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Pourquoi, en Israël, n’y a-t-il pas d’Arabes
dans les secteurs des hautes technologies ?


par Eynav Ben-Yehuda

in Ha’aretz

http://www.haaretz.com/hasen/spages/732066.html

5 600 Arabes, seulement, sont employés dans le secteur du high-tech israélien, sur un total de 197 000 employés de ce secteur ; les Arabes ne représentent donc que 2,8 % du total, en dépit du fait que les Arabes représentent 20 % de la population israélienne, d’après une estimation de Yasser Awad, un doctorant en science actuarielle à l’Université de Haïfa et directeur d’un projet relatif à l’égalité professionnelle à l’association Sikkuy (Association pour l’avancement de l’égalité civique en Israël).

M. Awad a indiqué que de 2001 à 2005, plus de 1 000 licenciés arabes ont obtenu leur doctorat en sciences exactes et en ingénierie, mais que, seuls, 300 d’entre eux ont été recrutés.

« De plus, il y a de 3 000 à 4 000 Arabes formés au high-tech qui n’ont pas trouvé de travail dans ce secteur, même avant l’obtention du doctorat », a-t-il précisé. « La plupart ont soit monté des magasins vendant des équipements pour ordinateurs, soit ont rejoint l’enseignement. »

M. Awad était un des intervenants à la conférence « Les Arabes dans les industries high-tech israéliennes », organisée hier à Tel-Aviv par le Centre pour le développement économique judéo-arabe.

Un des tours de table, lors de cette conférence, rassembla l’entrepreneur en high-tech Orni Patrushka ; Nabil Sakran, ingénieur en chef à Intel Haifa ; Moshe Horev, PDG d’Oracle-Israël ; Moti Gutman, PDG de Matrix ; Adi Bildner, vice-président des ressources humaines à Hewlett-Packard Israël ; Itzik Benvenisti, ancien directeur de la division ordinateurs personnels de HP et le doyen de l’Ecole d’engineering de l’ordinateur, dépendant du Technion, le professeur Oded Shmueli.

M. Sakran a dit quant à lui que 5% des employés de la société Intel-Israël seulement sont arabes. M. Patrushka a indiqué qu’il n’avait jamais reçu un seul CV d’un postulant arabe à un emploi. M. Horev a relevé qu’aucun Arabe n’est pour le moment employé à Oracle Israël, et M. Gutman a signalé que quelques dizaines d’Arabes travaillent actuellement chez Matrix. M. Bildner admet que le pourcentage d’Arabes employés chez HP-Israël est faible.

Certains des orateurs ont affirmé qu’un des principaux problèmes était le fait que les candidats arabes ne font pas acte de candidature à des postes de high-tech, en Israël. Cela fut réfuté par des personnes dans le public, qui se présentèrent comme des personnes diplômées en informatique, qui, bien qu’ayant postulé à plusieurs dizaines de postes dans des sociétés israéliennes, n’avaient jamais reçu la moindre réponse.

Mais tous sont tombés d’accord pour dire que de nouvelles solutions en vue d’augmenter le nombre des Arabes participant au secteur israélien des hautes technologies devraient être recherchées. M. Bildner a fait observer que HP a fait paraître des annonces d’offres d’emploi dans des journaux arabes, avec très peu de résultats. Il a indiqué que les responsables, dans chaque entreprise, doivent œuvrer à promouvoir la diversité de sa force de travail. M. Gutman a ajouté que les entreprises ne devraient pas attendre le soutien du gouvernement en la matière, et il leur a suggéré de rechercher des projets dans lesquels les diplômés d’universités arabes disposeraient d’un relatif avantage, comme l’écriture des logiciels en arabe ou l’adaptation de programmes au marché arabe.

Patruska et Shmueli ont dit qu’à la lumière de la menace que représentent la Chine et l’Inde pour les industries de haute technologie d’Israël, de nouvelles voies doivent être trouvées afin de tirer parti du potentiel humain d’Israël, lequel est sous-employé.

« Le caractère unique d’Israël réside en son esprit d’entreprise », a dit Patruskha. « Si, personnellement, je suis aujourd’hui entrepreneur, c’est parce que j’en étais capable. Etre entrepreneur, cela requiert un sens de l’indépendance, de la liberté, et aussi une certaine audace. On voit difficilement comment une personne dépourvue de ces qualités pourrait traverser les frontières invisibles qui constituent le principal problème auquel les diverses minorités de la population israéliennes sont confrontées. »

Traduit de l'anglais par Marcel Charbonnier, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique (www.tlaxcala.es). Cette traduction est en Copyleft.

 

 


Source : Silvia Cattori


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