GAZA.13.Septembre.2005. Les agressions israéliennes
contre les lieux saints de l'Islam et contre les lieux de culte ou
sanctuaires tient une grande place parmi les autres violations israéliennes
des droits des palestiniens.
Ces agressions remontent à une époque ancienne de l'occupation
israélienne des territoires palestiniens et se poursuivent : démolition,
profanation de centaines de sites religieux, transformation en bars,
en restaurants, ou même en ruines.
La politique discriminatoire de l'occupation israélienne vise tout
ce qui est palestinien, homme, religion, terre, une politique qui
est fondée sur la falsification des réalités et de l'histoire,
alléguant que ces sites religieux islamiques étaient les reliques
des lieux religieux juifs.
L'état israélien n'a pas tardé à détruire les mosquées, à déformer
leurs caractéristiques islamiques et à profaner leur caractère
sacré, menant également des attaques discriminatoires et intolérables,
fondées sur la religion. Ainsi la politique de l'occupant israélien
vise non seulement l'homme, la terre, la géographie, le temps et
l'identité mais aussi les sites religieux de l'Islam.
Israël, tentait, depuis longtemps, de raconter son histoire fabriquée
sur les lieux saints islamiques, en se basant sur le fait que ces
lieux étaient juifs dans le passé. Il s'agit d'un conflit dont
l'objectif est de transformer complètement l'histoire et les réalités.
Simultanément à l'appel israélien aux juifs dispersés dans le
monde pour émigrer en Palestine, l'état hébreu a exploité les
lieux religieux pour faire appel à la pitié religieuse juive.C'est
ainsi que la propagande israélienne parlait de la reconstruction du
temple de Salomon (Haykal ) qui aurait été construit par le roi
Salomon (au Xe siècle av. J.-C.) à Jérusalem sur lequel la mosquée
sainte d'Al-Aqsa ( Al Haram Al-Sharif ) fut construite, ainsi que
d'autres personnages et prophètes qui vécurent pendant la préhistoire
d'Israël comme le tombeau du Rachel; femme du patriarche Jacob et
la tombe de la mère de Jésus qui naquit à Bethléem, Mariam.
Les principaux témoins de ce conflit ce sont les groupes juifs qui
fréquentaient systématiquement les sites sacrés islamiques du
culte plus qu'avant dans le but de s'en emparer, tel que le cas du
conflit arabo-israélien d' août 1929 sur la propriété du mur des
lamentations (mur occidental) dans la ville de Jérusalem, à
travers une proposition d'achat, tandis que des organisations juives
essayaient de contrôler ces sites.
Selon les documents du Conseil supérieur des lieux islamiques,
cette tentative lancée par les juifs, sans en avoir référé au
gouvernement, consistait à changer le statut du mur occidental par
l'irrespect des rituels et des offres d'achat démesurées.
Parmi les essais juifs visant à mettre la main sur ce mur, une
association juive nommée " Hamizrahi " aux Etats-Unis a
demandé en 1928 à tous les juifs de se réunir pour contrôler le
mur occidental.
Cette même année de plein conflit, le Conseil supérieur a déjoué
la tentative israélienne visant la saisie du tombeau de Rachel à
Bethléem pour en faire un sanctuaire, en même temps que les juifs
attaquaient la mosquée d'Okasha et d'Alkouba Al-Kaïmaria à
l'ouest de Jérusalem.
Dès la création d'Israël, les lieux saints de l'islam ont été
contrôlés par le département islamique/druze au ministère israélien
des Affaires civiles, tandis que l'organisme de la protection des
lieux islamiques avait été créé pour établir des rapports sur
l'état de ces lieux du culte.
Le Comité a recommandé la résolution des problèmes liés aux
mosquées des villages abandonnés qui sont environ 386 et n'ont pas
de valeur historique ou artistique ; le comité a aussi exigé de
prendre soin de ces mosquées et les restaurer.
Le nombre de villages arrachés complètement par Israël de 1948 à
1950 est de 386, ce qui viole la Déclaration sur l'élimination de
toutes les formes d'intolérance et de discrimination fondées sur
la religion ou la conviction.
La ville d'Al Majdal (Ashkelon actuellement) comprenait 3 mosquées,
la grande Mosquée construite en 1 300, dont les esplanades ont été
transformées en restaurant et en magasins, ce qui a en fait une
mosquée misérable et presque abandonnée.
La mosquée de l'émir Tamim Al-Fatimi qu'avait construit l'émir
Tamim au début du 6ème siècle du Hijrah, la mosquée a été démolie
en 1979 après avoir être abandonnée avant.
La mosquée d'Hussein bin Ali qu'avait construit les fatimides, se
situait auparavant en dehors de la ville, en Asqualan ; elle a été
démolie par Israël en 1949 pour construire un hôpital à sa
place.
Tant les mosquées que les sanctuaires ont connu le même sort si
bien que beaucoup de sanctuaires ont été détruits totalement,
tandis que d'autres ont été transformées en résidences pour des
familles israéliennes.
A Allid, trois mosquées : Al-Thaher Beibars construite en 1367 -
666, Hijrah, la mosquée d'haj Khalil Dohmoush fermée depuis la
catastrophe (Nakba) tandis que les magasins en bas ont été reparés,
la mosquée d'haj Alomari qui est la plus ancienne, pourtant elle
est délaissée ainsi que les sanctuaires de la ville.
Autour des deux cimetières, une rue a été creusée dans le
premier en endommageant ses tombeaux, tandis que le deuxième est
encore utilisé pour enterrer les défunts musulmans, l'organisation
juive de T.N.T a endommagé en 1948 ses tombeaux et y a dessiné des
slogans anti-arabes.
Certains sanctuaires ont été abandonnés, d'autres ont été démolis
tel le sanctuaire de Cheikh Mohammed Al-Jesir
La ville d'Al Ramleh fut sujette à des violations israéliennes,
c'est ainsi que le minaret historique de la mosquée d'Alabïade qui
fut construit en 1318, fut confisqué et des habitations et des rues
empiétèrent sur son domaine.
Les Autorités israéliennes continuent à violer la sainteté des
sites religieux sacrés dans la ville de Jérusalem, elles ont
transformé la mosquée d'Alsahabi Okasha en dépôt d'outils et de
machines, en maison de tolérance malgré sa valeur historique.
Les Israéliens ont démoli le cimetière de Mamoun Allah qui est le
plus grand des cimetières à Jérusalem dont la superficie actuelle
n'est plus que le huitième de la superficie totale.
Dans un autre genre d'exaction, 'Israël a fait du sanctuaire du
prophète David situé au sommet de la montagne de Sahïoune, une
synagogue juive en remplaçant des versets du saint Coran par des
inscriptions et en saisissant tous les documents témoins de son
caractère musulman et arabe.
Pourtant, la mosquée sainte d'Al-Aqsa est la plus visée par les
Israéliens ainsi qu'en témoignent les nombreuses tentatives pour
en prendre le contrôle afin de réaliser le rêve israélien de
reconstruire, à sa place, le temple de Salomon.
Le Grand Rabbin de Tsahal, Shlomo Goren n'a pas raté la chance de
prier, avec 50 de ses partisans, sur l'esplanade d'Al-Aqsa le 15
juin 1967, lorsque Israël a gagné la guerre de 1967. Cette
violation a été suivie par une autre : c'est ainsi qu'une
association maçonnique américaine proposait 100 millions de
dollars pour acheter la mosquée d'Al-Aqsa dans le but de construire
le temple de Salomon à sa place.
Le 21 août 1969, un incendie a éclaté dans la mosquée d'Al-Aqsa
ce qui à causé de graves dégâts en ravageant le minbar de
Salaheddine Ayyubid, malgré la condamnation des organisations et
des associations internationales, ces attaques n'ont pas cessé.
Ensuite, plusieurs organismes juifs ont été crées pour mettre la
main sur la mosquée, dont l'organisme d'Hashmonaim et le groupe des
fidèles du temple qui est le responsable de nombreux heurts ayant
eu lieu entre les soldats de la mosquée et les extrémistes juifs.
D'ailleurs, le gouvernement israélien avait soutenu un programme à
long terme pour mener des travaux de creusement autour de
l'esplanade d'Al-Aqsa (le Haram Al-Sharif) au prétexte que c'est là
où se trouveraient les reliques du temple (Haykal), ce projet a
commencé dès le début de l'occupation israélienne et les travaux
sont en cours ce qui a provoqué des lézardes dans les édifices
islamiques qui s'y trouvent.
A Hébron, ville respectée par tous les musulmans du fait que s'y
trouve le tombeau du prophète Ibrahim, le conflit israélo-palestinien
a débuté après la guerre de juin 1967.
Après l'occupation israélienne, le ministre israélien de la Défense;
Moshe Dayan a demandé un acte au maire d'Hébron : Mohammed Ali
Al-Jabari, un acte qui permet aux juifs de visiter Al-Haram
Al-Ibrahimi pendant des heures déterminées qui ne contrarient pas
les heures des prières de musulmans pour prévenir tout genre des
heurts entre les deux communautés, pourtant, les Israéliens ont
exploité l'accord palestinien en vue de :
La confiscation progressive d'Al-Haram dans le but d'en faire une
synagogue et d'en expulser les Palestiniens.
Cette situation constitue une bonne expérience pour l'appliquer à
la mosquée sainte d'Al-Aqsa pour frapper l'opinion publique
musulmane et mettre la main sur Al-Aqsa.
Depuis 1967, les Israéliens ont tenté de mettre en place leur
plans dans Al-Haram Al-Ibrahimi, ces plans se feraient en coopération
avec des départements gouvernementaux et les organisations de
colons de la colonie de Kiryat Arba'a qui avait été construite en
violation de tous les droits sur le territoire de la ville d'Hébron
ainsi qu'ils l'avaient décidé.
Le 11 octobre 1968 la tentative de trouver une entrée particulière
pour les juifs en démolissant l'escalier qui s'étend du coin ouest
de la forteresse de Salomon et le portail historique principal, a échoué.
Ils n'ont tenu aucun compte de la sainteté d'Al-Haram et y ont
organisé de nombreuses fêtes, y buvant de l'alcool ainsi que des
boissons prohibées dans les mosquées.
Ils ont interdit systématiquement les rituels islamiques en
Al-Haram, tel le fait de retarder la prière funéraire et même
l'interdire parfois avec l'aide de l'armée.
Ils ont hissé les drapeaux israéliens sur les toits d'Al-Haram et
allumé les bougies en forme d'étoile de David (emblème de l'état
hébreu) sur Al-Haram la considérant ainsi comme une synagogue
juive.
L'indulgence relative aux attitudes et aux violations des colons,
tel est le cas du 20 Octobre 1976 où des colons avaient violé la
sainteté des exemplaires du Coran lors qu'ils les ont piétiné et
ont déchiré leurs pages en endommageant d'autres ouvrages
religieux.
Le nombre des agressions israéliennes sur Al-Haram Al-Sharif en Hébron
de 1968 à 1986 égale 332 agressions.
Le sanctuaire du prophète Joseph (Yûsuf) au village de Balatta à
Naplouse était après la guerre de 1967, la direction des visites
de juifs soit militaires soit civils, par conséquent, ils y
faisaient leurs prières en y amenant des chaises et des sièges.
En novembre 1982, le gouverneur militaire israélien a essayé de
saisir les clés du sanctuaire du ministère des Affaires
religieuses (Wqaf) qui a refusé de soumettre à cet ordre ce qui a
incité les soldats et les colons à confisquer les salles du
sanctuaire et à enlever l'habillement du tombeau en réécrivant
les phrases écrites sur elle en hébreu et peignant les murs avec
des citations de Torah, à cause de ceci, le sanctuaire est devenu
totalement israélien ce qui a empêché les visites des fidèles
musulmans à cause de l'intense présence des soldats et des colons
juifs dedans.
Quant au sanctuaire du prophète Samuel, les Israélien ont saisi
une partie de la mosquée après la guerre de 1967 où y se trouvait
le tombeau, ils l'ont rendu une synagogue et ont rouvert la grotte
pour y installer un tombeau en tant qu'un sanctuaire pour eux ce qui
a provoqué la démolition des maisons du village arabe du prophète
Samuel le 22 Janvier 1971 en y expulsant également sa population.
D'autre part, les Autorités de l'occupation israélienne ont mis la
main en 1970 sur le tombeau du Cheikh Yûsuf Al-Najar en Hébron et
déformer ses traits religieux islamiques après avoir prétendu que
c'était le tombeau d'un grand chef israélien des armées du Saül;
le roi d'Israël, tandis qu'un habillement sur lequel des phrases en
hébreu avaient été écrites disant que ce tombeau appartenait à
Abner fils de Ner.
L'auteur de " Coins et sanctuaire en Hébron" Najah abou
Sarah; a listé les agressions lancées par les colons israéliens
de Kiryat Arba'a et des responsables israéliens dont un groupe des
juifs avait construit une nouvelle route le 21 Décembre débouchant
au sanctuaire en menant des creusements devant le mihrab de la mosquée,
les Autorités israéliennes ont interdit la restauration du site
religieux le 19 Janvier 1977 à Al-wqaf qui l'avait déjà commencé.
Après l'impôt de cet ordre, Al-wqaf a insisté à reprendre la
restauration du site, la prétexte israélienne se fondait sur le
fait c'est que ce site était un des sites historiques qui ne
devrait pas être restauré.
Le commandement israélien a confisqué en date du 7 juin 1977 les
exemplaires du Coran et les nattes qui se trouvaient dans la mosquée
en Hébron, ces affaires avaient été délivré à Al-wqaf qui
avant qu'il sera notifié que le commandement israélien a imposé
un ordre militaire s'agissant de l'interdiction d'accès dans le
site aux arabes et aux juifs parce sur le fait que les colons de
Kiryat Arba'a ont demandé le remplacement des exemplaires du Coran
par des exemplaires du Torah.
D'ailleurs, les colons ont attaqué le 7 Janvier 1981 la mosquée,
ont cassé ses fenêtres et l'ont lancé par des pierres, pourtant
à Naplouse, un certain nombre de colons ont envahi le 26 Mai 1980
la mosquée d'Al-Anbia'a (les Prophètes), pour en faire un
sanctuaire juif, cet événement a provoqué la rage à Naplouse et
dans les territoires occupés de 1948.
De plus, les colons ont essayé de déclencher le feu au mois de Mai
1982, dans la mosquée d'Hanbal, pourtant ils ont échoué, par conséquent
ils ont y met des poubelles en dessinant des phrases irritantes et
offensantes sur ses murs.
Jusqu'à maintenant, l'Israël essaie de judaïser la ville de Jérusalem-Est
et d'enterrer ses traits islamiques et religieux par faire une
liaison entre Jérusalem-Est et la colonie illégale de Maalé
Adoumim en continuant ce plan de judaïsation, 19 mosquées avaient
été des cibles juives que les prières, 14 mosquées ont été
faites en synagogues juives et 50 mosquées et sanctuaire en ruines.
L'association d'Al-Aqsa pour défendre les lieux saints de l'Islam
dont le siège est en Umm Al-Fahim dans les terres de 48, a mentionné
que ces mosquées et ces sanctuaires n'étaient que 10 % des mosquées
en Palestine qui avaient été détruites pendant l'occupation israélienne,
ce qui en restaient était le seul témoin de l'arbitration et de
l'injustice israélienne.
Il est très évident que la dissimulation des réalités est la
cible de la politique israélienne dans le but de judaïser la
Palestine, couper son passé de son présent et en expulser sa
population arabe qui y vivait depuis des centaines d'années.
|