Rapport
Au mois béni de Ramadan,
les pauvres trouvent refuge dans
l’hospice d’al-Khalil
CPI
Photo :
CPI
Jeudi 7 juin 2018
Al-Khalil (Hébron)
– CPI
Al-Khalil (Hébron)
est une ville historique arabe et
islamique. C’est la ville du père des
prophètes, Ibrahim, où il a habité il y
a 3800 ans. La ville a pris son nom et a
continué sa générosité jusqu’à nos
jours. Dans cette ville, à
l’époque du sultan Qalun as-Salihi, en
l’an 1279, l’hospice d’al-Khalil a été
construit, un grand lieu d’hospitalité.
Les racines
historiques
L’hospice est aussi
appelé Al-Tablanieh, les batteurs. En
fait, jadis, les volontaires y
travaillant tapaient sur leurs tambours,
pour appeler les gens tout autour de la
mosquée d’al-Ibrahimi à y venir prendre
leurs repas.
Le chercheur
Mohammed Thiyab Abou Saleh souligne que
les Ayyoubides, en particulier Saladin,
ont pris soin de cet institut de
bienfaisance. Il confie au correspondant
de notre Centre Palestinien
d’Information que les Ayyoubides avaient
mis au service de l’hospice des
terrains, des fermes, des moutons, des
ressources assez suffisantes pour que
l’hospice continue à offrir de la
nourriture non seulement aux visiteurs
de la ville, mais aussi à leurs
montures.
Les dynasties
musulmanes, à toute époque, ont pris
soin de l’hospice, ajoute Abou Saleh,
surtout les Ayyoubides, Saladin en
premier. Saladin a donné beaucoup
d’attention et à la mosquée d’al-Ibrahimi
et à l’hospice d’al-Ibrahimi.
L’hospice avait une
cuisine spéciale pour préparer la soupe
de blé (dachicheh). Il y avait aussi
plusieurs boulangeries. A l’époque
ayyoubide, ces boulangeries
distribuaient gratuitement environ
quinze mille pains quotidiennement.
A l’époque
fatimide, les legs consacrés à l’hospice
ont connu une augmentation considérable.
Les documents de l’hospice se confiaient
dans la station du prophète Josef, à
l’intérieur de la mosquée d’al-Ibrahimi.
Les grands
voyageurs en ont parlé, à l’instar de
Nasser Khisro, qui a visité la ville,
avant les Croisades, Ibn Battuta, qui
l’a visité en 725 de l’hégire, Ibn al-Fadl
al-Omri, qui l’a visité en 745 de
l’hégire.
Refuge pour les
nécessiteux
A toutes les
époques et tous les jours, les
nécessiteux trouvaient dans l’hospice
d’al-Khalil leur soupe de blé, une soupe
au goût inoubliable jusqu’à nos jours.
Au mois béni de
Ramadan, l’hospice varie ses plats, en
offrant du poulet, de la viande, des
légumes. L’hospice voudrait que dans ce
mois, les pauvres mangent comme les
riches, dit son directeur Hazem
Moudjahid.
En ce mois béni,
l’hospice prépare plus de 500
kilogrammes de viande, environ mille
kilogrammes de poulet, pour un coût
d’environ 50 mille shekels (environ 14
mille dollars). Les aisés de la ville
d’al-Khalil y participent largement.
La majorité des
familles pauvres du vieux bourg
d’al-Khalil viennent manger dans
l’hospice, tout au long du mois béni de
Ramadan.
Hadj Hafdi an-Nitcha,
66 ans, y travaille depuis vingt ans. Il
en est très satisfait, satisfait de
dessiner le sourire sur les visages des
pauvres, surtout les enfants dont
beaucoup ne mangent la viande, tant
chère, qu’à cette occasion et qu’en ce
lieu de bienfaisance.
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