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Al Manar
Rapport Goldstone approuvé, Israël n'accepte pas qu'une majorité
hostile la juge
Photo Al Manar Vendredi 16 octobre 2009
Le Conseil des droits de l'homme de
l'ONU a adopté, ce vendredi, le rapport Goldstone dénonçant des
crimes de guerre commis par Israël lors de son offensive contre
Gaza l'hiver dernier. Le vote a été approuvé par 25 voix pour, 6
contre et 11 abstentions.
Le Conseil des droits de l'homme
était réuni depuis jeudi pour une session extraordinaire sur la
demande de l'Autorité palestinienne avec le soutien du groupe
arabe, l'Organisation de la conférence islamique (OCI), les
non-alignés et les pays africains majoritaires au sein du
Conseil.
Jeudi, les responsables israéliens
ont fait monter la pression. Pour le président israélien, Shimon
Peres, "Israël" enquête sur les guerres qu'il a menées et n'a
pas besoin de juges extérieurs. "Nous n'accepterons pas qu'une
majorité hostile à "Israël" nous juge, ce qui est le cas au sein
du Conseil des droits de l'homme", a-t-il renchéri.
De son coté, le Premier ministre
israélien Benjamin Netanyahu a appelé, jeudi soir, les pays
membres du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à rejeter le
rapport Goldstone. Selon lui, "les pays responsables se doivent
de voter contre cette initiative qui soutient le terrorisme et
entrave la paix".
Il en est de même pour l'ambassadeur
israélien auprès de l'ONU, Aharon Leshno Yaar, qui a prétendu
que l'adoption de ce projet constituera "une récompense pour le
terrorisme et enverra un message aux terroristes de toutes
parts".
Ce "sera un revers pour les espoirs
de paix" au Proche-Orient, a-t-il ajouté devant les 47 membres
du Conseil des droits de l'homme.
Ce rapport, dénoncé par "Israël"
comme "inique, saugrenu et unilatéral", recommande d'autre part
à "Israël" de mener des enquêtes internes sur ces crimes et
préconise que, si aucun progrès n'est constaté au bout de six
mois, le Conseil de sécurité de l'ONU saisisse le Procureur de
la Cour pénale internationale (CPI).
Une situation jugée inacceptable par
"Israël" dont la colère ne devrait toutefois pas empêcher le
document d'être adopté, selon les observateurs, dans la mesure
où les pays qui l'ont initié, sont majoritaires au Conseil des
droits de l'homme.
En revanche, les rangs européens
étaient plus dispersés, la moitié des pays étant décidé à voter
contre et l'autre à s'abstenir durant le vote reporté à vendredi
après une après-midi de jeudi marquée par plus d'une trentaine
d'interventions, selon un diplomate.
Pour beaucoup d'occidentaux,
l'objectif est de faire en sorte que le texte passe à une petite
majorité de façon à "en affaiblir la portée politique".
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Publié le 16 octobre 2009
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