Rapport
La famille Jarrar subit tout pour sa
patrie :
martyres, arrestations, maisons
détruites…
CPI
Photo :
CPI
Mercredi 31 janvier 2018
Jénine – CPI
Hadj Ismaël se met sur la ruine de sa maison, dans
la vallée de Barqin, à l’ouest de la
ville de Jénine, au nord de la
Cisjordanie. Un sourire se dessine sur
son visage, défiant les soldats de
l'occupation sioniste qui étaient venus
démolir sa maison et celle de son frère. Les gens viennent
voir et consoler Hadj Ismaël, qui vient
de perdre sa maison. Ils le trouvent
solide, digne.
Peu après, on vient
l’informer de la tombée en martyre de
son fils Ahmed, durant les
confrontations de la veille. Cheikh
Ismaël ne montre aucune faiblesse ;
c’est une montagne que le vent fort ne
pourra bouger d’un centimètre.
A noter que le
martyr Ahmed est le neveu du chef
martyre Nasr Jarrar, membre des brigades
d’al-Qassam, le bras militaire du
mouvement du Hamas, un chef du combat de
Jénine de 2002. On l’appelait Nasr at-Tayyar.
Il a donné à l’occupation des gifles,
les unes après les autres, tout au long
de sa vie. Son fils Ahmed Nasr était
avec lui à Jénine, recherché en vain par
les occupants.
Arrestation
politique
Notre martyr Ahmed
Ismaël était connu pour son calme et son
attitude exemplaire. Il travaillait dans
un atelier d’électricité. Pour son amour
de résistance, il a été arrêté à
plusieurs reprises par le service de
renseignements de l’autorité de
Ramallah. Il a été enfermé dans la
prison d’Ariha, pendant trois mois.
Il est vrai que le
martyr Ahmed et ses cousins payent un
prix fort pour l’amour de leur patrie,
bien qu’ils ne pratiquent aucune
activité politique. Les hommes des
renseignements de l’autorité ne trouvent
aucune accusation, à part qu’ils
seraient membres du mouvement du Hamas.
Son frère a même passé plusieurs années
dans les prisons de l’occupation.
Ahmed Ismaël avait
de fortes relations avec son cousin
Ahmed Nasr. Ahmed Ismaël a pu une fois
mettre en échec l’invasion des unités
spéciales de l’occupation de certaines
maisons de la famille. Les occupants
l’accusaient d’être le responsable d’une
cellule responsable d’avoir tué un
rabbin, vers la ville de Naplouse.
Selon des sources
bien informées, le martyr s’est donné
pour sauver ses camarades de la cellule
des brigades d’al-Qassam. Ladite
opération a rendu la vie à la résistance
en Cisjordanie, cette Cisjordanie qui ne
baisse jamais les bras.
Les médias
israéliens ont rapporté les dires des
directions sécuritaires et militaires
qui avouent que le martyr Ahmed n’a pas
été membre de la cellule qui a mené
l’opération de Naplouse. Il a cependant
servi la cellule et a participé à
l’affrontement des forces de
l’occupation sioniste.
Contre l’injustice
Le jour de son
départ, un ami de notre martyr Ahmed l’a
entendu répéter que qu’ils
n’agresseraient personne, mais que,
quand il y a injustice, ils briseront
toutes les forces, avec dignité, courage
et héroïsme.
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