Rapport
Hadj Abou Saryya se rappelle la Naksa
et
l’occupation de sa ville
CPI
Photo :
CPI
Mardi 21 août 2018
Jénine – CPI
Le septuagénaire
Hadj Ibrahim Mohammed Hassan Abou Saryya
se souvient de la Naksa (la retraite, la
rechute de 1967), cette Naksa qui a eu
lieu moins de deux décennies après la
Nakba de 1948. Les mêmes erreurs, la
même catastrophe et la même victime : le
peuple palestinien. Abou Saryya parle
au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information de
l’occupation de la ville de Jénine en
1967 :
« Avant le
déclenchement de la guerre, nous étions
dans la camp de Jénine. On remarquait
les préparations à la guerre, connue
plus tard sous le nom de guerre de six
jours. Nous remarquions l’armée
jordanienne déplacer ses blindés et ses
tanks de ses casernes de la ville d’az-Zarqaa
vers la Cisjordanie. »
Le matin du lundi 5
juin 1967, les bombardements sionistes
ont attaqué les aéroports militaires
d’al-Mifriq et d’Amman, la capitale
jordanienne, et la station radar d’Ajloun.
Puis les communiqués militaires se sont
succédé, via les radios. Chaque partie
parlait de ses victoires.
L’après-midi du
jour même, les forces terrestres
sionistes ont commencé leur attaque
contre les villes de la Cisjordanie. Le
lendemain matin, les forces sionistes
ont déclaré Jénine, Tulkarem, Naplouse
et Ariha et la ville d’al-Quds
(Jérusalem) villes occupées.
L’occupation de
Jénine
Il donne quelques
détails de l’occupation de sa ville de
Jénine. L’après-midi, vers le soir, les
engins israéliens entassés dans la
colonie de Tanakhim, au nord de Maradj
Ben Amer, ont avancé sur deux axes. Le
premier vers le Triangle des Martyrs. Le
deuxième vers la ville, vers l’actuel
siège d’al-Moqattaa, où se trouvaient
les forces jordaniennes.
Le lendemain, après
des combats acharnés, les bombardiers de
l’armée israélienne ont pu détruire
l’armée jordanienne, ce qui a donné aux
le dessus Israéliens. Cela a poussé la
population à fuir leur ville vers les
villages avoisinants.
« Ma famille est
sortie vers la Jordanie. Ses membres
sont arrivés à la maison de ma sœur,
dans la ville d’ar-Rassifa, après
minuit, sans mon père qui est resté avec
sa vieille sœur », ajoute-t-il.
C’est une semaine
plus tard que son père est venu pour
chercher sa mère et ses sœurs pour
rejoindre leur camp de Jénine, à pied.
Retour caché
Les gens se
rappellent comment ils se sont mis à
retourner chez eux, en traversant les
points bas du fleuve du Jourdain.
Les résistants
attaquaient les patrouilles de
l’occupation sioniste, avant que les
forces de l’occupation mettent la main
sur toute la Cisjordanie.
Dans sa petite
boutique au milieu du camp de Jénine, le
septuagénaire attire l’attention sur la
situation qui va de mal en pis et sur le
fait qu’« Israël » attend le moment
adéquat pour pousser vers l’exode tous
les habitants palestiniens de la
Cisjordanie, sans que les Arabes tirent
les leçons de la Naksa (la retraite de
1967).
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