Rapport

20 patrouilles israéliennes pour arrêter
une seule adolescente palestinienne !

CPI

Photo : CPI

Mardi 2 janvier 2018

Ramallah – CPI

Son petit cœur ne connaît jamais la peur. Elle a enlevé la peur de son cœur. A plusieurs occasions, les occupants sionistes ont voulu la tuer, tuer ses yeux verts miroitant un rêve de liberté et une volonté d’acier. 

Dès qu’on entre le nom de l’adolescente « ‘Ahad at-Timimi » dans les moteurs de recherche sur Internet, en arabe bien évidemment, s’affichent des dizaines d’images d’une tête blonde haute, d’une adolescente fière, d’une fillette qui n’a peur de personne. Elle ne se prive jamais de dire aux soldats de l'occupation sioniste : Quittez notre Palestine !

La tête haute et la voix forte, la fillette fait peur à l’armée d’occupation sioniste, une armée des plus puissantes du monde. Cette armée puissante envoie plusieurs divisions pour arrêter une petite fille. Quelle misère !

En effet, une vingtaine de patrouilles sionistes, confirme son père, Bassim at-Timimi, à notre Centre Palestinien d’Information, sont venues pour interpeller sa fille, à une heure tardive, à la maison familiale, dans le village de Nabi Salih, vers la ville de Ramallah.

Le seul crime de l’adolescente ‘Ahad, 17 ans, serait de protester contre les forces de l’occupation sioniste qui étaient venues envahir la maison de sa famille, au moment où la rue palestinienne bouillait de colère contre la décision américaine considérant la ville d’al-Quds comme capitale d’"Israël". 

Les forces de l’occupation sioniste ont même arrêté sa mère, Mme Nariman at-Timimi, sur sa route pour aller voir sa fille.

Une enfance courageuse

Depuis sa petite enfance, ‘Ahad défie l’armée de l’occupation chaque fois qu’elle vient agresser sa famille et ses voisins. Les caméras du monde entier ont photographié le moment où elle a pu sauver son frère Mohammed, 12 ans, des forces de l’occupation sioniste qui venaient l’arrêter.

Puis elle participe toujours aux marches hebdomadaires du village de Nabi Salih, sortant pour défendre ses terrains. Elle aimerait étudier le droit pour défendre sa patrie et son peuple.

L’adolescente est si courageuse qu’elle a obtenu un prix offert par la municipalité de Bachak Chahir de la ville turque d’Istanbul, en décembre 2012. Elle a même été reçue par le premier ministre turc de l’époque.

Une famille résistante

La famille de ‘Ahad est connue par sa résistance et sa lutte contre l’occupation. Elle est le sujet de poursuites quotidiennes, habitant une zone sous le contrôle israélien. Son père a été interpellé neuf fois, sa mère cinq fois. Elle a perdu un oncle maternel et un autre paternel, assassinés par les balles sionistes.

Le journal hébreu Yediot Ahronot remarque combien les femmes et les filles, très jeunes, attaquent de plus en plus les soldats de l'occupation sioniste, pendant les accrochages. Et l’arrestation de cette adolescente ‘Ahad serait la première d’une longue série, pense le journal.

Notons enfin qu’en plus des arrestations et des assassinats, la famille de ‘Ahad est menacée de perdre sa maison. Les forces de l’occupation sioniste la menacent de démolition, sous prétexte de manque d’autorisation de construction.

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