Palestine – CPI
Le premier ministre palestinien Ismail Haniya a appelé le président
américain Bush et le premier ministre britannique Tony Blair
à mettre la pression sur "Israël" pour arrêter
les « massacres israéliens non justifiés contre notre
peuple ».
Dans une lettre adressée aux deux leaders, dont le contenu a
été rendu disponible au Centre Palestinien d’Information,
Haniya a indiqué qu’il était inacceptable que la communauté
internationale, en particulier les Etats-Unis et la
Grande-Bretagne, de rester inertes vis-à-vis des « pratiques
criminelles et illégales d’Israël contre les Palestiniens
».
« Vos excellences, si vous souhaitez toujours préserver une
certaine crédibilité parmi les Palestiniens, les Arabes, les
Musulmans et le monde en général, vous devez contenir Israël
et parler contre la mort des civils », a dit Haniya dans la
lettre, envoyée le 12 juin.
Haniya a dit qu’"Israël" provoquait constamment
les Palestiniens en tuant d’innocents Palestiniens et en
bombardant des centres de la population palestinienne.
« Israël a établi une terrible routine par laquelle elle
bombarde habituellement le nord de Gaza de l’air, de la mer
et de la terre. La perte de la vie et de la propriété est
insupportable ».
Le premier ministre palestinien a dit qu’il n’était pas
personnellement surpris de la mort par "Israël" de
sept membres d’une même famille palestinienne qui était en
sortir sur la plage de Gaza, vendredi.
« Nous ne sommes pas vraiment surpris par un tel comportement
criminel. Ce que nous trouvons extrêmement inquiétant est
que la communauté internationale permette à Israël
d’accomplir de tels actes criminels au grand jour et sans même
un mot de condamnation. »
Haniya a prévenu qu’à moins que l’armée israélienne ne
cesse de viser et de tuer des civils palestiniens, le Hamas
mettrait fin au cessez-le-feu fragile qu’il a observé.
« Nous ne pouvons nous retenir à jamais alors qu’Israël a
la main libre pour tuer nos enfants, femmes et hommes. »
« Je vous appelle pour intervenir au nom de la loi
internationale et des droits de l’homme de peur que la
situation n’escalade encore plus. »
Il n’est pas clair si la lettre de Haniya a été envoyée
à des diplomates américain et britannique à Ramallah, ou si
elle a été présentée en tant que lettre ouverte.
Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont dit qu’ils
n’auraient pas de contacts avec le gouvernement dirigé par
le Hamas jusqu’à ce qu’il reconnaisse le droit à
"Israël" d’exister, qu’il accepte les accords
passés entre l’autorité palestinienne et "Israël",
et qu’il renonce à la lutte armée.
Le Hamas a dit à plusieurs reprises qu’il ne reconnaîtrait
pas la légitimité d’"Israël", mais a indiqué
à plusieurs occasions une volonté de parvenir à une paix
ouverte avec l’état hébreu en échange de la création
d’un état palestinien en Cisjordanie et à Gaza avec
Al-Quds (Jérusalem) pour capitale.
Dans une autre affaire, Haniya s’est moquée des menaces
israéliennes visant à l’assassiner lui et ses collègues
dans le cas où des groupes de la résistance palestinienne
continuaient à tirer des projectiles artisanaux, connus comme
étant les missiles Qassam, sur des villes et colonies israéliennes
à l’extérieur de Gaza.
« Ces menaces ne font que souligner la laideur brutale de la
mentalité sioniste », a été cité Haniya.
Plus tôt cette semaine, la presse israélienne a cité
l’officiel Tzahi Henegbi du parti Kadima en disant que
Haniya aurait le même que les leaders du Hamas Ahmed Yassine
et Abdul Aziz Rantissi, si le Hamas continuait à tirer des
missiles sur "Israël".
"Israël" avait assassiné Yassine ainsi que
Rantissi en 2004.
Rapport spécial de
Khalid Amayreh en Cisjordanie
Traduit par le Centre Palestinien d’Information