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Yediot Aharonot
L'option syrienne : le moment de vérité
Gershon Baskin
[Pour
Gershon Baskin, pas de solution durable sans la participation de
la Syrie]
Yediot Aharonot, 8 août 2003
Trad. : Gérard pour La Paix Maintenant
Il semble que nous approchions de la fin du cycle actuel de
combats au Moyen-Orient. Une fin à cette "guerre sans
nom" au nord pourrait offrir de nouvelles opportunités de
parvenir à des accords à long terme, qui placeraient la région
sur le chemin de la paix.
Le premier ministre Olmert , en évoquant les conséquences
finales de la guerre, a parlé d¹un changement des règles qui
ont cours au Moyen-Orient. Cet objectif ne sera pas atteint par la
campagne militaire. Les règles du jeu ne changeront que lorsque
certaines des personae non gratae seront invitées à table.
Quand ils perdent le contrôle d¹un incendie, les politiques ont
du mal à voir au-delà de la fumée, mais le test d¹un véritable
homme d¹Etat est la capacité de transformer des désastres en
occasions, et de changer des positions rigides souvent exprimées
avec une grande conviction.
La Syrie est la clé
Pour changer les règles, la clé est la Syrie. Pour mettre fin au
conflit au Liban sans risquer une reprise des hostilités ou une
implosion du Liban par une nouvelle guerre civile, il faut amener
la Syrie à entrer dans un processus de paix avec Israël. Cela
mettrait fin à l¹alliance Iran Syrie.
La Syrie doit être intégrée au processus afin de permettre au
gouvernement libanais de maîtriser le Hezbollah et au Hezbollah
de devenir un mouvement politique qui ne soit pas un Etat dans l¹Etat.
Et le gouvernement libanais ne pourra pas maîtriser le Hezbollah
si la Syrie ne soutient pas ce processus.
La Syrie peut être intégrée au processus si les Etats-Unis
donnent aux Syriens assez de garanties qu¹ils en bénéficieront
de manière significative, par des investissements et un soutien
financier des Etats-Unis et de l¹Occident, et par l¹assurance
que le plateau du Golan leur seront rendu en échange de la paix
avec Israël.
Le chemin à parcourir
Les Etats-Unis doivent indiquer qu¹ils sont prêts à soutenir la
Syrie sur le plan diplomatique, publique et secrète. La Syrie
doit faire preuve de ses bonnes intentions en fermant sa frontière
avec l¹Irak et en y empêchant l¹insurrection. Elle doit stopper
immédiatement la livraison d¹armes au Hezbollah et fermer les
bureaux du Hamas et du Jihad islamique à Damas.
Les Américains doivent répondre à ces gestes en sortant du
placard le "dispositif Rabin" concernant la paix israélo-syrienne.
Israël doit recevoir des Américains l¹assurance que le Golan
demeurera démilitarisé et qu¹une force internationale robuste
et efficace garantira la paix sur le Golan.
Ces gestes doivent permettre à Israël et au Liban de parvenir à
un cessez-le-feu et à un accord de paix qui inclura les sept
points du premier libanais Fouad Siniora, la résolution du
Conseil de sécurité des Nations Unies, une force multinationale
efficace et solide au Sud Liban et la mise
en oeuvre complète de la résolution 1559 du Conseil de sécurité
des Nations Unies.
Quant au Liban, le Hezbollah doit faire partie de l¹accord, quel
qu¹il soit. Il semble qu¹en l¹état actuel des choses, la
meilleure option pour les combattants du Liban soit d¹être intégrés
à l¹armée libanaise. Cela ferait probablement monter le
pourcentage des chiites de l¹armée à 80% environ. Le Hezbollah
rejettera tout accord qui tente de le marginaliser et la Syrie
soutiendra la position du Hezbollah.
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