Communiqué
En interdisant la manifestation de BDS
France Montpellier, la préfecture de
Montpellier s’oppose à la décision de la
Cour Européenne des Droits de l’Homme
(CEDH) en matière de liberté
d’expression
BDSF 34
Samedi 27 juin 2020
La Campagne BDS France Montpellier a
déclaré en bonne et due forme une
manifestation pour le 27 juin 2020 à
16h30 au départ de la place de la
Comédie.
L’objet de la manifestation mentionné
dans la déclaration : « Stop à
l’annexion de la Vallée du Jourdain et
respect du droit international par
Israël ».
L’appel à cette manifestation est
co-signé par :
« AFPS
34 (Association France Palestine
Solidarité), APLR (Association
des palestiniens L.R), ATTAC
Montpellier, BDS France Montpellier,
CCIPPP34 (Campagne Civile
Internationale pour la Protection du
Peuple Palestinien), CIMADE,
CNT ESS34, Ensemble 34,
FUIQP (Front Uni des Quartiers
Populaires et de l’Immigration),Libre
Pensée Montpellier, MAN
(Mouvement pour une Alternative
Non-violente), NPA (Nouveau Parti
Anticapitaliste), PG (Parti de
gauche), UCL (Union Communiste
Libertaire), UJFP (Union Juive
Française pour la Paix) … »
La Campagne BDS
France Montpellier, mouvement
antiraciste, non violent et populaire
est l’objet d’un harcèlement constant
depuis 2015 par la Ville de Montpellier
et la préfecture. Plus d’une quinzaine
de PV, plus d’une vingtaine d’auditions
au commissariat, rappels à la loi (pour
des faits non fondés), plainte pour
diffamation (classée sans suite), deux
procès au tribunal de police (deux
relaxes !), destruction du chapiteau BDS
(17/10/2015), confiscation du chapiteau
et de 2 tables, non rendus à ce jour (7
mars 2020) – liste non exhaustive…
La dénonciation de
l’apartheid israélien, des violations du
droit international et des droits
humains et l’appel au boycott d’Israël
sont la cause de ce harcèlement.
Déjà la première
interdiction de manifestation le 31
octobre 2015 reposait sur ce
« considérant » principal :
Extrait :
Nul ne saurait
ignorer que le 11 juin 2020 la Cour
Européenne des Droits de l’Homme (CEDH)
a conclu que la condamnation de 11
militant.e.s pour leurs actions de
campagne appelant au boycott des
produits israéliens bafouait leur droit
à la liberté d’expression. Elle a
rétabli le droit d’appeler au boycott
d’Israël et a condamné la France pour la
violation de la liberté d’expression à
verser plus de 7000€ par requérant.
On aurait pu penser
que les services de la Préfecture de
l’Hérault seraient attentifs à ce
verdict. Il n’en est rien puisque
l’arrêté d’interdiction de la
manifestation de samedi 27 juin 2020
mentionne comme « considérant »
spécifique à BDS France Montpellier que
celui-ci diffuse (…) des « informations
contenant des slogans hostiles à
l’État d’Israël générant des troubles à
l’ordre public ». (…)
La condamnation de
militant.e.s qui ont mené des actions de
boycott de produits israéliens dans un
magasin a été sanctionnée d’atteinte à
la liberté d’expression par la CEDH.
Après avoir
interdit la manifestation, la préfecture
de l’Hérault va-t-elle poursuivre les
manifestant.e.s dont le slogan
« hostile » est : « Stop à l’annexion de
la Vallée du Jourdain et respect du
droit international par Israël » ?
Faut-il rappeler à
la préfecture que l’annexion de la
Vallée du Jourdain est unanimement
condamnée par l’ONU, l’UE et la France.
Dernière minute :
La préfecture vient
d’envoyer sa police notifier au domicile
des 3 signataires de la déclaration de
manifestation et à un militant
habituellement ciblé (!) l’interdiction
de manifester en insistant sur les
sanctions encourues (au pénal) en cas de
transgression par toute personne
présente sur les lieux.
Dans ces
conditions ne voulant exposer personne à
la répression policière et judiciaire,
BDS France Montpellier a décidé
d’annuler la manifestation ce samedi 27
juin et fixera la date d’une nouvelle
manifestation très prochainement
soyez-en assuré.e.s.
Conférence de
presse lundi 29 juin, 11h Café du Dôme
(St Denis).
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