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Al Manar

Nouveau gouvernement en Tunisie:
L'équipe Ben Ali garde les postes clé


Photo: Al-Manar TV

Mardi 18 janvier 2011

Le Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi a annoncé lundi à Tunis la formation d'un "gouvernement d'union nationale", dans lequel l'équipe sortante a conservé les postes clés.
 
Le chef du gouvernement a annoncé la légalisation de tous les partis politiques qui le demanderont et prolongé le délai prévu pour l'organisation des prochaines élections.

Deux importantes formations, le parti islamique Ennahda et le Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT), sont notamment interdits.

Le nouvel exécutif a été formé trois jours après la chute du régime de Ben Ali, contraint à l'exil par un mois de révolte populaire, la "révolution du jasmin", au cours de laquelle, selon le gouvernement, 78 personnes ont été tuées et 94 autres blessées.
 
Le nouveau gouvernement sera chargé de gérer la transition, de préparer les prochaines élections présidentielle et législative. Constitutionnellement, le délai prévu pour l'organisation est de deux mois.

Dans une déclaration à la chaîne de télévision Al-Arabiya, M. Ghannouchi a estimé que c'était insuffisant et annoncé que les élections générales devraient se tenir dans "six mois au plus tard".
 
Dernier Premier ministre de M. Ben Ali, M. Ghannouchi a expliqué qu'il avait formé "un gouvernement qui intègre les différents partis et les composantes de la société civile".
   
Parmi les 24 ministres et ministres délégués du nouveau cabinet figurent trois chefs de partis politiques de l'ancienne opposition au régime du président Ben Ali, qui a fui vers l'Arabie saoudite après 23 ans de règne sans partage.

Il s'agit de Ahmed Néjib Chebbi, chef historique du Parti démocratique progressiste (PDP, formation d'opposition légale), Ahmed Ibrahim, chef du mouvement Ettajdid (Renaissance, ex-communiste) et Mustapha Ben Jaafar qui dirige le Front démocratique pour le travail et les libertés (FDTL).
 
Outre le Premier Ministre, sept membres de l'ancien régime sont reconduits, notamment aux postes régaliens de l'Intérieur, Ahmed Friaa, de la Défense, Ridha Grira, des Affaires étrangères, Kamel Morjane, et des Finances, Ridha Chalghoum.
  
Des représentants de la société civile figurent aussi dans ce gouvernement. Font notamment leur entrée un cyberdissident très actif, Slim Amamou, et la cinéaste Moufida Tlatli, nommée à la Culture.
 
MARZOUKI DENONCE UNE MASCARADE
 
De Paris, l'opposant historique Moncef Marzouki a déjà dénoncé le nouveau gouvernement comme une "mascarade", fustigeant une "fausse ouverture".
 
"La Tunisie méritait beaucoup mieux: 90 morts, quatre semaines de révolution réelle, pour aboutir à quoi ? Un gouvernement qui n'a d'union nationale que le nom, parce qu'en réalité, il est composé (de membres du) parti de la dictature, le RCD (parti de l'ex-président Zine El Abidine Ben Ali)", a déclaré l'opposant à la télévision française I-Télé.
 
"Je pense que le peuple tunisien ne va pas se laisser faire par cette espèce de mascarade", a-t-il dit.
  
Il affirme que le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) "conserve toutes les places importantes, dont le ministère de l'Intérieur, qui est supposé organiser les futures élections". Il souligne en outre que ce gouvernement ne s'est ouvert qu'à trois partis d'opposition, "qui étaient déjà adoubés par la dictature de Ben Ali".

"Par contre, toutes les forces politiques réelles, qui représentent le pays profond, ont été totalement exclues (...). C'est une fausse ouverture", a déclaré l'opposant.
  
Lundi matin, Moncef Marzouki a annoncé sa candidature à la prochaine présidentielle en Tunisie. Il est le premier candidat déclaré à ce scrutin.
 
Plus tôt, l'opposant en exil en France, qui s'apprête à regagner la Tunisie, avait appelé à faire disparaître tous les instruments du régime de Ben Ali, évoquant "la Constitution de la dictature" et les lois liberticides adoptées ces dernières années.
 
Evoquant le parti islamique Ennahdha, dont le chef en exil a lui aussi annoncé son prochain retour en Tunisie, Moncef Marzouki avait estimé qu'il ne fallait "pas nier l'existence de cette obédience politique" mais qu'il fallait "l'encadrer, lui permettre de s'exprimer dans le cadre d'une démocratie réelle".


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Publié le 18 janvier 2011



Source : Al Manar TV
http://www.almanar.com.lb/


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