Rapport
L’arrogance d’"Israël" brisée sur les
frontières orientales de la bande de
Gaza !
CPI
Photo :
CPI
Vendredi 13 avril 2018
Gaza – CPI
Les occupants
sionistes avaient voulu transformer les
frontières avec Gaza en une zone tampon
interdite aux Palestiniens. Ils y
avaient planté des barbelés, pour des
milliers de mètres. Ils y avaient
construit des murs en ciment, dans la
profondeur de la terre. Ils y avaient
planté leurs snipers, sur toutes les
frontières. Leurs balles réelles
assassinent tout ce qui bouge, dans
l’intention de tuer toute idée dans
l’œuf, l’idée de s’approcher des
frontières de la bande de Gaza. Mais tout cet
infernal projet israélien est tombé à
l’eau, par « la marche du retour »
déclenchée le vendredi 30 mars 2018.
Cette marche a totalement jeté à l’eau
toute peur de le faire.
En effet, ce
jour-là, la journée de la terre
palestinienne, après la prière du
vendredi, des centaines de milliers de
civils palestiniens se sont déployés
vers les frontières. Ils y ont installé
des tentes pour s’y mettre. Beaucoup se
sont mis partout à manger leur repas,
pique-niquer, s’amuser avec leurs
familles.
Vendredi et retour
Mme Hadja Om Kamel,
65 ans, exprimait sa joie, en parlant au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information, de voir tous
ses enfants et petits-enfants autour
d’elle, sur les frontières orientales du
village de Beit Dras d’où sa famille
avait était chassée durant la Nakba (la
catastrophe de 1948). Autour d’elle et
de son plat préféré, tout le monde
observait les agissements des forces de
l’occupation sioniste.
Beaucoup ont fait
comme cette famille. Beaucoup ont fait
de cette journée pacifique une journée
de rencontre, d’excursion, de joie et
même de mariage, journée au goût du
retour.
Une arrogance
brisée
Ces milliers de
Palestiniens, par leur rassemblement,
ont pu vaincre toute peur des frontières
sionistes et mettre dans la boue
l’arrogance de l’occupation. Toutes les
tentatives de faire une zone interdite
sont tombées à l’eau, souligne
l’analyste politique Aymen ar-Rofati.
Le barrage de la
peur est bien fissuré, si bien que des
jeunes ont célébré leur mariage sur les
frontières, dans les tentes du retour,
dans la marche du retour. Le fait que
les générations jeunes pensent au retour
à leur patrie représente un échec
cuisant à toutes les tentatives
sionistes visant à effacer ce droit.
L’explosion
Les occupants
sionistes avaient fait le pari de voir
la situation dans la bande de Gaza
exploser au détriment du mouvement du
Hamas. Mais le 30 mars, ils ont perdu le
pari. L’explosion prochaine explosera au
visage de l’occupation.
Dans le futur
proche, comment "Israël" pourra-t-il
faire face, si des milliers de
Palestiniens dépassent les frontières
pour aller à leurs terres d’où ils
avaient été chassés ? se demande ar-Rofati.
Notons enfin que
les factions de la résistance
palestinienne avaient averti
l’occupation sioniste d’une explosion à
venir, à cause des crises qui frappent
la bande de Gaza, conséquences du blocus
continu depuis douze ans.
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