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HCR : DAVANTAGE DE PALESTINIENS ONT
QUITTÉ BAGDAD POUR LA FRONTIÈRE AVEC LA JORDANIE
New York, Apr 4 2006 12:00PM
« Ce week-end, 35 autres Palestiniens ont décidé de fuir
l'insécurité à Bagdad et de rejoindre la frontière
iraquo-jordanienne pour retrouver le groupe de 94 Palestiniens
déjà arrivés il y a 10 jours », indique aujourd'hui
l'agence des Nations Unies pour les réfugiés.
« Aucune des 35 personnes n'a été autorisée à entrer en
Jordanie. L'équipe du Haut Commissariat des Nations Unies
pour les réfugiés (<" http://www.unhcr.fr/cgi-bin/texis/vtx/news">HCR)
à Bagdad a passé plusieurs heures au téléphone pour
convaincre les officiels iraquiens de permettre à ces 35
personnes de rejoindre les autres 94 Palestiniens près du
point de frontière de Trebil à l'intérieur de l'Iraq, ce
qui finalement leur a été permis », a indiqué aujourd'hui
William Spindler, porte-parole du HCR, lors de son <"http://www.unhcr.fr/cgi-bin/texis/vtx/news/opendoc.htm?tbl=NEWS&id=4432474b4">point
de presse à Genève.
« Cependant, leur présence à la frontière est problématique
pour des raisons de sécurité notamment, et une solution plus
appropriée doit être trouvée », a ajouté le porte-parole.
« La situation au point de frontière de Trebil est déplorable,
et les conditions sanitaires sont très mauvaises. La
nourriture et l'eau sont fournies en petite quantité. Des
gardes-frontière ont couvert quelques pénuries, mais le
fardeau va devenir de plus en plus lourd à cause des rares
ressources disponibles à ce point de frontière ».
Parallèlement, souligne l'agence des Nations Unies, « la
situation à laquelle les Palestiniens doivent faire face à
Bagdad demeure très difficile ».
« Ils ont peur de quitter leurs maisons à cause des
intimidations et des attaques continuelles. De plus, de
nouvelles informations font état de menaces verbales
obligeant les Palestiniens à fuir leur maison pour un autre
quartier de Bagdad ».
« Le permis de résidence de certains Palestiniens a expiré
et ils ont peur maintenant d'être arrêtés par la police. De
nombreux d'incidents de harcèlement, de rapt, de violences et
de meurtres ont été rapportés ces derniers mois. Le HCR a
eu quelques contacts limités avec les Palestiniens de Bagdad,
mais cela est extrêmement difficile car personne n'est plus
à l'abri de la violence » a ajouté William Spindler.
Le HCR indique ne pas avoir encore reçu de réponse à une
lettre du Haut Commissaire António Guterres envoyée mi-mars
au Président Talabani, lui demandant un renforcement de la sécurité
et de la protection juridique pour les réfugiés en Iraq.
« Rien n'a pour l'instant pu être organisé avec les
officiels iraquiens pour discuter du sort des Palestiniens en
Iraq », a précisé le porte-parole.
« Les réfugiés palestiniens sont arrivés en Iraq au cours
de trois grandes vagues successives : en 1948, en 1967 et en
1991. Ils ont bénéficié de la protection et de l'aide de
l'ancien régime », <" http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=11967&Cr=HCR&Cr1=iraq&Kw1=i
raq&Kw2=palest&Kw3=">expliquait le HCR début
mars.
« Le traitement relativement favorable qu'ils recevaient
alors était considéré, par une fraction de la population
iraquienne, comme une injustice. Il en résulte que les
Palestiniens ont été soumis, ces dernières années, à des
expulsions, des menaces et du harcèlement. De nombreuses
familles palestiniennes ont ainsi quitté Bagdad pour aller à
Gaza, en Syrie ou en Jordanie ».
2006-04-04 00:00:00.000
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