Centre Palestinien
d'Information
Rapport
Les occupants israéliens déclarent la guerre contre
Gaza, mais la peur de l'échec hante leur esprit
Photo RIA Novosti
28 décembre 2008
Al-Quds occupée – Gaza – CPI
Les chefs de l’occupation israélienne
déclarent la guerre contre la bande de Gaza. Néanmoins, ils ne
parlent pas sur la même longueur d’onde. Il y a ceux qui veulent
une guerre totale. D’autres veulent des assassinats ciblés.
D’autres des bombardements intenses. L’échec hante cependant
l’esprit de tout le monde.
Les menaces d’une vaste escalade contre la
bande de Gaza, d’assassinats, d’un blocus renforcé deviennent
les menus préférés des discours des chefs de l’occupation
israélienne. Mais leur désaccord sur la manière de pratiquer
l’agression, les bombardements aériens ou une vaste guerre
ouverte, montre leur appréhension d’un nouvel échec, semblable à
celui du Liban.
Dimanche dernier, le 21 décembre, le
gouvernement israélien a eu une réunion hebdomadaire. Avant la
rencontre, plusieurs ministres avaient donné des déclarations
enflammées critiquant le ministre de la guerre Barak pour sa
politique de retenue. Ils lui demandaient une escalade sans
retenue, sans considération des critères humanitaires ni des
pressions internationales.
Le ministre israélien de la sécurité
intérieure Dikhter, un extrémiste du parti Kadima au pouvoir, a
été précis. "Israël" doit préparer « la première guerre de
Gaza ».
Opération militaire
Des rapports médiatiques israéliens disent
que la séance hebdomadaire du gouvernement israélien a adopté
l’attaque militaire contre la bande de Gaza. Ashkanazi, le chef
de l’état-major, a déjà reçu l’ordre de se préparer pour envahir
la bande de Gaza pour anéantir l’autorité du Hamas. Mais
d’autres rapportent que le ministère de la défense Barak est
contre ce choix, trop cher dit-il.
L’analyste militaire de la deuxième chaîne
israélienne affirme que la décision de frapper la bande de Gaza
a été prise. Même les rendez-vous ont déjà été donnés.
Cependant, cela ne veut dire pas que le combat sera
obligatoirement terrestre.
Le site internet du journal hébreu Yediot
Ahronot dit que l’Etat hébreu a décidé d’entamer une campagne
diplomatique afin de convaincre la communauté internationale de
lui donner une couverture légale à une opération militaire dans
la bande de Gaza.
Le premier vice-premier ministre israélien
Ramoun appelle de son côté à attaquer Gaza, pas spécialement
pour l’occuper, mais pour faire tomber le mouvement du Hamas.
C’est une décision stratégique qui doit être prise tôt ou tard.
Pour lui, l’accalmie a consolidé le Hamas, mais a affaibli
"Israël" militairement comme diplomatiquement.
Raisons électorales
Les ministres de Kadima et la chef de Chass
qualifient le ministre de la guerre Barak de faible : les
roquettes continuent de tomber sur les colonies israéliennes.
Pour sa part, Mofaz, ministre du transport,
appelle Barak à descendre de sa tour pour ressentir ce que les
habitants des villages du Sud ressentent. Barak doit se
réveiller. Attend-il de voir des enfants tués pour qu’il bouge ?
La guerre psychologique
Le ministre travailliste Hertsough dit que la
frappe militaire viendra sûrement. Son rendez-vous sera donné
par les spécialistes. Le Hamas, croit-il, dirige une guerre
psychologique afin d’attirer les Israéliens dans de difficiles
labyrinthes.
Alex Fishman, analyste militaire pour le
journal hébreu Yediot Ahronot, croit que le choc de la défaite
du Liban est encore palpable. C’est lui qui est le principal
élément de l’hésitation israélienne d’attaquer Gaza.
En effet, les Israéliens savent comment
entrer dans de telles opérations, mais ils ne savent pas comment
en sortir. Ils ont aussi peur de tout faire sans pouvoir en fin
de compte arrêter les roquettes d’Al-Qassam.
Les raisons
Le même analyste croit que les souffrances
des villages avoisinant la bande de Gaza et la nécessité que
l’armée israélienne trouve le respect perdu sont des raisons
pour un mouvement militaire.
Dr. Fayez Abou Chimala remarque que les
données du terrain expriment l’impossibilité pour les Israéliens
de réaliser une victoire réelle sur le terrain. Les Israéliens
doivent reconnaître la nouvelle force des Palestiniens. Leurs
leaders la reconnaissent implicitement dans leurs déclarations.
Ils tentent de justifier leur faiblesse face aux roquettes de la
résistance palestinienne qui sont devenues si fortes.
La résistance
Notons enfin que les factions de la
résistance palestinienne, les brigades d’Al-Qassam en tête,
affirment qu’elles sont prêtes à toutes les possibilités.
L’invasion de Gaza ne sera pas une incursion de gala, mais un
cimetière pour les envahisseurs, avertit Abou Obayda,
porte-parole des brigades d’Al-Qassam.
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