Rapport
La maladie et la perpétuité rongent le
corps du
captif al-Arqan, mais pas son
endurance !
CPI
Photo :
CPI
Dimanche 25 février 2018
Al-Khalil (Hébron)
– CPI
Le quartier
d’al-Cheikh, à côté de l’ancien bourg
d’al-Khalil, on l’appelait jadis le
quartier de « la direction », car il
abritait, depuis la révolution
palestinienne de 1936, plusieurs
cellules de la résistance contre
l’occupation britannique. C’est dans ce
quartier qu’est né et a grandi le
combattant Mohammed Nabil al-Arqan, 58
ans, dans une très simple maison, au
nord de la zone d’Ain Qochla.
Et c’est dans ce
quartier que la révolution palestinienne
a pris racine. La première semence y
avait été posée par le combattant Abdou
al-Halim al-Jolani (connu sous le nom
d’al-Chalaf), le plus distingué de la
révolution de 1936, dans la montagne
d’al-Cheikh. Dans les années
soixante-dix, c’est sous le nom de
Mansour Saïd qu’il a été connu et a
donné sa vie sur le sentier de la cause
palestinienne. Et de nos jours, c’est le
combattant al-Arqan qui a pris le relai
et fait beaucoup de dégâts à
l’occupation sioniste, avec plusieurs
opérations.
La perpétuité
Le 24 février 1995,
des dizaines de soldats de l'occupation
sioniste ont investi la maison du
combattant al-Arqan et l’ont pris dans
un cercle vicieux de terreur, avant de
le condamner à la perpétuité.
Le président du
tribunal militaire sioniste de Beit Ayel
lui a dit qu’il avait tué beaucoup de
juifs et qu’il ne verrait plus la
lumière du jour.
Le captif al-Arqan
lui a répondu avec beaucoup de défi :
« Mais c’est le
soleil de votre Etat qui va s’éclipser.
Moi et mon peuple aurons cependant la
liberté et l’indépendance, si Dieu le
veut. »
Les souffrances de
la captivité
Les occupants
sionistes avaient bien compris que le
captif al-Arqan ne regrettait pas ses
opérations contre leurs soldats et
colons et que la perpétuité ne lui avait
pas fait changer d’avis. Ils ont alors
décidé de le priver de voir sa femme et
ses enfants.
« Imaginez, dit sa
femme, cela fait 17 ans que mon fils
Firas n’est pas autorisé à visiter son
père. L’occupation voudrait nous mettre
à genoux, en nous privant de toute
visite. » Elle a pu obtenir une
autorisation de visite, via la
Croix-Rouge, autorisation annulée à la
dernière minute.
Le périple de la
maladie
Le captif Mohammed
Nabil al-Arqan souffre de plusieurs
maladies graves. Il a déjà été atteint
par plusieurs balles, avant son
arrestation, et par l’hépatite et le mal
de tête, dans la captivité. Son état
s’aggrave, puisque l’administration
pénitentiaire de l’occupation pratique
contre lui une politique de négligence
médicale.
La tumeur,
découverte au foie, fait beaucoup de
douleur au captif al-Arqan, dit sa
femme. Il urine souvent du sang.
Finalement, Faysal,
fils de notre captif al-Arqan, 25 ans,
appelle toutes les institutions des
droits de l’homme, les factions
palestiniennes, les organisations
internationales, les responsables
politiques palestiniens à intervenir
pour sauver la vie de son père qui a
déjà purgé vingt-quatre ans de sa
perpétuité.
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