Rapport
Les secouristes de Gaza sous les bombes
sionistes
CPI
Photo:
CPI
Mercredi 3 septembre 2014
Gaza – CPI
Dans la bande de
Gaza, tout est visé par les occupants
sionistes, bâtiments, maisons,
infrastructures, civils, hommes, femmes,
enfants, tout. Les équipes de secours
n’y font pas exception. Le secouriste Tareq Jamal, 29 ans, en est un bon
témoin.
Tareq travaillait
tous azimuts. Chaque fois qu’il y avait
une explosion, il se précipitait,
accompagné de ses collègues, afin
d’offrir son aide, son soutien, ses
premiers secours aux victimes, victimes
de ces massacres collectifs et
quotidiens, massacres débutés le 7
juillet 2014.
Tareq travaillait
vingt-quatre heures sur vingt-quatre,
sous les feux des avions de chasse
sionistes, avec les équipes médicales du
ministère de l’intérieur. Mais il n’a pu
continuer sa mission humanitaire. Il a
eu sa part de cette agression sioniste
et a été blessé, à l’instar de ces
blessés dont le nombre s’élève désormais
à plus de onze mille individus.
Tareq Jamal est un
habitant de la ville de Dir Al-Balah, au
milieu de la bande de Gaza. Il a été
blessé lors d’un bombardement sioniste
qui prenait en cible une maison dans le
village d’Az-Zawadia. Il a été blessé
pendant qu’il venait en aide à une
victime de ces bombardements incessants
visant les civils dans leurs maisons.
« Lors de notre
travail comme secouristes, nous
affrontons de grands dangers. Le plus
important, c’est le retour des avions
sionistes pour bombarder encore une fois
le même lieu. Il y a aussi le danger
d’effondrement des bâtiments
bombardés », explique-t-il à notre
Centre Palestinien d’Information (CPI).
Les
secouristes martyrs
Les occupants
sionistes prennent plaisir à bombarder
une deuxième fois leurs cibles, afin de
tuer le plus grand nombre possible de
Palestiniens, ainsi que de secouristes
qui travaillent pour sauver les blessés
et pour transporter les martyrs.
En effet, les
secouristes sont devenus des cibles de
l’horrible machine de guerre sioniste.
Jusqu’à la rédaction de ce rapport, le
nombre de martyrs parmi les secouristes
s’est élevé à vingt-trois personnes. Le
nombre de blessés est de
quatre-vingt-cinq, confirme Achraf Al-Qodra,
porte-parole du ministère palestinien de
la santé.
En outre, trente-six
ambulances ont été endommagées, six
complètement détruites. Dix hôpitaux ont
aussi été détériorés, partiellement ou
totalement.
Et pour ce qui est
des centres sanitaires, dix-neuf d’entre
eux ont été bombardés dont trois ont été
totalement détruits.
Un devoir
national
Al-Qudra accuse les
forces sionistes d'occupation de prendre
en cible intentionnellement les équipes
médicales, les hôpitaux et les
ambulances, en faisant fi de tous les
accords, conventions et principes
internationaux.
Malgré tous ces
risques, Mohammed Salah, au nom de tous
ses collègues secouristes, dit qu’il
continue son travail, en le considérant
comme un devoir religieux, national et
humain, « même si cela nous coûte notre
corps et notre sang ».
Salah, cet homme
d’une trentaine d’années, porte son
gilet à haute visibilité et une grande
responsabilité : « Nous travaillons sans
relâche pour sauver les victimes sujets
des plus affreux massacres perpétrés par
une force des plus brutales et
criminelles de la région ».
Un jour de cette
agression sioniste et de cette attaque
terrestre menées contre la bande de
Gaza, raconte Salah au correspondant du
Centre Palestinien d’Information (CPI) :
« Nous sommes allés à l’est de la ville
de Khan Younes pour secourir des
blessés. Dès notre arrivée, les engins
sionistes ont recommencé leur
bombardement. La bénédiction d’Allah (le
Tout Puissant) a sauvé les équipes
médicales et les secouristes d’un vrai
massacre ».
« En dépit de nos
signes et de nos vêtements spéciaux, les
occupants sionistes nous visent
délibérément », ajoute Salah.
Notons enfin que la
bande de Gaza continue à être, depuis
plus de cinquante jour, le sujet d’une
guerre coloniale des plus dévastatrices,
laissant plus de deux mille cent
martyrs.
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