TERRITOIRE PALESTINIEN : PAS D'AMÉLIORATION
ÉCONOMIQUE EN VUE, SIGNALE L'UNWRA
New York, Oct 14 2005 6:00PM
Le désengagement israélien de Gaza n'ayant pas encore été
suivi d'une ouverture ni d'un allègement significatif des
restrictions, la situation économique dans les territoires
palestiniens ne paraît pas en vue de s'améliorer, indique
l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens,
qui rappelle que la moitié de la population vit en dessous du
taux de pauvreté.
Malgré l'évolution positive que représente le désengagement
de Gaza, « aucune amélioration n'est à enregistrer ou n'est
prévisible à court terme dans les indicateurs macro-économiques
pour les territoires palestiniens occupés », indique un
<" http://www.un.org/unrwa/emergency/appeals/special_report2005.pdf">rapport
publié aujourd'hui par l'Office de secours et de travaux des
Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le
Proche-Orient (<"http://www.un.org/unrwa/index.html">UNWRA.
L'ouverture du port de Gaza et son aéroport se font également
attendre, souligne l'UNWRA.
« Le régime de barrières internes reste le plus grand
obstacle au relèvement économique de la Cisjordanie »,
alors que l'achèvement de la « barrière » autour de Jérusalem
est presque terminé.
Dans le domaine économique, le taux de chômage reste autour
de 26,3% - ce chiffre s'élevant à 34% à Gaza.
Il faudrait créer près de 130.000 nouveaux emplois pour
revenir au chiffre de 10% d'avant l'Intifada, c'est-à-dire en
2000.
Plus de la moitié de la population palestinienne vit à
l'heure actuelle en dessous du seuil de pauvreté, qui est
correspond à un revenu de moins de 411 dollars par mois pour
un ménage dans les territoires palestiniens occupés.
« Les actifs des Palestiniens ont été érodés de façon
critique et les stratégies de survie sont maintenant épuisées
», indique le rapport de l'agence, qui souligne que près de
70% de la population de Gaza est composée de réfugiés qui dépendent
de son aide.
S'agissant par ailleurs des barrages mis en place par Israël
qui entravent la circulation des biens et des personnes, le
Bureau de la coordination des affaires humanitaires
(<" http://www.reliefweb.int/rw/dbc.nsf/doc100?openForm">OCHA)
indique avoir constaté une diminution de 11% par rapport à
l'année dernière, ce qui portait leur nombre en mars dernier
à 605.
En dépit de l'allègement des restrictions en Cisjordanie,
dans certaines zones les barrages ont été remplacés par des
« barrages volants ».
« La barrière [le mur de séparation ou « mur de sécurité
» construit par Israël le long de la Cisjordanie] a presque
complètement encerclé Jérusalem, à l'exception du point de
passage de Az-Za'im ».
« Cela signifie que près de 60.000 Palestiniens détenteurs
de cartes d'identité de Jérusalem se trouvent désormais du
côte Est de la barrière et seront soumis à un accès réduit
aux services de la ville », indique le rapport.
L'UNWRA note par ailleurs un point positif, qui est l'arrêt
total des pratiques de destructions de maisons par l'armée
israélienne, depuis le début de l'année 2005.
L'agence estime qu'il faudra construire quelque 30.000
nouvelles maisons par an pour faire face à la croissance de
la population.
Au regard de son expérience au cours des cinq dernières années,
l'agence se dit convaincue de la nécessité de poursuivre son
assistance d'urgence.
En septembre dernier, Alvaro de Soto, Coordonnateur spécial
pour le processus de paix au Moyen-Orient, avait souligné
lors d'un exposé au Conseil de sécurité qu'après le
retrait israélien de Gaza, la problématique était
maintenant d'obtenir l'allègement des restrictions à la
liberté de mouvement dans les territoires palestiniens,
indispensables au relèvement de l'économie, contre des
garanties de sécurité pour Israël (voir notre <"http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=11104&Cr=conseil&Cr1=moyen&Kw1
=pales&Kw2=isra%EBl&Kw3=">dépêche du 23
septembre 2005).
2005-10-14 00:00:00.000
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