Entretien
Gilad Atzmon : « Se moquer des autres
est un domaine réservé aux seuls juifs »

Mardi 25 février 2014
Musicien de jazz vivant en
Grande-Bretagne, Gilad Atzmon est
également essayiste. Il est l’auteur du
livre The Wandering Who ?,
disponible en français sous
l’appellation
Quel juif errant ?,
ou encore La Parabole d’Esther.
Né en Israël, il est connu pour sa
critique acerbe du sionisme et de la
religion juive. Il a accepté d’accorder
un entretien exclusif à Croah.fr :
Alimuddin Usmani —
Joe le Corbeau est un
caricaturiste français. Il se moque
notamment de « personnalités sionistes »
comme BHL, de la « religion de
l’Holocauste » ou bien du « Nouvel ordre
mondial ». Le 28 janvier dernier, il a
été arrêté par la police pour avoir mis
en ligne la photo d’un homme qui a
effectué une Quenelle devant une école
juive. Joe le Corbeau a été mis en
examen pour incitation à la haine
raciale. Plusieurs médias
institutionnels avaient publié la même
Quenelle sans avoir eu un quelconque
problème. Selon vous, Joe le Corbeau
est-il victime d’une vengeance tribale à
travers la justice française?
Gilad Atzmon — Une
fois de plus nous apprenons que ni le
gouvernement socialiste français, ni ses
intendants de Jérusalem ne peuvent
supporter un certain genre de parodie.
Est-ce une coïncidence ?
Depuis plusieurs générations,
l’humour yiddish se moque de manière
outrancière des goyim et de leur
prétendue naïveté et stupidité, tout en
célébrant de manière simultanée
l’intelligence imaginaire des juifs.
Nous constatons une fois de plus que
« se moquer des autres » est un domaine
réservé aux seuls juifs. Au moins, le
gouvernement socialiste français est
assez aimable pour nous éclairer sur ce
que signifie la notion de peuple élu
dans la pratique.
Allons plus loin. Par le passé, la
gauche était préoccupée par la montée de
la xénophobie – l’animosité envers
l’étranger, envers autrui. Or, ce que
nous constatons dans la France actuelle,
c’est plutôt un phénomène opposé qui est
en train de se mettre en place : l’oikophobie –
l’émergence d’une peur et d’une haine de
l’oîkos – la maison, l’indigène, l’hôte,
l’enraciné, l’authentique.
Sous couvert de lutte contre la
xénophobie, la Nouvelle gauche, soumise
aux diplômés de la yeshiva de
la communauté de Francfort, nous a fait
connaître la politique de l’identité –
une volonté manifeste de fragmenter la
société en une multitude de secteurs
marginaux. Ceci a abouti à une rapide
métamorphose de la culture de gauche. La
politique traditionnelle favorable à la
classe ouvrière a été remplacée par une
notion factice de diversité, qui s’est
traduite en pratique par une diversité
de disputes sectaires insensées.
/...

Lire la suite de cet entretien sur
Croah.fr:
http://croah.fr/a-la-une/entretien-exclusif-gilad-atzmon/
© 2014 Croah.fr - Tous droits réservés
Publié le 1er mars 2014
Le sommaire de Gilad Atzmon
Les dernières mises à jour

|