Communiqué
Un jugement inique qui protège les
criminels de guerre ! La campagne BDS
continuera !
UJFP
Mardi 3 novembre 2015
Après
avoir fait l’objet d’une relaxe en
première instance à Mulhouse puis avoir
été condamnés en cour d’appel de Colmar,
douze militants qui avaient appelé au
boycott des produits d’Israël en
septembre 2009 et mai 2010 dans un
hypermarché en région de Mulhouse,
s’étaient pourvus en Cour de cassation.
Le verdict, le 20 octobre : la Cour de
cassation confirme la condamnation des
militants à des amendes.
Les plaignants étaient les
habituelles officines sionistes au
service du CRIF (Conseil
« Représentatif » des Institutions
Juives de France) et rappelons que la
LICRA (Ligue contre le Racisme et
l’Antisémitisme) était partie civile.
Le motif de la condamnation :
provocation à la discrimination à raison
de l’appartenance nationale d’un groupe
de personnes, à savoir les producteurs
et fournisseurs israéliens.
Un tel jugement aurait interdit le
boycott de l’Afrique du Sud à l’époque
du régime d’apartheid ce pays !
Questions aux juges de la Cour de
cassation : qu’en est-il cette
« appartenance nationale » que vous
évoquez dans ce jugement, quelles sont
vos résolutions internationales de
référence, estimez-vous que le droit
international reconnait une « nation
juive », comment définissez-vous
l’appartenance nationale des 1,5
millions de Palestiniens qui vivent en
Israël ?
Ce jugement viole le droit
international, il accepte des produits
issus d’une politique coloniale
condamnée par de nombreuses résolutions
internationales, il méprise les
recommandations de l’Union européenne et
du Ministère des affaires étrangères qui
mettent en garde les entreprises sur
l’illégalité des colonies.
La France est le seul Etat qui
recommande aux parquets de poursuivre
les militants de BDS en s’appuyant sur
une circulaire, la circulaire
Alliot-Marie (alors ministre de Sarkozy)
- et qui prétend que des produits
seraient boycottés parce que casher. Le
mouvement de solidarité avec le peuple
palestinien exige le retrait de cette
circulaire mensongère, qu’a reconduit le
gouvernement Hollande. La ministre de la
Justice, Christiane Taubira, a refusé
jusqu’à ce jour de soutenir cette
demande.
Ce jugement inique a été pris sous la
pression conjointe du CRIF et du
gouvernement.
Il confirme que ces deux instances
veulent protéger les criminels de guerre
que sont les dirigeants politiques
actuels d’Israël et qu’elles sont tout à
fait indifférentes aux persécutions que
subit depuis très longtemps le peuple
palestinien.
Notre gouvernement, en se comportant
ainsi, n’a plus aucune crédibilité sur
la scène internationale quand il fait
mine de proposer des « processus de
paix ». Il confirme d’ailleurs cette
politique en nouant sans états d’âme de
juteux contrats de ventes d’armements
avec des régimes réactionnaires peu
soucieux des droits humains.
Le CRIF, en faisant croire que la grande
majorité des Juifs de France sont
solidaires de la volonté d’Israël
d’écraser le peuple palestinien, porte
une large responsabilité de
l’antisémitisme qu’il prétend dénoncer.
Ce qui est visé, nous le savons,
c’est le développement de la Campagne
BDS (Boycott, Désinvestissement,
Sanctions) destinée à mettre fin à
l’impunité d’Israël.
Cette campagne progresse. Elle fait peur
à l’Etat d’Israël qui n’a d’autres
ressources que de provoquer toujours
plus le peuple palestinien pour réprimer
violemment sa résistance, pour faire
passer les Palestiniens pour des
terroristes et leurs amis pour des
antisémites, et qui dans sa vaine
tentative de discréditer BDS débloque
des fonds considérables pour traquer les
écrits publiés dans les réseaux sociaux
et pour financer des conférences au
service de « la seule démocratie du
Moyen-Orient ».
L’Union Juive Française pour la Paix,
ainsi que d’autres associations juives
dans le monde, continueront à contribuer
au développement du mouvement BDS.
Ce mouvement est citoyen, antiraciste
et non violent.
Fort de sa volonté de justice,
d’égalité et de dignité, il ne se laisse
pas intimider. Il se mobilisera contre
le régime d’apartheid israélien jusqu’à
ce que les droits nationaux du peuple
palestinien soient reconnus.
Le Bureau national de l’UJFP, le 3
novembre 2015
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