouveaux chiens
de garde – 2005 »
L’information n’est pas notre
métier. Nous sommes chômeurs,
travailleurs précaires, retraités,
salariés de la fonction publique,
salariés du privé, étudiants.
Chacune et chacun d’entre nous, un
jour a fait le choix conscient de
rentrer en rupture avec le système
encore dominant. Il porte un nom :
le capitalisme. Il est armé : son
arsenal est fait de l’argent bien
sur, mais pas seulement. L’Etat et
ses principaux appareils (police,
armée, justice), les Banques et les
Bourses, sont ses fers de lance.
Mais il possède une arme de
destruction massive, arme braquée
sur la nuque de toute l’humanité :
la propagande.
Tous les systèmes totalitaires en
ont et en font encore usage. Nazis
et Staliniens, en leur temps, se
sont rendus maîtres en la matière.
Ils avaient eu l’intuition que les
prisons, les poteaux d’exécutions et
toutes leurs violences liberticides,
n’y suffiraient pas. L’oppression,
son instauration, mais plus encore
sa perpétuation, implique un
contrôle de tous les instants sur
les consciences. L’aliénation est un
processus en voie d’aboutissement
dès lors que les dominants
parviennent à contrôler, ce que
Pierre Bourdieu a nommé : le capital
culturel.
Même dorées des chaînes restent des
chaînes. Ce capitalisme que nous
subissons au quotidien, peut opter
pour divers visages et user ainsi de
tous les stratagèmes. C’est ainsi
que la guerre autour des mots et des
concepts fait rage.
Libre circulation des biens et des
personnes. Liberté d’entreprendre.
Libre concurrence et liberté de
l’information. Le mot liberté est
ainsi mis à toutes les sauces «
libérales ». Mais c’est cette
dernière expression qui retient
aujourd’hui toute notre attention,
car elle n’est que formelle parce
que implacablement conditionnée.
Elle n’est faite que d’apparences et
de mystifications. En matière de
politique, elle a ses « fous du roi
».
L’exemple navrant d’un Mélenchon qui
s’agite devant le trône en est un
des exemples. Comme tous les
réformistes, il veut bricoler au
cœur du système et agir à sa
périphérie. Il danse devant le
buffet en espérant les miettes. Sa
posture d’Histrion vitupérant
n’effraie pas les tenants du
système, mieux encore elle leur sert
d’alibi. Laissant à croire que la
presse est libre, les « nouveaux
chiens de garde » invitent à l’envi
sur leurs ondes, celui dont la
première fonction est de maintenir
dans les cadres conventionnels
toutes les colères populaires.
Faut-il encore un peu plus manipuler
l’opinion publique en la
contraignant à subir le système que
l’on agite alors les bouffons hideux
du FN. S’ils sont un danger mortel
pour le monde du travail, les
néo-fascistes ne dérangent pas
fondamentalement le capitalisme.
Pire, ils peuvent être à l’occasion,
pour peu que les masses s’agitent
durablement, un recours éventuel.
Moyennant quoi, ils peuvent avoir
accès en permanence aux médias.
Pour les autres, dont la Manca fait
partie, c’est le black-out et la
censure. Les autres, se sont les
insoumis, les rebelles, les
révolutionnaires. Celles et ceux
donc qui ne s’accommodent pas du
système et qui ont la ferme
intention non seulement de le
chasser du pouvoir, mais de lui
imposer une alternative
autogestionnaire et donc réellement
démocratique. Nous ne voulons donc
pas mettre le capitalisme en cage,
d’abord parce que nous avons en
horreur les prisons, mais lui porter
des coups décisifs afin d’en
précipiter définitivement sa chute.
Aujourd’hui, là et maintenant, la
petite et la moyenne bourgeoisie
nationalistes sont à la tête d’une
des institutions du système. Leur
projet de société qui est une parmi
les variantes du libéralisme, ne
menace pas le système, mieux il peut
rendre aux capitalistes un
inestimable service en détournant la
classe laborieuse de corse des
chemins d’une souhaitable
révolution. L’économie dite
identitaire n’étant pas autre chose
que le moyen pour la petite
bourgeoisie que de participer au
banquet des puissants de ce monde.
La complaisance assidue des médias à
leurs égards trouve là toute sa
justification.
Pour notre part, en 20 ans
d’existence, il n’a pas été question
d’un régime de faveur de la part des
médias. Il n’a d’ailleurs pas été
question non plus d’une régime
minimal. Et c’est heureux ! Cela
veut dire qu’au delà des mépris
affichés par les chefs des
rédactions et certains de leurs
affidés, il bien possible que nos
idées dérangent et inquiètent
quelque peu.
C’est pourquoi le 1er Juillet 2016,
sera inauguré un de nos moyens
médiatiques : une web-radio.
Elle sera autogérée par des
bénévoles, toutes et tous militantEs
ou sympathisantEs de la cause
révolutionnaire. Sans sponsor, sans
publicité, elle parlera des faits
sans les tronquer, elle donnera
expression aux luttes, elle les
favorisera et les proposera. Elle
ira voir la poésie, le théâtre, la
musique, le livre, la BD, et toutes
les formes d’expression. Elle
parlera en plusieurs langues parce
qu’internationaliste. Elle sera
féministe, antiraciste,
antifasciste, écologiste. Toujours
irrévérencieuse elle favorisera la
réflexion et l’hypothèse contre les
certitudes absolues. Elle combattra
les dogmes pour libérer les idées.
Si vous le voulez, et si vous le
souhaitez, elle sera dans les
quartiers, dans les entreprises,
dans le moindre des villages, dans
les manifestations. Elle balaiera
les propos communs des médias
enchaînés. Elle sera votre contre
poison contre la propagande. Elle
n’avancera pas masquée. Subjective ?
Surement parce que militante, elle
se dira en tant que telle. Mais sans
jamais altérer les faits. Elle ira
voir derrière les rideaux et les
arrières boutiques ce qui peut y
être dissimulé. Elle mettra de la
rébellion entre les oreilles !!! A
bientôt. (merci de partager).