DEVANT LE CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME,
LOUISE ARBOUR APPELLE À UNE ENQUÊTE IMPARTIALE SUR LES
VIOLATIONS COMMISES AU LIBAN ET EN ISRAËL
New York, Aug 11 2006 4:00PM
« Le bilan des morts et des blessés parmi les civils au
Liban et en Israël, les déplacements massifs de population
et la destruction de l'infrastructure au Liban requièrent
l'intervention de ce Conseil » a dit aujourd'hui Louise
Arbour, Haut-Commissaire aux droits de l'homme, devant le
Conseil des droits de l'homme réuni en session extraordinaire
à Genève.
Rappelant que le « droit le plus élémentaire est le droit
à la vie », Louise Arbour a demandé au Conseil des droits
de l'homme de rappeler aux parties leur devoir de respecter
leurs obligations aux termes du droit humanitaire
international et des droits de l'homme.
Estimant que les informations signalées sur le terrain «
suggéraient fermement un recours indiscriminé à la force »,
la Haut-Commissaire a rappelé la responsabilité pénale
encourue par les auteurs de violations, en particulier ceux
aux postes de commande.
« Des centaines de personnes sont mortes au Liban tandis que
les survivants continuent d'endurer des destructions à grande
échelle des infrastructures. Mais pour l'instant, les
attaques israéliennes continuent sans répit », a-t-elle
dit, rappelant notamment l'attaque israélienne sur Cana, le
30 juillet dernier.
Parallèlement, elle a rappelé que « les bombardements menés
par le Hezbollah se poursuivaient sans interruption contre les
centres urbains densément peuplés du nord d'Israël ». «
Il existe aussi des allégations systématiques du fait que le
Hezbollah se sert des populations civiles comme de boucliers
», a-t-elle ajouté.
« Il faut d'urgence clarifier une situation au milieu de
laquelle les faits et allégations reçoivent à présent le même
crédit mais sans le bénéfice d'un examen systématique, indépendant
et approfondi », a dit la responsable de la protection des
droits de l'homme à l'ONU.
Louise Arbour a souligné que « l'indépendance,
l'impartialité et l'objectivité » de toute enquête
internationale en Israël et au Liban devrait être garantie
non seulement « par la crédibilité des membres du groupe
d'expert mais aussi par l'étendue de leur mandat et leur méthodologie
».
« Dans le cadre des droits fondamentaux, elle devrait porter
en premier lieu sur les souffrances des victimes. Elle devrait
se pencher sur les violations de toutes les parties, jeter les
bases d'éventuelles réparations et rechercher la
responsabilité des auteurs », a dit la Haut-Commissaire.
La réunion d'aujourd'hui était la seconde session
extraordinaire du <" http://www.ohchr.org/french/bodies/hrcouncil/">Conseil
des droits de l'homme depuis sa création le 15 mars
dernier.
Le Conseil des droits de l'homme s'était précédemment réuni
sur la situation en Territoire palestinien occupé, demandant
à Israël de cesser ses opérations militaires à Gaza, à «
toutes les parties » de cesser les violences à l'égard des
civils et envoyant un Rapporteur spécial en mission d'enquête
(<"http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=12597&Cr=moyen&Cr1=CDH&K
w1=conseil&Kw2=droits&Kw3=">dépêche du
6.07.06).
2006-08-11 00:00:00.000
Source : Centre de nouvelles ONU
http://www.un.org/french/newscentre/
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