A nouveau la population palestinienne de
la bande de Gaza est prise en otage des forces d’occupation
israéliennes. Ce 27 décembre l’aviation israélienne a lancé
des dizaines de raids contre la ville de Gaza et les camps
de réfugiés faisant dans la matinée près de 200 morts et des
centaines de blessés et le gouvernement israélien promet que
ce n’est là qu’un début.
Des raids préparés par une vaste
offensive idéologique : depuis plusieurs jours Israël
martèle un message relayé sans autre questionnement par une
partie des politiques et des médias européens : Tel-Aviv
serait contraint de réagir aux tirs de roquettes
palestiniens contre une ville israélienne au nord de la
bande de Gaza.
En réalité, voici plus de 2 ans que la
population palestinienne de la bande de Gaza subit un siège
meurtrier de l’occupant israélien. Durant 6 mois le
mouvement de résistance Hamas a respecté la trêve conclue
avec Israël, mais Tel-Aviv l’a rompue début novembre en
jouant la provocation au mépris des vies humaines. Une
stratégie connue, notamment en période de campagne
électorale propice à toutes les surenchères nationalistes et
guerrières.
Mais aussi stratégie de longue date.
Ainsi, selon le rapport hebdomadaire du PCHR (Centre
palestinien de Défense des Droits humains), du 18 au 23
décembre, les forces d’occupation israéliennes ont déjà tué
une personne dans la bande de Gaza et en ont blessé 10
autres, dont 3 enfants et 1 journaliste. En Cisjordanie, les
forces d’occupation israéliennes ont attaqué 2 ambulances
palestiniennes, mené 25 incursions et arrêté des dizaines de
civils dont des enfants et poursuivi la confiscation de
terres et de maisons palestiniennes, en particulier à
Jérusalem.
Qui peut imaginer qu’une telle politique
et le siège inhumain imposé à la population de Gaza
n’entraineraient aucune réaction de la résistance ?
Cela suffit !
IL faut arrêter immédiatement l’offensive
criminelle d’Israël contre la bande de Gaza.
Il faut en urgence mettre un terme à la
politique et la logique de guerre qu’impose le gouvernement
d’Israël à cette région. Il est urgent que l’Europe
choisisse enfin la voie de la paix et le droit et qu’elle
prenne les mesures pour les imposer et mettre ainsi un terme
au cycle de mort créé par l’occupation.
Bureau national de l’AFPS
Paris, 27 décembre 2008