Rapport
Le massacre de la mosquée d’al-Ibrahimi,
vingt-quatre ans après !
CPI
Photo :
CPI
Mardi 24 juillet 2018
Al-Khalil (Hébron) – CPI
Du sang, des martyrs, des blessés. C’est
ce qu’a laissé le massacre de la mosquée
d’al-Ibrahimi. Et aujourd’hui, les
conséquences en sont graves et
dangereuses. En plus du massacre, les
occupants sionistes ont transformé le
lieu en carré sécurisé pour leurs
agissements et ceux de leurs colons.
C’est le 14 Ramadan de l’année hégire
1414 (25 février 1994) que le terroriste
sioniste Baruch Goldstein a perpétré son
crime contre les fidèles musulmans dans
les cours de la mosquée d’al-Ibrahimi,
dans la ville d’al-Khalil (Hébron), qui
accomplissaient la prière de l’aube.
Vingt-neuf fidèles sont tombés en
martyre, cent cinquante autres ont été
blessés.
Restrictions
imposantes
Elles prennent
plusieurs aspects, les restrictions
sécuritaires israéliennes. Le lieu est
encerclé par des centaines de caméras de
surveillance, des portails
électroniques, de hautes tours, de
lourdes mitraillettes, des centaines de
soldats armés jusqu’aux dents.
Ces mesures
israéliennes ne sont que les injustes
suggestions faites par la commission
d’enquête de Chaumghar mise en place par
les autorités d’occupation.
Cette commission a
imposé de nouvelles règles sur le lieu.
La mosquée d’al-Ibrahimi est désormais
divisée en deux. Toutes ses entrées sont
encerclées par des portails
électroniques. On dirait les entrées
d’une caserne militaire, dit Hifdi Abou
Asniya, directeur de la mosquée d’al-Ibrahimi.
Un message de menace
Des experts de la
colonisation voient dans ces politiques
et les restrictions imposées par les
occupants un message de menace envoyé
aux habitants de la ville d’al-Khalil,
leur disant : quitter la ville, surtout
le vieux bourg.
L’expert Abdou
al-Hadi Hantach confirme que les dangers
résident dans ces nouvelles mesures,
dans la mainmise religieuse sioniste sur
la mosquée, sur ses cours, ses couloirs.
Depuis le massacre,
les colons ont la mainmise sur beaucoup
de lieux entourant la mosquée d’al-Ibrahimi,
telle l’école d’Ossama Ben al-Monqith,
le souk d’al-Khidar, la mosquée d’al-Aqttab,
entre autres, dit l’expert Hantach. Ces
lieux sont transformés en vraies
casernes militaires et en résidences
pour les colons. Les Palestiniens ne
peuvent cependant passer que sous le
contrôle des soldats, des caméras, des
portails électroniques.
Destruction de
l’économie palestinienne
Hadj Hachim Abdou
an-Nabi an-Nitcha, ancien président de
la Chambre de commerce, pense que les
mesures prises après le massacre ont
détruit l’économie palestinienne. La
charge lourde coloniale a causé la
fermeture de centaines de magasins
commerciaux et de plusieurs souks,
causant des pertes estimées à des
centaines de millions de dollars.
Les occupants, avec
leur armée et leurs colons, visent à
vider la vieille ville de ses habitants
pour qu’elle soit libre aux occupants,
confirme-t-il.
En résumé,
vingt-quatre ans après le massacre de la
mosquée d’al-Ibrahimi, le vieux bourg de
la ville est assiégé, l’économie
détruite, la mosquée est divisée.
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