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La Croix.com
Israël
a reçu des signaux positifs des divers candidats
Joël David
La Maison Blanche
Jérusalem,
le 2 janvier
2008 Les
Israéliens constatent que les principaux candidats à l'élection
présidentielle américaine ont affiché leur soutien à l'État hébreu.
Allié privilégié de Washington, Israël part d’emblée
gagnant dans la campagne pour l’élection présidentielle américaine
! Tous les candidats en lice ont en effet fait assaut de sympathie
pour l’État juif, qui est lié aux États-Unis par un étroit
accord de coopération stratégique et qui demeure le premier bénéficiaire
de l’assistance économique et militaire américaine à l’étranger,
avec un chèque annuel d’environ 3 milliards de dollars (2,05
milliards d’euros).
Après l’assassinat de Benazir Bhutto au Pakistan, la politique
étrangère risque en outre d’occuper une place plus importante
dans la course à la Maison-Blanche. Qu’il s’agisse du
Proche-Orient, de l’Irak, de l’Iran, de l’islamisme radical,
du terrorisme ou de la prolifération nucléaire, la position d’Israël
est prise en compte. « Il faut lutter contre le terrorisme.
Qu’il frappe à Londres, New York ou Tel-Aviv, ça ne fait pas
de différence », soulignait ainsi mardi le candidat républicain
Rudolph Giuliani.
Ce dernier est un ami personnel du premier ministre israélien
Ehoud Olmert depuis l’époque où ils étaient respectivement
maires de New York et de Jérusalem. Après les attentats du 11
septembre 2001 aux États-Unis et durant la vague d’attaques-suicides
qui avaient déferlé sur la Ville sainte au plus fort de l’Intifada,
ils s’étaient mutuellement et chaleureusement soutenus.
Tous les prétendants à l’investiture ont pris leurs
marques
Mais les autres prétendants
à l’investiture ont aussi pris leurs marques pour se gagner les
faveurs de l’Aipac (American Israel Public Affairs Committee),
le puissant lobby juif à Washington. Il y a plusieurs mois, le sénateur
démocrate de l’Illinois Barack Obama déclarait au quotidien The
Jerusalem Post que « la sécurité d’Israël est d’une
importance vitale pour les États-Unis ». Il promettait de «
poursuivre une stratégie globale d’engagement direct et de
pressions économiques réservant aussi l’option militaire pour
empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire ».
Sa rivale démocrate, Hillary Clinton, n’est pas en reste : «
Nous soutiendrons, nourrirons et développerons le partenariat
vital de l’Amérique et d’Israël, a-t-elle affirmé. Nous
coopérons depuis des années dans le domaine sécuritaire,
notamment pour développer de nouvelles technologies de défense.
»
Dans la même veine, le républicain John McCain, ancien héros du
Vietnam, présente Israël comme « un allié naturel dans la
lutte titanesque contre les extrémistes islamistes ». Il s’est
engagé à œuvrer à l’isolement de « ses ennemis, comme la
Syrie, le Hamas et le Hezbollah » chiite libanais. Même son de
cloche pour l’ex-gouverneur républicain du Massachusetts, Mitt
Romney, qui a promis de « stopper le flux financier et en
armements qui alimente le Hamas et le Hezbollah ».
Une personnalité expérimentée en politique étrangère
À tout prendre,
Israël préférerait que le prochain hôte de la Maison-Blanche
le 20 janvier 2009 soit une personnalité expérimentée en
politique étrangère. Hillary Clinton profite, en outre, de
l’aura de son mari, l’ancien président Bill Clinton. Côté républicain,
Rudolph Giuliani et John McCain sont perçus à Jérusalem comme
les plus compétents.
D’ici là, les Israéliens doivent gérer la dernière année de
George W. Bush, attendu à compter du 9 janvier en Israël et dans
les Territoires palestiniens. Sous ses auspices, en novembre
dernier, Israéliens et Palestiniens sont convenus de signer en
2008 un accord de paix qui permettrait de créer un État
palestinien indépendant. Un sommet Bush-Olmert-Abbas (le président
de l’Autorité palestinienne) est prévu jeudi 10 janvier.
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