http://www.haaretz.com/hasen/spages/665868.html
Ha¹aretz, 4 janvier 2006
Trad. : Gérard pour La Paix Maintenant
Que n¹avons-nous pas encore eu dans cette campagne électorale ?
Nous avons eu droit au "big bang" qui a secoué la classe
politique israélienne, aux deux vieux sages tribaux qui ont quitté
leurs partis respectifs, et à la crise cardiaque de Sharon.
Et ce mardi, encore un joker : trois ans exactement après le début
de l¹affaire Cyril Kern, aujourd'hui, comme un cauchemar, il
revient hanter Ariel Sharon et ses conseillers à la veille de ce
qui apparaît comme une grande victoire électorale. Quel impact
aura cette carte sur l¹élection? C¹est la question à trois
millions de dollars.
Ce nouveau développement intervient à un moment particulièrement
problématique du point de vue de Sharon. Son fils Omri a démissionné
de la Knesset mardi, suite à son inculpation pour financement illégal
de campagne électorale, la peine restant à fixer, probablement
dans les prochaines semaines. Si, en plus, l¹affaire Cyril Kern
(et, depuis mardi, l¹homme d¹affaires Martin Schlaff) fait une
nouvelle fois la une des médias, et pire encore, occupe les
tribunaux et les salles d¹interrogatoire, cela pourrait nuire à
Sharon et à son parti.
Nuire à quel point ? Difficile à dire. La perte de trois ou quatre
sièges au profit du Shinoui ou des travaillistes ne serait pas un
coup mortel. Pour être réélu premier ministre, Sharon n¹a besoin
que d¹être à la tête du parti le plus important. Même avec la
perte de 10 sièges, tous les sondages indiquent que Kadima arrivera
tout de même en tête et que Sharon sera invité à former le
nouveau gouvernement.
Il faudrait que quelque chose de vraiment grave se produise, comme
une recommandation par la police de l¹assigner en justice, un fait
prouvant clairement qu¹il savait tout, ou quelque chose (de l¹ordre
du juridique, pas du médical) qui remettrait en question sa capacité
à gouverner.
Le scoop de mardi soir sur la chaîne 10 du journaliste Baroukh Kra,
qui a révélé l¹affaire, a dû faire sourire Amir Peretz
(travailliste) et Yossef Lapid (Shinoui). Peut-être cela nous
sortira-t-il de l¹ornière où nous sommes, se disent-ils peut-être
dans leur barbe. Peut-être. Il y a trois ans, les titres étaient
les mêmes, ce qui n¹a pas empêché Sharon de remporter sa plus
grande victoire. On affirme que son conseiller Arthur Finkelstein
aurait dit : "l¹opinion préfère un corrompu plutôt qu¹un
imbécile". Après tout, c¹est peut-être le camp Sharon qui
aura soufflé
l¹affaire au journaliste de la 10...
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