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El-Watan

L’après-Annapolis : L’exigence des Palestiniens
T. Hocine


Représentants de l'UE, de l'AP et de la CNUCED à Ramallah en novembre, lors du lancement d'un programme qui permettra aux Palestiniens de mieux gérer les points de passage aux frontières du futur Etat
Photo: Shabtai Gold/IRIN

18 décembre 2007

On croyait revivre hier la première conférence de donateurs en 1996 qui avait suivi la conclusion en 1993 des accords de paix palestino-israéliens. A l’époque, disait-on, il s’agissait de donner de la consistance à ces accords, autrement dit, accompagner leur concrétisation.

Mais le président de l’Etat palestinien, par ailleurs architecte des accords d’Oslo dont il avait dirigé les négociations au nom des Palestiniens, a décidé de donner un sens à la conférence de donateurs qui s’est tenue hier à Paris. Parce qu’il connaît l’échec de la précédente conférence, Mahmoud Abbas a donné à la politique une forte place. Il a ainsi appelé Israël à arrêter « toutes les activités de colonisation sans exception » dans les territoires palestiniens. « Je m’attends à un arrêt de toutes les activités de colonisation sans exception, au démantèlement des 127 colonies sauvages érigées depuis 2001, à la réouverture des institutions palestiniennes fermées à El Qods, à la levée des barrages militaires, à l’arrêt de la construction de la barrière de séparation et à la libération des prisonniers », a déclaré M. Abbas devant quelque 90 délégations. Ce n’est qu’après cela qu’il est passé au volet financier. Il a ainsi sollicité une aide financière rapide aux Palestiniens pour éviter une « catastrophe totale » dans les territoires. « Sans ce soutien, sans les aides en liquide permettant au Trésor palestinien d’accomplir son rôle, nous serons confrontés à une catastrophe totale en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza », a déclaré M. Abbas. En ce sens, le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a officiellement réclamé une aide internationale de 5,6 milliards de dollars aux donateurs réunis lors d’une conférence à Paris pour financer un ambitieux plan de développement dans les territoires palestiniens, destiné à doter un futur Etat palestinien d’institutions solides et d’une économie viable. L’hôte de la conférence a, quant à lui, proposé la création d’une force internationale chargée, « le moment venu », d’appuyer les services de sécurité palestiniens. Ce qui est fondamentelament différent d’une force de protection toujours souhaitée par les Palestiniens, ou de simple interposition. « La France propose le déploiement, le moment venu et lorsque les conditions en seront réunies, d’une force internationale qui viendrait en appui aux services de sécurité palestiniens », a annoncé Nicolas Sarkozy. « La conférence de Paris doit accompagner l’édification progressive d’un Etat moderne », a-t-il insisté. « L’Autorité palestinienne s’est engagée à assurer le respect de la loi et de l’ordre (...). Les services palestiniens doivent se réformer, gagner en professionnalisme. Parallèlement, Israël doit se retirer de la Cisjordanie. La communauté internationale doit apporter son aide à la réalisation, difficile, de cet objectif », a poursuivi Nicolas Sarkozy. Des idées à expliciter. Il ne s’agit pas de réécrire l’histoire, mais de prendre acte de la réalité sans chercher à la dénaturer. Comme le processus de judaïsation de la ville d’El Qods dont Israël a annoncé hier, c’est-à-dire alors que s’ouvrait la réunion de Paris, sa relance. Cette décision, portant sur des travaux dénoncés dans le passé dans le monde arabe et musulman, a été prise le 29 novembre, deux jours après la conférence internationale d’Annapolis. L’esplanade des Mosquées abrite la mosquée Al Aqsa, troisième lieu saint de l’Islam. En ce qui concerne la partie chiffrée, la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, a indiqué que la Commission européenne allait annoncer une aide de 650 millions de dollars pour l’année 2008. Elle a précisé qu’en raison des règles budgétaires de l’Union européenne, son annonce ne pouvait concerner que l’année 2008 et non pas la période 2008-2010 prévue par le plan soumis par l’Autorité palestinienne. La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice devait s’engager à apporter une aide de 550 millions de dollars aux Palestiniens en 2008. Le montant nécessaire pour 2008 est évalué à « autour de 1,6 à 1,7 milliard », a indiqué la chef de la diplomatie américaine. Comment dans de tels cas, parler de paix, et même d’un argent qui ne sera certainement jamais débloqué aux Palestiniens, en raison justement de l’impossibilité d’aller dans le sens de ce qui a été envisagé ?

 

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Source : El Watan  
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