Rapport
Les invasions et Netanyahou sont mis en
échec
par l’Intifada d’Al-Quds
CPI
Photo:
CPI
Vendredi 16 octobre 2015
Al-Quds occupée (Jérusalem) – CPI
Les médias hébreux ne cessent de
parler de l’Intifada d’Al-Quds. Ils
essaient d’analyser ses raisons et les
moyens de la maîtriser.
Les différentes opinions de
différents analystes sionistes mettent
en exergue la confusion quant aux
responsables de ce manque de sécurité
dans l’entité sioniste.
L’effondrement du
« maître de la sécurité »
« Le lancement de pierres pourrait se
transformer en bombe politique. » Sous
ce titre, Tal Shlif a écrit un article
montrant l’image de Benyamin Netanyahu,
le premier ministre israélien, ébranlée
par les pressions de la droite comme de
la gauche.
Shilf parle d’une semaine des plus
violentes de toute l’histoire
d’"Israël". La violence est désormais
partout en Cisjordanie, dans la ville
d'Al-Quds et même dans les villes du
centre d’"Israël". Des actions de
violence nous rappellent le début de la
deuxième Intifada en 2000.
Les Israéliens essaient de ne pas
utiliser le terme « Intifada » ; ils
préfèrent parler d’une « vague de
terreur ». Il est clair que le « maître
de la sécurité », Netanyahou est face à
de grands problèmes, dit Shlif.
Depuis son retour de sa visite de New
York et suite à des critiques ardentes,
Netanyahou essaie de montrer ses
capacités à maîtriser la situation. Dès
sa descente de l’avion, il a annoncé une
série de mesures pour combattre la
violence. Il ne cesse de faire des
déclarations, quotidiennement, des
promesses d’éradication de « l’affreux
terrorisme ».
Mais en dépit de toutes les mesures
prises ces derniers jours, les vagues
d’affrontements ne cessent d’augmenter,
dit l’écrivaine. Le problème, c’est
qu’avant, Netanyahou répondait aux
attaques par la construction d’un
nouveau village, d’un nouveau quartier,
mais cette fois, il ne peut rien faire,
sous prétexte de pressions
internationales.
« Je me vois les mains liées », dit
Netanyahou aux colons. Les colons ne
veulent rien comprendre. Netanyahou se
trouve entre deux feux. La droite a
découvert que Netanyahou voudrait leur
interdire d’envahir l’esplanade de la
sainte mosquée d’Al-Aqsa. La gauche lui
reproche de pratiquer des ruses
diplomatiques pour amener la situation
vers l’escalade.
Elle résume enfin que Netanyahou peut
tomber, si le cycle de la violence se
poursuit. Si le cycle de la violence se
poursuit, « une bombe politique pourrait
frapper toute la politique
israélienne ».
Les colons, la cause
principale des colons
Pour sa part, Ron Ben-Yishai,
analyste militaire du journal hébreu
Yediot Ahronot, pense que cette vague
d’attaques au couteau s’arrêterait si
les colons sionistes stoppaient leurs
provocations, en Cisjordanie.
Il y a trois raisons poussant les
jeunes à faire face à ces provocations.
La première raison est la tentative
israélienne de changer la position de la
sainte mosquée d’Al-Aqsa. La deuxième
est la colère qui bout dans les esprits
des habitants de la Cisjordanie et de la
partie orientale de la ville d'Al-Quds.
La troisième raison est la réussite
de ces opérations de résistance. Cette
réussite donne plus de courage aux
jeunes qui cherchent être « martyrs ».
Les médias et les organisations
palestiniennes dont le Hamas ajoutent
une grande aura autour de ces
sentiments.
A la fin de son analyse, Yishai
s’adresse aux colons, leur demandant
d’exercer la plus grande retenue et leur
disant que toute provocation de leur
part coûte très cher aux Israéliens.
Dépasser la ligne rouge
Ces deux analyses montrent de façon
claire que la confiance de la société
israélienne en ses dirigeants s’effondre
de plus en plus. Ces dirigeants ont
échoué à réaliser la sécurité ;
Netanyahou ne peut plus maîtriser la
situation, bien qu’il essaie de
satisfaire les colons. Ces colons sont
néanmoins la raison principale de
l’explosion de la situation. Les
événements actuels ont fait peur à ces
colons qui commencent à faire moins
d’agressions.
Enfin, il y a une reconnaissance
israélienne de leur responsabilité
directe des événements actuels. Les
agressions menées contre la sainte
mosquée d’Al-Aqsa et contre les femmes
fidèles qui y restent, « al-morabittat »,
ont mis le feu aux poudres et ont faire
exploser la rage dans la poitrine des
jeunes palestiniens qui ont répliqué à
la violence israélienne par la violence,
avec les moyens du bord.
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