Rapport
L’agriculture de Gaza sous le marteau de
l’occupation
et l’enclume de l’absence
de moyens !
CPI
Photo :
CPI
Dimanche 1er avril 2018
Gaza – CPI
Des responsables et
des experts en économie ont attiré
l’alarme sur toutes ces violations
israéliennes proférées contre le secteur
agricole de la bande de Gaza et ses
conséquences négatives sur la vie de ses
habitants. Un séminaire
économique s’est récemment tenu dans la
ville de Gaza. Le séminaire a confirmé
la nécessité de faire face à
l’occupation qui voudrait imposer une
zone tampon sur les territoires de la
bande de Gaza, sur ses frontières.
Ainsi, l’agriculteur palestinien ne
pourra profiter de sa terre et le
secteur agricole palestinien perdra de
larges superficies de ses terrains
fertiles.
Le séminaire s’est
tenu dans le siège de l’Union du travail
agricole, à l’ouest de la ville de Gaza,
sous le titre « La réalité du secteur
agricole, à la lumière de l’effondrement
économique qui frappe Gaza ». Le Forum
des médias économique y a participé.
Les participants
ont exhorté l’autorité palestinienne à
soutenir le secteur agricole palestinien
et à lui donner une part du budget plus
important que celle appliquée
actuellement qui ne dépasse 0,6%.
Bachir al-Anqaa,
directeur des opérations de
développement de l’Union, a exposé les
défis auxquels le secteur agricole de la
bande de Gaza fait face, défi de
l’urbanisation et impossibilité
d’atteindre les zones frontalières,
impossibilité imposée par les occupants
sionistes. La baisse du pouvoir d’achat
est aussi un grand défi.
Les souffrances des
pêcheurs
La zone de pêche
rétrécie par les occupants sionistes est
un autre problème dont souffre la bande
de Gaza. Il y a quelques jours, le jeune
pêcheur Ismaël Abou Riyaleh, 18 ans, a
été tué par la marine sioniste, accusé
d’avoir dépassé la zone autorisée !
Les terrains
agricoles et l’eau
Le manque d’eau est
aussi un problème primordial auquel le
secteur agricole fait face. Le sel et le
manque d’électricité en sont d’autres,
ajoute-t-il.
Le problème de la
fraise en est un bon exemple. 250
hectares en produisaient, en 2005,
seulement 90 aujourd’hui. Et les
agrumes, la bande de Gaza en exportait.
Aujourd’hui, la production de tous les
fruits est presque inexistante !
Démolir l’économie
économique
Les occupants
sionistes détruisent les
infrastructures, dans le but de démolir
toute l’économie palestinienne. Ils
rasent des terrains pour raser des
plantations de légumes, source de vie
pour la bande de Gaza, souligne al-Anqar.
A noter que l’Union
a restauré 80 puits après la dernière
guerre, sur un total de 250.
Pour sa part, Saad
ad-Dine Ziyaa, membre de l’Union de
l’action agricole, appelle l’autorité de
Ramallah à augmenter la part du budget
consacré au secteur agricole, dans
l’objectif de bien exploiter les terres,
afin de se libérer de la dépendance à
l’occupation sioniste.
Et l’expert en
économie Mohammed Abou Jiyab appelle
l’autorité palestinienne à améliorer
tout le système et sur tous les niveaux,
juridique et exécutif, pour préserver le
reste des terrains agricoles, dans le
dessein d’assurer un minimum de
nourriture pour les habitants de la
bande de Gaza qui survivent sous des
agressions israéliennes perpétuelles.
Le problème,
souligne enfin l’expert, c’est l’absence
de tout soutien de la part de l’autorité
palestinienne au secteur agricole. Et
les établissements et les unions privés,
bien qu’ils fassent tout pour soutenir
les agriculteurs, ne pourront
effectivement tout faire.
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