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Centre Palestinien d'Information

Hamas : son histoire de l'intérieur (42)


Photo CPI

Dimanche 16 août 2009

Dr. Azzam Tamimi

L’ouvrage Hamas : Son histoire de l’intérieur de Dr. Azzam Tamimi s’inscrit dans une volonté de montrer au monde la vision du mouvement du Hamas et d’expliquer ainsi son développement. Le département français du Centre Palestinien d’Information (CPI) a donc jugé intéressant d’en présenter ici la traduction complète, diffusée régulièrement en de nombreuses parties.

Hors de la Jordanie (2)              

Une crise fraternelle

            En réalité, plus de personnes que ce que Khaled Meshaal avait pu penser se posaient des questions sur la relation du Hamas avec la Jordanie. Il y avait des membres de la haute direction  des Ikhwan. Après que l’on empêcha à Meshaal de se rendre à Damas, il convoqua un meeting d’urgence avec les Ikhwan jordaniens pour discuter de la question. Celui-ci prit place chez Abd Al-Majid Dhunaybat, une grande figure des Ikhwan (Al-Muqarib Al-‘Amm). Pour les Ikhwan, les membres du bureau exécutif Haytham Abu Al-Raghib et le suppléant de Dhunaybat, Imad Abu Dayyah, y assistèrent. Du côté du Hamas, Meshaal fut accompagné de Muhammad Nazzal et Ibrahim Ghosheh. Les officiels du Hamas furent consternés lorsque Imad Abu Dayyah leur dit qu’à son avis, il était temps pour le mouvement de reconsidérer ses activités à l’extérieur de la Palestine. Il suggéra que la direction retourne à l’intérieur, comme elle n’avait plus besoin de rester en exil. Il dit qu’une nouvelle réalité prenait forme à l’intérieur de la Palestine, et qu’une entité politique y était en construction, que les gens l’aiment ou non. Il était donc essentiel pour la direction du Hamas d’être à l’intérieur plutôt qu’à l’extérieur de la Palestine. Il poursuivit en soulignant qu’il n’était plus acceptable que les citoyens jordaniens dirigent une organisation palestinienne et que ces leaders du Hamas, qui avaient un double statut de Jordaniens et de Palestiniens, décident de là où reposent leurs engagements. Il était temps de choisir s’ils voulaient être jordaniens ou palestiniens. Comme aucun des leaders des Ikhwan présents ne donna d’avis différent de ce que formula Abu Dayyah, la délégation du Hamas fut obligée de conclure que c’était maintenant la position officielle des Ikhwan. Pour le groupe du Hamas, c’était un choc d’entendre un tel langage d’un membre majeur des Ikhwan, une organisation qui avait joué un rôle pivot dans la création du Hamas et dans le soutien qui lui fut apporté. Cependant, pendant une grande partie des années 1990, un groupe s’était formé au sein des Ikhwan jordaniens qui préférait une séparation effective entre els Ikhwan palestiniens, ou le Hamas, et les Ikhwan jordaniens. Cette faction accueillit le succès apparent du processus de paix, qui portait la promesse d’un Etat palestinien. Lorsque le mémorandum de Wye River fut signé, cette faction crut que la suite des événements se dirigeait vers l’établissement prochain d’un Etat palestinien, afin que la direction du Hamas n’ait plus besoin de rester en Jordanie.

            Du début de 1999, le fonctionnement du Hamas en Jordanie perdit graduellement du soutien de la part des Ikhwan jordaniens. Le plan de la direction du DRG Al-Battikhi de mettre une barrière entre les Ikhwan et le Hamas semblait avoir bien marché. Ibrahim Ghosheh rappora que de hauts officiels du Front de l’Action Islamique (FAI) commençait à montrer une gêne à chaque fois qu’il passait dans leur bureau, qu’il partageait. On rapporte qu’un officiel du FAI se plaignit que Khaled Meshaal causait des ennuis. Le directeur du DRG Samih Al-Battikhi avait dit à un certain nombre de membres du FAI que Meshaal avait projeté des opérations militaires contre Israël de son bureau à Amman. Il apparut à Ghosheh que quelques figures du FAI « crurent Al-Battikhi, et s’étaient faits avoir par ses plans ». Le roi Hussein était en phase terminale dans sa maladie de cancer, et Al-Battikhi émergeait comme l’homme le plus puissant en Jordanie. Un bruit courait disant qu’il jouait un rôle pivot dans le remaniement dans la famille royale, lorsque le fils aîné du roi Hussein, le prince Abdullah, remplaça son frère, le prince Hassan, en tant qu’héritier du trône. Pendant quelques mois suite au décès du roi Hussein le 7 février 1999, il sembla qu’Al-Battikhi eut carte blanche pour diriger le pays.

Hamas: son histoire de l'intérieur (41)
Hamas: son histoire de l'intérieur (43)

Traduction réalisée par le Centre Palestinien d’Information (CPI)



Source : CPI
http://www.palestine-info.cc/...


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