RÉUNION DE HAUT NIVEAU SUR LE PACTE
POUR L'IRAQ AUJOURD'HUI À NEW YORK
New York, Sep 18 2006 6:00PM
Le Secrétaire général a ouvert aujourd'hui à New York une
réunion de haut niveau sur le Pacte pour l'Iraq, un programme
économique destiné à relever le pays qui reçoit le soutien
des Nations Unies et de la Banque mondiale, rappelant que
l'aide de la communauté internationale était cruciale.
« Plus de deux ans après l'adoption de la résolution 1546,
l'Iraq a fait d'importants progrès dans sa transition
politique. A travers deux élections nationales, le processus
constitutionnel et un référendum constitutionnel, les
citoyens iraquiens ont montré sans relâche leur engagement
envers la construction d'un pays pacifique, démocratique et
prospère », a déclaré le Secrétaire général à la réunion
qui s'est tenue en présence du président iraquien Jalal
Talabani.
« Il est donc absolument déchirant de constater que malgré
tout cela la vie quotidienne des Iraquiens est dominée par la
menace constante de la violence sectaire », a dit Kofi Annan.
« L'Iraq et ses dirigeants sont à la croisée des chemins.
Ils peuvent répondre aux besoins et aux intérêts communs de
tous les Iraquiens, la paix et la prospérité sont toujours
à portée de main. Mais si les schémas actuels d'aliénation
et de violence persistent, il existe un grave danger d'un
effondrement de l'Etat iraquien, y compris d'une véritable
guerre civile », a-t-il prévenu, comme l'a fait récemment
son Représentant spécial devant le Conseil de sécurité
(<"http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=12935&Cr=iraq&Cr1=MANUI">
dépêche du 14.09.06).
Face à ce défi, « la communauté internationale ne peut pas
nécessairement assurer le succès de l'Iraq mais l'échec
sera garanti si elle n'apporte pas un soutien suffisant », a
insisté le Secrétaire général.
Kofi Annan a rappelé que le Pacte international pour l'Iraq
avait été établi dans cette optique.
Il a souligné que depuis son lancement le 27 juillet,
un travail considérable avait été accompli pour établir un
programme économique pour les cinq prochaines années.
« Mais la nécessité de parvenir à sa mise au point, dans
l'idéal d'ici à la fin de l'année, doit être contrebalancée
par celle d'en faire un projet substantiel et viable », a
souligné Kofi Annan, qui a souhaité qu'il fasse l'objet «
d'une vaste consultation en Iraq comme en dehors du pays, afin
d'obtenir un soutien maximum ».
Le Secrétaire général a par ailleurs souligné que l'Iraq
restait soumis à un certain nombre d'obligations imposées
par le Conseil de sécurité en vertu du chapitre VII de la
<" http://www.un.org/french/aboutun/charte/index.html">Charte
des Nations Unies. « Puisque le pays a maintenant un
gouvernement souverain et élu constitutionnellement, j'espère
que les membres du Conseil de sécurité trouveront les moyens
de remédier à cette situation dès que possible », a-t-il
dit.
Pour sa part le président iraquien Jalal Talabani a souligné
que « si la plupart des engagements pris dans le cadre du
Pacte se situaient dans le domaine économique, il
contiendrait aussi de clairs engagements dans les domaines
politique et sécuritaire ».
Ce dernier a cité « des forces de sécurité efficaces et
responsables, le renforcement de l'Etat de droit et de la
protection des droits de l'Homme ainsi que le dialogue avec
les organisations non gouvernementales (ONG) ».
« L'Iraq s'efforcera aussi d'améliorer ses relations avec
ses voisins », a-t-il souligné, ajoutant que son pays « ne
permettrait pas que son territoire ou ses ressources soient
utilisées contre les intérêts d'un quelconque de ses
voisins ».
« Réciproquement, l'Iraq ne permettra pas d'ingérence dans
ses affaires internes », a-t-il affirmé.
2006-09-18 00:00:00.000
Source : Centre de nouvelles ONU
http://www.un.org/french/newscentre/
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