Palestine - Solidarité

   



Les photos de Sarah et Rawda*
Lille 7 et 8 novembre 2005

 


Sarah.JPG (84371 octets)                  Rawda.JPG (102329 octets)

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*Deux mères, trois enfants

et une lutte commune contre l’occupation

Deux mères, une Israélienne et une Palestinienne traversent ces jours-ci le mur qui sépare Israël des territoires occupées. Sarah et Rawda ont toutes deux décidé de se rencontrer malgré les obstacles, parce qu’elles poursuivent toutes les deux le même objectif : libérer leurs enfants de la prison israélienne où ils sont enfermés pour des actions contre l’occupation.

Tali FAHIMA, la fille de Sarah LAHIANI, a été arrêtée il y a un an. Accusée d’assistance à l’ennemi en temps de guerre, son procès se déroule en ce moment et elle risque une très lourde peine si les charges sont retenues. Ubaï ODEH, 19 ans, et Loaï ODEH, 28 ans, deux des fils de Rawda ODEH sont prisonniers politiques depuis 2002 et condamnés respectivement à 4 ans et 28 ans de prison.  Loaï a été condamné pour avoir aidé à l’organisation d’un attentat à Jérusalem. Contre son jeune frère Ubaï,  les charges retenues sont  inexistantes.


C’est la première fois qu’une collaboration s’engage entre des mères des deux peuples ayant des enfants prisonniers. C’est également la première fois qu’Israël arrête une “simple citoyenne” israélienne avec ce registre d’accusation. Tali FAHIMA, comme tant de prisonniers palestiniens, n’a jamais été une activiste politique. Poussée par sa curiosité, elle rend visite une première fois au camp de réfugies de Jénine et y tisse des relations d’amitié avec les habitants. Lorsqu’elle réalise ce que subissent les palestiniens sous l’occupation depuis presque 40 ans, elle franchit les barrages psychologiques et physiques qui séparent les deux sociétés et, au plus fort de l’Intifada, se rend régulièrement à Jénine afin de soutenir les habitants du camp.


En Israël, Tali est présentée comme l’ennemie du peuple. La plus grande partie de sa famille et la plupart de son entourage  la boycottent et elle a pour seul soutien sa mère,  ses sœurs et une tante. Elle trouve aussi une aide précieuse auprès des pacifistes israéliens contre l’occupation qui l’aident à assurer sa défense.


Du 1er au 8 Novembre, Sarah et Rawda viendront en France et en Belgique afin de plaider la cause de leurs enfants. Par ce voyage, les deux mères espèrent susciter l’intérêt du public et des responsables européens sur le drame des prisonniers politiques en Israël. Invitées par quatre associations françaises, la Ligue des Droits de l’Homme, l’Association France Palestine Solidarité, l’Union juive Française pour la Paix et l’Association des Travailleurs Maghrébins de France, Sara et Rawda arrivent en France le 1er novembre pour un périple qui démarre à Caen le 2. Dans les villes visitées, elles rencontreront le public, des militants  français de toutes origines, d’associations pour la paix au Moyen-Orient, et la presse. A Paris, une rencontre est organisée dans l’après midi du 3 avec des députés  à l’Assemblée Nationale. Leur voyage, s’achève  le 8 Novembre, à Bruxelles où elle seront reçues au Parlement Européen. Une dernière rencontre publique est prévue le 8 au soir organisé par l’Union Progressiste des Juifs Belges.

Sara et Rawda quitteront Paris le 9 novembre au matin.

AFPS

Voir article de l'Humanité : Prisons israéliennes : deux mères témoignent


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