Communiqué
Refus officiel d’entrer aux États Unis
au cofondateur du mouvement palestinien
BDS
BDS
Omar
Barghouti
Vendredi 12 avril 2019
Palestinian BDS National Committee
(BNC)
Le 10 avril,
Omar Barghouti, défenseur palestinien
des droits humains et cofondateur
du mouvement de Boycott,
Désinvestissement et Sanctions (BDS)
pour les droits des Palestiniens, s’est
vu refuser l’entrée aux États Unis à
l’aéroport Ben Gourion, bien qu’il eut
un passeport et un visa en règle.
11 avril 2019 —
Le 10 avril, Omar Barghouti, défenseur
palestinien des droits humains et
cofondateur du mouvement de Boycott,
Désinvestissement et Sanctions (BDS)
pour les droits des Palestiniens, s’est
vu refuser l’entrée aux États Unis à
l’aéroport Ben Gourion, bien qu’il eut
un passeport et un visa en règle. Il
devait faire une tournée étatsunienne et
prendre la parole notamment à NYU à
Washington, NYU à New York et à
l’Université Harvard ; rencontrer aussi
des acteurs politiques majeurs, des
leaders d’opinion et des journalistes.
Après sa tournée de meetings, Omar
Barghouti devait être présent au mariage
à venir de sa fille.
On trouvera
ci-dessous le commentaire d’Omar
Barghouti sur le refus étatsunien de le
laisser entrer et un communiqué de
presse de l’Institut Arabe Américain
(AAI), l’une des organisations
américaines qui prévoyaient de
l’accueillir.
Omar Barghouti, défenseur
palestinien des droits humains et
cofondateur du mouvement de Boycott,
Désinvestissement et Sanctions pour les
droits des Palestiniens, a déclaré :
Cette interdiction
étatsunienne à mon égard, motivée
idéologiquement et politiquement, fait
partie de la répression grandissante
contre les défenseurs des droits
palestiniens, israéliens et
internationaux du mouvement BDS pour la
liberté, la justice et l’égalité. Israël
n’est pas simplement dans la poursuite
de son système de plusieurs décennies
d’occupation militaire et de nettoyage
ethnique ; il externalise sa répression
honteuse, Maccarthiste, vers les États
Unis et vers des groupes xénophobes et
d’extrême droite dans le monde.
Les soutiens de
l’apartheid israélien aux États Unis
essaient désespérément de priver des
députés étatsuniens, des media, le
public de l’Université de New York,
d’Harvard, de la librairie Oncle Bobbie
à Philadelphie et de la synagogue Tsedek
de Chicago, de leur droit à écouter en
direct un défenseur palestinien des
droits humains qui appelle à la fin de
la complicité américaine avec les crimes
israéliens contre notre peuple. Mais mon
débat avec Peter Beinart s’est déroulé
aujourd’hui sur le campus de NYU de
Washington, DC et toutes mes autres
interventions vont se dérouler comme
prévu, le public me verra simplement à
l’écran au lieu de me voir en personne.
Une chose dont
cette interdiction me prive et dont je
ne peux avoir de compensation, est le
droit d’être présent au mariage de ma
fille qui vit aux États Unis. J’en suis
blessé mais non découragé.
Avec le
développement de liens intersectionnels
qui mettent en relation BDS pour les
droits des Palestiniens avec les luttes
des communautés de couleur, des
Américains autochtones, des militantes
pour les femmes, de jeunes juifs du
millénaire, des syndicalistes, des
universitaires, des artistes, des
étudiants, des groupes LGBTQI, des
mouvements contre la guerre et d’autres,
nous l’emporterons. Nous allons
intensifier notre combat commun contre
le fascisme et le racisme sous toutes
leurs formes par notre lutte cohérente
moralement pour la justice, la dignité
et pour une vie qui vaille d’être vécue,
comme notre défunt poète Mahmoud Darwich
a dit un jour.
https://bdsmovement.net/news/co-founder-palestinian-bds-movement-denied-entry-us-officials
COMMUNIQUÉ DE
PRESSE DE L’INSTITUT ARABE AMERICAIN
POUR PUBLICATION
IMMÉDIATE
CONTACT: Tess
Waggoner, twaggoner@aaiusa.org,
202-429-9210
L’ADMINISTRATION
TRUMP REFUSE L’ENTRÉE À UN ÉMINENT
DÉFENSEUR PALESTINIEN DES DROITS HUMAINS
La veille de sa
tournée de conférences aux États Unis,
le cofondateur de BDS, Omar Barghouti,
interdit d’entrer.
WASHINGTON, D.C.
(11 avril 2019) – Le 10 avril, Omar
Barghouti, un éminent défenseur
palestinien des droits humains, s’est vu
interdire, à l’aéroport Ben Gourion,
d’entrer aux États Unis, bien qu’il eut
un titre de voyage valide. L’Institut
Arabe Américain l’a invité à Washington
pour participer à un certain nombre de
conférences et de programmes éducatifs.
Barghouti, qui est
cofondateur du mouvement de Boycott,
Désinvestissement et Sanctions (BDS)
dirigé par la société civile
palestinienne, devait se rendre aux USA
pour une tournée de conférences qui
incluaient notamment des interventions
publiques à NYU de Washington, DC, NYU
de New York et à l’Université Harvard ;
et des réunions avec des acteurs
politiques de premier plan, des leaders
d’opinion et des journalistes. Après sa
tournée de conférences, Barghouti
prévoyait d’assister au mariage imminent
de sa fille.
Les difficultés à
voyager qu’a eues Barghouti par le passé
étaient dues aux restrictions imposées
par le gouvernement israélien à ses
entrées et sorties d’Israël en ne lui
renouvelant pas son passeport. En ce
sens, Amnesty International a lancé un
appel le 7 février 2019, exigeant
d’Israël qu’il « mette fin à
l’interdiction arbitraire de voyager au
défenseur des droits humains, Omar
Barghouti ».
En conséquence, il
a reçu un passeport israélien. Comme il
possédait déjà un visa pour les USA
jusqu’en janvier 2021, le projet de sa
tournée de conférences a été confirmé.
Le 10 avril, cependant, Barghouti a été
informé à l’aéroport Ben Gourion par la
compagnie aérienne que le Consulat
américain de Tel Aviv avait des
instructions des Services Étatsuniens de
la Citoyenneté et de l’immigration
(USCIS) pour lui refuser de se rendre
aux États Unis. Aucune explication n’a
été donnée à Barghouti pour ce refus,
sinon « une question d’immigration ».
Le Président de
l’AAI, James Zogby a fait la
déclaration suivante:
Omar Barghouti est
une voix palestinienne majeure sur les
droits humains. Le refus d’entrer imposé
à Omar est le dernier exemple en date du
mépris de ces droits par
l’administration Trump. Les visites
d’Omar aux États Unis n’ont jamais
auparavant posé de problème, du fait de
sa longue présence ici comme étudiant et
lors de ses tournées de conférences. Il
est clair que cette décision politique
arbitraire est motivée par les efforts
de cette administration pour faire taire
les voix palestiniennes. Au moment où
des membres du Congrès plaident pour des
lois et des résolutions
rétrogrades contre BDS, où des États ont
voté des lois visant le mouvement non
violent de boycott en violation de nos
droits protégés par le Premier
Amendement, il est perturbant que des
acteurs politiques et le peuple
américain n’aient pas l’opportunité
d’écouter en direct les points de vue
d’Omar. Les voix des défenseurs des
droits des Palestiniens, que ce soit par
des ciblages politiques ou par des lois
rétrogrades et discriminatoires, sont
étouffées lorsque des discussions ou des
débats sont refusés.
RIGHT TO BOYCOTT
REPRESSION OF BDS
Traduction SF pour
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