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IJAN
Violences à Gaza
Après l'attaque israélienne contre Gaza, les bonnes âmes de la «
communauté internationale » appellent à mettre fin à la
violence, en mettant sur le même pied les roquettes envoyées par
le HAMAS et les bombes israéliennes.
L'attaque israélienne est présentée comme la réponse aux
roquettes, lesquelles seraient seules responsables de la
violence depuis que le HAMAS a mis fin à la trêve. Quelle trêve
?
Prétextant la découverte d'un tunnel à la frontière entre Gaza
et Israël, l'armée israélienne a bombardé Gaza, intervention
limitée ont précisé les Israéliens, mais, dit-on le HAMAS en
aurait profité pour rompre la trêve.
Pourtant malgré la trêve la violence a continué, non sous la
forme de roquettes, mais sous la forme du blocus de Gaza. Si la
trêve avait un sens, elle aurait dû conduire Israël à mettre fin
au blocus. En
continuant le blocus, Israël continuait d'exercer sa violence
contre les Palestiniens de Gaza et la trêve n'avait plus de sens
; le refus du HAMAS de prolonger la trêve était une façon de
montrer la continuation de la violence israélienne.
Il restait alors à Israël à ajouter au blocus les bombardements
et la menace d'une invasion de Gaza. Alors où est la violence ?
Le discours sur la violence symétrique n'est qu'une façon de ne
pas dire ce qui se passe, la réalité de l'occupation et la
volonté israélienne de casser la société palestinienne qui
refuse d'abandonner la terre à l'occupation israélienne. En cela
le discours sur la violence symétrique est une façon de soutenir
Israël, d'une part on demande aux Palestiniens de ne pas user de
violence contre l'occupation, ce qui revient à leur demander
d'accepter les diktats israéliens, d'autre part on demande aux
Israéliens, pour faire "humain", de mesurer leur réponse,
c'est-à-dire d'exercer leur droit de représailles dans des
limites raisonnables (le raisonnable, c'est combien de morts ?).
Il n'y a pas symétrie, il y a une armée d'occupation et il y a
un peuple opprimé. Tout cela est simple, et pourtant la «
communauté internationale » refuse cette simplicité renvoyant
aux Palestiniens la responsabilité de la violence qu'ils
subissent. Israël le sait qui peut violer en toute impunité les
règles du droit international. Il sait qu'il aura le soutien des
Etats-Unis, de l'Union Européenne et de ceux des pays arabes qui
ont choisi le camp occidental.
Gaza est enfermée entre la mer contrôlée par les Israéliens, les
frontières nord et Est avec Israël, et la frontière sud avec
l'Egypte. La fermeture de la frontière entre Gaza et l'Egypte
s'inscrit dans le blocus.
Certains
anticolonialistes israéliens, tel Ilan Pappe, avaient clairement
expliqué que le retrait unilatéral de Gaza orchestré par Sharon
ne garantissait en rien une avancée pour les Palestiniens.
L’histoire l’a montré depuis. Bien au contraire, la bande de
Gaza s’est retrouvée coupée du monde, sa population privée de
soins, d’aliments, de travail et des services de base par le
blocus israélien et maintenant assassinée par les bombardements
aériens, peut-être demain par les chars. Rappelons-nous comment
les chars ont rasé Jenin il y a quelques années.
Israël ne sait que bombarder, écraser, démolir, braver le droit
international. C’est dans la nature de cet état construit sur
l’illégitimité, sur la négation du peuple palestinien
autochtone. Israël n’a que le langage du terrorisme d’Etat. Cela
n’a pas empêché les ministres européens de s’engager dans le
rehaussement des relations entre l’Union européenne et Israël.
Il est
vrai que pour l'UE, l'Etat d'Israël est un Etat européen. Tout
au plus demande-t-on à Israël de mesurer ses réponses, de ne pas
se livrer à des "réponses disproportionnées" comme on dit.
Le soutien de l'UE à Israël est en fait un soutien à elle-même.
En choisissant systématiquement d’être aux côtés d’Israël,
l’Europe se place résolument dans le camp de l’hystérie anti
terroriste inaugurée par les Etats Unis voici 7 ans et qui tend
à assurer une suprématie occidentale sur le monde.
Pour amener l'Etat d'Israël à cesser la violence contre les
Palestiniens et à reconnaître leurs droits, des sanctions contre
cet Etat qui ignore le droit international sont nécessaires,
parmi lesquelles le boycott comme cela fut fait avec l'Afrique
du Sud de l'Apartheid.
C'est pourquoi l'IJAN appelle à des sanctions contre Israël.
IJAN-France
IJAN
(International Jewish
Anti-Zionist Network) regroupe des Juifs qui s'affirment
antisionistes et qui considèrent que la lutte contre le sionisme
s'inscrit dans la lutte anti-impérialiste.
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