Rapport
Dans la ville d’al-Khalil, l’école de
Cordoba
en première ligne de la confrontation !
CPI
Photo :
CPI
Jeudi 1er mars 2018
Al-Khalil (Hébron) – CPI
L’adolescente Raghad Hachim al-Izza, 14
ans, les colons et l’armée de
l’occupation avaient tué son père.
Toutefois, elle continue ses études,
continue à traverser les barrages de ces
colons et de ces soldats, installés dans
la grande rue d’al-Chohada, pour
atteindre son école.
Il s’agit de l’école mixte de Cordoba.
Cette école se situe désormais au milieu
d’un carré colonial, de plus en plus
dangereux, au cœur de l’ancien bourg
d’al-Khalil. Elle avait été construite à
l’époque jordanienne, fin 1956, vers
l’école d’ad-Dobya de l’UNRWA.
Un carré colonial
Des colons
sionistes ont occupé l’école d’ad-Dobya,
en 1978, l’école d’Ossama Ben Monqith,
ainsi que la gare centrale des bus.
Cette dernière, ils l’ont transformée en
caserne pour leur armée. Ils ont aussi
mis la main sur une clinique pour y
installer une colonie, ainsi que sur la
rue al-Chohada. Ainsi, ils ont
transformé toute la zone en un maudit
carré colonial, encerclé par des
barrages militaires, par des portails
électroniques, par des tours militaires.
Environ 160 élèves
palestiniens de la zone devront passer
par ce carré d’horreur, faire face à ces
mitraillettes pointées vers leurs
poitrines ou leurs petites têtes, éviter
les regards de terreurs, les insultes et
même les coups des colons et des soldats
sionistes, pour arriver à leurs écoles.
Endurance malgré
tout !
Noura Nassar,
directrice de l’école, se fait tous les
jours arrêter par l’armée de
l’occupation sur le barrage 56. Elle
reste cependant résistante :
« C’est notre terre
et notre école. Nous ne les quitterons
jamais, malgré toutes les terribles
mesures répressives. »
Les occupants
sionistes et leurs colons font tout pour
l’empêcher d’atteindre son école.
Insultes. Tentatives d’enlever son
hijab. Même des tentatives d’assassinat.
Leur objectif est
la fermeture de l’école pour la
coloniser, pour coloniser le seul repère
palestinien dans ce carré de terreur,
dit-elle.
Politique
systématique
Pour sa part, Attef
al-Jamal, directeur de l’éducation
d’al-Khalil, confirme que les occupants
sionistes tentent de judaïser toute la
ville, et cela dans tous les domaines :
commerciaux, culturels, éducatifs. Il
n’y reste que cette école. Cette école
reste le seul témoin de l’existence
d’une vie palestinienne, dans cette rue
d’al-Chohada, fermée depuis le massacre
de la mosquée d’al-Ibrahimi, en 1994.
Nous nous rendons
compte, dit Attef al-Jamal au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information, de toutes ces
pressions dont les élèves et les
institutrices sont l’objet, de ces
dangers qu’ils subissent de la part des
colons et l’armée de l’occupation, sur
leur route de l’école, surtout ces
humiliantes fouilles, ajoute Attef
al-Jamal.
A la fin de la
semaine dernière, les soldats de
l'occupation, sur le barrage 56, à
l’entrée de ladite rue, ont détenu la
directrice de l’école et seize de ses
institutrices, durant une heure et
demie. Les colons ont aussi agressé cinq
élèves qui ont été transférés vers
l’hôpital.
En dépit de toutes
ces pressions, l’école de Cordoba
restera résistante, une épine dans la
gorge de l’occupation, une protection
contre la judaïsation. Nos élèves et nos
institutrices resteront la tête haute en
première ligne de la confrontation,
résume finalement Attef al-Jamal.
Copyright © 2018 Le Centre Palestinien
D'Information
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Les dernières mises à jour
|